Alice & June Tour (2006-2007)

Reportage de Vincent, concert au Havre, le 23 mars 2006

Trois mois...

On est le 23 mars et ça fait déjà trois mois que je n’ai plus assisté à un concert ! Une éternité… Je me réveille la tête dans le brouillard : j’ai décidé de partir plus tôt de mon stage cet après-midi pour pouvoir être bien placé pendant le concert. Je jette un oeil à mes mails, par acquis de conscience. Et bien, voilà que je rêve tout éveillé maintenant : un message de Fabien me dit que je suis IndoReporter… On va relire, pour être bien sûr… Je laisse éclater ma joie, et je réveille les voisins en sautant partout et en criant YESSSS !!!!!!!!!!

Je fais de mon mieux pour me concentrer sur mon boulot pendant la journée, mais ce n’est pas simple : c’est quand même la première fois que je vais assister aux balances d’un artiste, et que je vais goûter à la joie d’être au premier rang.

J’arrive au Havre à 16h30 et je harcèle le service de sécurité pendant trois interminables quarts d’heure jusqu’à l’appel de Fabien qui me fait entrer. Le temps d’un petit briefing et les balances commencent déjà… Il s’agit surtout de régler quelques petits problèmes de synchronisation, comme sur Un Homme dans la Bouche ou bien de répéter des morceaux qui seront joués sur d’autres dates (Aujourd’hui je Pleure).

Vers 18h c’est la fin des balances : tout ça annonce un concert intense dans un décor spectaculaire aux allures de paradis délabré… Une partie du décor est d’ailleurs retirée, la scène est préparée pour Rhesus qui répète…

Une photo et une petite video dans l’IndoStudio, et je file faire les emplettes au merchandising. Il est presque 19h et je m’installe avec Marie juste devant la scène. Les fans se ruent dans la salle.

On discute avec d’autres fans, on crie à la gloire d’Indochine et c’est déjà l’heure de jouer pour la première partie. Je ne connais pas vraiment Rhesus, je ne saurais donc pas donner les titres des chansons jouées. Je peux simplement dire que j’ai adoré : ils savent chauffer la salle avec une attitude très rock’n roll et des chansons qui rappellent parfois les Pixies !

Il devait être à peu près 20h20 quand l’horloge détraquée d’Indo s’est mise en action. Le rideau tombe quand le groupe commence à jouer Dunkerque.
C’est un peu étrange : j’ai la sensation que le temps s’est arrêté depuis le Paradize Tour, comme si on reprenait exactement à l’endroit où on s’était arrêté.
L’enchaînement avec Les Portes du Soir est parfait et fait monter progressivement l’ambiance.
La machine à faire sautiller le public entre ensuite en action avec une succession de titres de plus en plus rock.

Alice & June, Marilyn, Adora et Punker sont autant de bombes qui survoltent la foule et déchainent Boris.

Nicola fait une petite pause et en profite pour dire qu’il soutient les lycéens et les étudiants contre le CPE avant d’enchaîner avec Gang Bang.
On passe ensuite à une partie un peu plus calme avec Ladyboy et ses petits ours roses qui se baladent dans une prairie. Le public entonne des lalalalala la rageurs avec Nicola et Marc en chefs d’orchestre. La communion entre Indochine et son public est plus présente que jamais (du moins pour ce qui est de ce concert) sur J’ai Demandé à la Lune quand la foule entière reprend les paroles.
Cet interlude calme prend fin après Morphine pour revenir à une musique plus dure et des accords plus rock C’est donc reparti avec Un Homme dans la Bouche sans problème de synchronisation, puis June et enfin Mao Boy. Arrive à présent le premier titre qui n’est pas issu des albums Paradize ou Alice & June ! Et quel titre : 3 Nuits par Semaine !

Evidemment les non fans retrouvent instinctivement leurs repères et tout le monde saute et danse avec entrain.

On enchaîne avec un medley de choc où se mèlent Miss Paramount et son singe en uniforme, Leïla que personne dans le public ne semble connaître mais qui est absolument incroyable par son énergie, Monte Cristo et Astroboy. Cette série ahurissante s’achève sous les OH Ohohoh d’une salle qui réclame un rappel.

Des tabourets sont installés sur l’avancée de la scène. Nicola nous remercie pour l’accueil chaleureux après la douche froide subie il y a quatre dans cette même salle. Le set acoustique débute : Nicola, oLi et Boris sont tous les trois au milieu du public tandis que Marc, François et Mathieu jouent en retrait.

Juste toi et moi, Justine, Sweet Dreams, Salômbo et La Colline des Roses sont successivement interprétées. Le public a l’air de s’être un peu assagi, peut-être envouté par la beauté des chansons. Qui sait ? Il faudrait certainement reprendre le set électrique pour le réveiller…

Voeu exaucé : on reprend avec Punishment Park. Tout le monde a l’air bien content de se voir sur écran géant, et on en oublierait presque de chanter. Le groupe sort de scène, tout le monde le rappelle : on en veut encore, on veut de l’Indo… Même par solution intraveineuse s’il le faut ! Le groupe revient, interprète L’Aventurier et repart. Zut ! Ils n’ont pas dû bien entendre la première fois… Qu’à cela ne tienne, on va réclamer ! Ils se font un peu prier et reviennent finalement nous dire bonne nuit avec Talulla. Cette fois-ci c’est bel et bien fini : pas de petit bonus supplémentaire…

Marie et moi, nous nous faisons pousser énergiquement vers la sortie, comme tous les autres. On proteste très fort, la sécurité pousse de plus belle. On proteste encore plus fort, on montre nos badges, et finalement on nous écoute ! Fabien nous emmène visiter les loges… On papote un peu avec Boris ! Apparement il y a eu quelques problèmes techniques et Olivier a été obligé de jouer sans retour sur quatre morceaux…

Ce qui explique probablement pourquoi certaines chansons sont passées à la trappe (Pink Water 3 et Black Page). Quel dommage ! Surtout quand je vois écrit Stef 2 sur la setlist officielle… La chanson était prévue en tout dernier rappel !

On a le droit à une petite séance d’autographes mais je me sens un peu gêné car ils sont en train de manger. On me demande ce que j’ai pensé du concert. Je réponds que j’ai été impressionné, je ne trouve pas les mots exacts… Je suis vraiment honteux de sortir de telles platitudes !

Finalement nous sortons un peu confus mais des souvenirs plein la tête et une hâte énorme de les revoir en concert !

Vincent

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