Alice & June Tour (2006-2007)

Reportage d'Aurélien, concert de Paris, le 8 décembre 2006

14h30, un portable qui sonne...

Un jeune homme brun, les doigts couverts de beurre, réussi tant bien que mal à prendre l’appel : Oui ?, Bonjour Aurélien, on t’attend à 15h30 porte 32 pour faire partie des IndoReporters !, D’accord, c’est cool ... Fin de la conversation.

Ce jeune homme c’est moi, je suis en train de préparer mes sandwichs pour le soir en écoutant Paradize quand j’apprends la nouvelle. Malgré ma réponse blasée, je suis tout excité, j’ai les mains qui tremblent (pas pratique pour confectionner mon casse-croûte !), je ne sais plus où donner de la tête, il faut encore que je prépare mon sac, que je m’habille et que je prenne le métro pour me rendre au POPB, le tout en une heure…

Comme une tornade, j’attrape mon matériel d’IndoReporter (ma place, mon appareil numérique, de quoi prendre des notes – et surtout de quoi se faire faire quelques dédicaces !), je prends ma mère par le bras et me rends à Bercy en gesticulant.

15h30, Alain, le Manager du groupe nous accueille, mes deux collègues IndoReporters et moi à l’arrière de l’imposant POPB. Nous voilà partis pour une petite visite : les coulisses (de grands rideaux noirs, plein de petites loupiotes rouges et vertes sur des machines bizarres et une forêt de guitares), un tour sur scène (de l’herbe, des arbres flippants – le côté Alice -, de grosses fleurs rouges – le côté June -, deux nounours, et bien sûr les artistes !), la régie à l’arrière de la fosse,

puis les loges, et le catering ! On en profite pour souhaiter un bon appétit aux musiciens du groupe qui sont en train de manger.

Puis Alain nous invite à continuer à explorer Bercy seuls. Premier réflexe : retour dans la salle, et on se plante devant les musiciens qui ont entre-temps commencé les balances. Fermement installés aux pieds de Boris, nous l’aveuglons de flashes.

Puis nous allons faire un tour du côté de chez oLi, qui s’avère moins à l’aise avec les photos que son comparse (impossible de prendre une photo correcte, il prend pas la pose !), puis on grimpe sur la scène (un jour je serai une rock star juste pour faire Bercy !), je m’attarde devant les deux nounours, et arrivent les Normandy Kids (trop mimis) donc on dégage la scène… Nous avons l’honneur d’observer Nico quelques minutes pendant la répèt’ du set acoustique.

Quand le groupe a fini, c’est Asyl qui fait ses balances… je vais ensuite me poser dans les gradins pour garder des places, et j’attends l’ouverture des portes…

18h30, je suis rejoint par ma maman, et on passe le temps comme on peut en attendant le début du show…

20h, c’est la première partie, assurée par Asyl… sans commentaires !

21h, après un entracte, le concert commence enfin… Je me sens pas de faire un compte-rendu détaillé de ces deux heures trente de folie, mais je voudrais plutôt développer sur la communion entre le groupe et le public : des concerts j’en ai vu pas mal, mais c’est la première fois que je vois une telle intimité dans une salle aussi grande que Bercy.

Je m’explique : on a beau être des milliers, chanter d’une seule voix, tout le monde les bras en l’air, on a l’impression d’être seul à seul avec Indo, un peu comme pendant les balances… Nico lance des remerciements simples et sincères de temps en temps entre deux morceaux, en réponse aux merci Nicola ! que lui lance la peuplade de la fosse… L’émotion atteint son apogée lorsque Lou vient interpréter Stef II , et pendant le set acoustique (Révolution, Salômbo, La Colline des Roses)…

Le show se termine avec Talulla, histoire de se dire au revoir en douceur… Nico accueille quelques fossistes sur scène, c’est trop mignon de les voir lui faire un gros câlin (la chance !).

23h30, fin du concert, le POPB se vide… nous tentons de rejoindre les coulisses pour aller à l’after, mais nous n’avons pas le fameux bracelet noir des VIP et les vigiles essaient toutes les ruses possibles et imaginables pour nous décourager… Nous évacuons la salle, retournons à la porte 32 et annonçons au vigile que nous voulons voir Alain et qu’on ne bougera pas de là avant d’être allé à l’after qu’on nous a promis.

Après quelques minutes de tension, Alain nous rejoint, nous obtenons notre pass et intégrons l’after. L’occasion pour moi de faire dédicacer ma place pour ma môman, puis le groupe reçoit un double disque de platine, Nico fait un petit discours et s’éclipse, et je fais de même… l’ambiance after à Paris, c’est beaucoup trop hype pour moi…

1h15, me voilà enfin chez moi après avoir cavalé pour attraper le dernier métro… je suis épuisé, fourbu, courbaturé mais je suis encore dans l’ambiance du concert alors je ne sens même pas la douleur… je jette un œil aux photos que j’ai prises, remet l’écriture du présent compte-rendu à plus tard (besoin de sommeil !), et vais me coucher…

Je prends enfin conscience de l’énormité du privilège que j’ai reçu de pouvoir côtoyer de loin les membres d’Indochine : en effet sur le moment on ne se rend pas bien compte de ce qui nous arrive, mais de retour sur Terre… on n’a qu’une seule envie, retourner en orbite !!!

Aurélien

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