Meteor Tour (2009)

Reportage de NoX, concert de Nantes, le 14 octobre 2009

Just an Amazing Day in Paradize

Il est aux alentours de 8h lorsqu’Anthony me réveille. Le soleil pointe le bout de son nez et la fraîcheur est présente. Une superbe journée s’annonce surtout lorsque l’on sait que celle-ci se terminera par le concert de son groupe favori.

Une fois les préparations faites, nous nous rendons vers l’enceinte qui accueille ce soir le 5ème concert du Meteor Tour, à savoir le Zénith de Nantes. Une fois devant, le bâtiment me semble assez conséquent et imposant pour propager l’explosion de Météorites que le dernier album a créé.

Il est 10h15 lorsque nous rejoignons quelques amis dans la file d’attente. Nous sommes impatients de retrouver le groupe ainsi que la scène et nous ne devrions pas être trop mal placés. Les discussions et anecdotes sur les précédents concerts vont bon train, des diffusions de morceaux d’Indo ainsi que quelques moments d’humour viennent égayer l’attente. Le temps passe assez vite et l’entrée dans le Zénith n’est plus qu’une question de quelques heures.

Dans l’après-midi, après un aller-retour vers la voiture, j’ai comme un pressentiment. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens quelque chose de bon.

15h37, mon téléphone sonne. Un appel privé, comme l’affiche l’écran de mon portable. Je reconnais immédiatement la voix d’Alain ! Bon, tu peux rentrer chez toi, tu es privé de concert ce soir ! Nan voila, tu as été sélectionné, tu es IndoReporter !

Je finis la discussion tranquillement, je raccroche… Je souffle, je tremble, je ne réalise pas… Quelques secondes, peut-être 1 minute après avoir raccroché, je me tourne vers mes amis et leur annonce : Je suis IndoReporter !. Ils partagent ma joie ainsi que mes sourires à l’annonce de cette nouvelle. Depuis le temps que je voulais réaliser ce rêve…

17h, Alain vient nous chercher muni des pass IndoReporter et je rencontre donc Marina, deuxième Indo Reporter. Il commence à nous briefer sur le déroulement des prochaines heures avant le concert. La tension et l’impatience continuent de monter.

Un petit passage et coucou du côté du merchandising et accédons au Zénith. Impressionnant de rentrer dans une salle de concert vide, sans avoir besoin de courir. Alain est dans la peau du guide et nous fait rentrer du côté gauche de la scène comme le veut la tradition.

Nous avons tout de suite en face de nous la mini-loge de côté de scène où les boys peuvent se rationner et se désaltérer (Coca Zéro, Redbull, Powerade, fruits…) et à gauche nous avons une partie des guitares d’oLi et Nicola.

Le Backliner d’oLi et Nicola est justement en train d’accorder et nettoyer les guitares et Matu est sur son Mac pour les derniers réglages d’avant-balance. Nous les saluons assez timidement et les regardons quelques secondes à l’œuvre.

Nous montons ensuite sur scène alors que résonnent quelques notes du Manoir. Je ne peux m’empêcher de frissonner et je me dis qu’actuellement je vis un véritable conte de fées.

En arrivant en haut des escaliers, à ma droite se trouve Mr Shoes, prenant des photos de la salle vide, qui nous salue avec le sourire ; et à ma gauche, près de ses claviers, oLi en train de les régler et les tester (d’où les notes du Manoir entendues en arrivant).

A cet instant, j’ai vraiment du mal à me dire que je me trouve sur la scène du groupe que j’aime le plus, je me demande quand le rêve va se terminer, quand vais-je me réveiller ?

Je reste très absorbé par le décor. Celui-ci est très brut avec les structures en métal et les caissons pour les amplis. Les baffles font très typées aviation. Il y a une multitude de jeux de lumières à l’intérieur des colonnes qui supportent les écrans ainsi qu’au sol et en l’air. Les 5 écrans géants que l’ont voit remonter, descendre, sont en plein test par les techniciens et les quelques aperçus vidéos sont vraiment époustouflants ! Le rendu son, vidéo plus lumière est sans conteste un cocktail explosif.

Pendant que j’étais en train de contempler tous les recoins de la scène (les claviers, pédaliers, lumières, prompteur, structure… ), Mr Shoes s’est mis en place à la batterie et a commencé à s’échauffer, suivi ensuite d’oLi toujours avec la mélodie du Manoir.

Nous laissons les membres du groupe se préparer aux balances et nous suivons Alain qui continue la visite guidée. Côté droit de la scène, nous saluons les techniciens du son pour les retours ainsi que le backliner de Marc et Boris et la personne qui s’occupe du prompteur de Nicola. Les techniciens présents sont tous très accueillants, souriants et ça fait plaisir de pouvoir observer avec attention leur travail.

Nous nous dirigeons maintenant vers les locaux de la salle et visitons le catering et les bureaux avec toujours un bon accueil de la part des gens qui y travaillent.

On croise rapidement Nicola avec sa trottinette qui s’en va rejoindre le reste du groupe pour commencer les répètes et qui nous fait signe qu’on le verra un petit peu après. A ce moment là, j’ai donc croisé la totalité du groupe, qui nous a salué avec naturel et c’est tout simplement irréaliste !

Alain nous emmène voir les camions de transport de la scène ainsi que les tour bus où voyagent une bonne partie du staff. C’est vraiment une sensation bizarre que de visiter le bus avec lequel le groupe voyage. On se sent un peu comme chez eux et on imagine un peu leur quotidien lors des tournées.

L’intérieur est magnifiquement conçu afin de répondre au mieux aux besoins de chacun et de s’offrir un confort comme à la maison (son, console de jeux, vidéos… ).

Une fois la visite de tout ce qui tourne autour du concert faite, nous retournons du côté de la scène où les balances ont commencé. Quel bonheur lorsque j’entends Nicola parler de répéter Electrastar, ma chanson favorite.

Nous sommes placés à ce moment là du côté de la régie retour son, et rejoignons Boris.

Joachim (garde du corps) nous fait monter sur scène. Frissons garantis que de pouvoir écouter Indochine jouer, sur la même scène qu’eux. Je suis juste à côté de l’estrade de Marc et donc de Shoes. Boris joue son morceau, assez concentré, à 2 mètres de moi.

La sensation d’être dans les nuages ou même au paradis est alors à son paroxysme. Je me suis toujours senti porté par la musique que j’écoute chaque jour, mais là, je nage en plein rêve, sur un nuage que je cherchais à atteindre jusqu’à présent.

Je profite de ce moment à fond et laisse parcourir en moi tous ces frissons synonymes de plaisir musical intense jusqu’à ce que Joachim nous dise d’aller nous placer dans la fosse pour continuer de profiter des balances.

Les boys discutent, ne sont parfois pas d’accord, parfois d’accord, mais l’ambiance finit toujours par des rires.

Avant de terminer les balances (pendant lesquelles un extrait de Punker, une partie d’Electrastar, Bye-bye Valentine et Tom & Jerry sont répétés), Nicola teste son clavier pour Tom & Jerry, et se met à jouer un seul accord à répétition.

Marc, Boris puis Shoes suivent, ce qui donne une sympathique petite improvisation. Des moments comme ceux-là, nous n’en vivons jamais car ils font partis de l’envers du décor. Mais aujourd’hui, j’ai pu en profiter et m’émouvoir d’assister à ce genre de situations exclusives.

Maintenant que les balances sont terminées, nous retournons derrière la scène afin d’y croiser Nicola pour une petite photo. Il discute avec des personnes du staff. Nous le laissons tranquille car il est aussi mentalement dans l’organisation du concert et nous ne désirons pas le perturber. Il vient vers nous après avoir fini ses discussions. Très charismatique mais aussi très réservé, il pose sans problème et nous demande si tout va bien. Ma timidité ne m’a pas permis de lui parler un peu plus mais il a vu que nous étions content de vivre ce moment d’IndoReportage !

Après ce petit moment partagé avec Nicola, il est temps d’aller dans la fosse se placer pour le concert qui va se dérouler dans une bonne heure et demie. Asyl a mis en place son matériel et va commencer ses réglages et balances. Pendant ce temps, je me ballade un peu dans l’enceinte du Zénith, tout sourire par le fait de ne pas être dans une file d’attente dans le froid. Je me dirige donc vers la sono centrale qui fignole les réglages des écrans vidéo.

Je suis étonné de croiser Mr Shoes à ce moment la, venu faire des photos de la salle et d’Asyl répétant. J’en profite donc pour discuter un peu avec lui, notamment de son travail sur Le Petit Cinéma de Mr Shoes. Je pose quelques questions et lui demande s’il y aura quelque chose de similaire car j’ai beaucoup apprécié le concept et je suis assez friand de vidéos en studio ou en immersion avec le groupe où l’on peut souvent apprécier leur cohésion et leur créativité. Il me répond qu’il ne sait pas encore s’il y aura des choses similaires, mais je pense qu’ils doivent avoir quelques idées. Je le laisse donc finir tranquillement ses petites photos qui font partie de ses moments de calme avant le concert.

Le moment est venu où les portes du Zénith vont s’ouvrir au public. Des derniers essais sont faits sur les écrans et nous nous mettons en place pour attendre le début du concert. J’en profite pour échanger quelques mots avec Casimir, le chef de la sécurité du groupe.

19h, le public prend d’assaut les lieux et mes amis me rejoignent près de la barrière du côté de Boris. Plus que quelques instants à attendre pour voir le groupe on stage. Asyl arrive à 19h40 et chauffe la salle avec des anciens titres, mêlés à de nouvelles chansons (Intérieur/Extérieur, Les Dieux sont des Rois, La Piscine, Sous la Pluie, Dans la Ville, Tout pour Moi (Rien de Moi), Côté Sombre). Le public accompagne le rythme et répond présent aux phrases de Mathieu.

20h10, fin de la première partie et les techniciens s’activent pour mettre en place les rideaux et régler le son des instruments. La pression monte, le moment d’intense euphorie n’est plus très loin. L’attente est accompagnée de musique de l’époque actuelle dans un premier temps avant de nous immerger dans la période musicale de la guerre. On sait que le moment s’approche et même ces musiques mettent de l’entrain au public qui scande Indochine ! Indochine !

20h43, début des hostilités ! Les lumières s’éteignent et le son commence à monter. Republika Meteor retentit. Une image apparaît sur le rideau qui masque la scène, ce sont des sirènes qui s’élèvent et des samples de Ceremonia viennent se greffer aux multiples hurlements d’alarmes. Les portraits de différents dictateurs apparaissent ensuite, suivis du passage d’un dirigeable puis d’un avion pour ensuite laisser place au cavalier équipé, tout comme sa monture, d’un masque à gaz.

La foule exulte ! Des grésillements se fond entendre et l’image se trouble puis disparaît. Enfin la voix de Nicola retentit. Go, Rimbaud Go !, ma chanson préférée de La République des Meteors me fait frissonner et de l’avoir en début de concert est un choix judicieux. L’intro pose vraiment le décor de guerre, de quelque chose de brut. Le départ de la batterie dans cette chanson va marquer une rupture entre l’intro et le début de concert. En effet, la puissance de la chanson et du son nous en met plein les oreilles et ce sentiment d’explosion nous donne envie de se donner à fond. S’en suivent Marilyn, Republika, Little Dolls, Play Boy, Punker, Electrastar avec une utilisation parfaite des écrans de projections pour certains de ces titres. Cette suite de chansons nous transcende littéralement et l’on se demande comment nous allons pouvoir tenir tout un concert avec autant d’énergie à livrer. De plus, les boys sont vraiment en forme et assurent le show.

Viens ensuite Le Lac et la projection magnifique d’une vidéo s’accorde parfaitement aux paroles de la chanson. On reprend son souffle, on se laisse porter par le son, les images et on se ballade près du lac avec le groupe.

De douces notes se font entendre à la suite du Lac et je reconnais aisément la mélodie du Manoir qu’oLi répétait dans l’après-midi. Les images d’une route que l’on parcourait à toute vitesse amplifient l’efficacité de la chanson.

Le concert se poursuit, on prend les sensations comme elles viennent et elles sont toutes agréables à vivre. J’ai Demandé à la Lune suivi de 3ème Sexe et Tes Yeux Noirs font naître une communion très intense avec le public et celui-ci chante quasiment toutes les paroles sans l’aide de Nicola. Un moment d’émotion rare que d’entendre un Zénith de 8500 personnes chanter une chanson entière.

La période plus posée du concert continue avec La Lettre de Métal et Boris tapant sur des tom basses accompagnant les tragiques, dures et émouvantes paroles de cette chanson qui se termine par un cimetière de croix projeté sur les écrans.

Le Duo avec Suzanne Un Ange à ma Table vient remettre du rythme dans le concert. Suzanne étant absente, les images tournées au Familistère de Guise donnent une autre dimension très réussie à ce duo. Alice & June débute par le riff d’oLi et déjà la foule hurle. Une fois l’intro passée, cette chanson déchaîne le public. Ca bouge, ça saute de partout et les réponses aux Ouhouhouhou de Nicola sont puissantes de la part de la foule qui montre qu’elle a encore de l’énergie pour se donner.

Le groupe n’a pas fini d’étonner car il enchaîne avec Popstitute (introduit par un petit film conté par Théa et un ALL RIGHT ! de Boris avant le premier riff) puis le Club Meteor (You Spin me Round, Canary Bay, Les Tzars, Des Fleurs pour Salinger, Adora, Mao Boy) qui nous fait traverser les générations Indochine tout en y mettant une énorme ambiance. Tout le Zénith est debout, tape des mains, chante et danse !

Je me rappellerai toute ma vie de cette p* de journée

Après s’être bien donné, le groupe quitte la scène, nous reprenons notre souffle une nouvelle fois, mais on sait que ce n’est pas encore fini ! Oli revient et commence à jouer quelques accords. C’est une nouvelle intro pour June, toute calme. Il est rejoint par les autres membres au fur et à mesure et le rythme s’accélère pour finir en trombe. S’enchaîne ensuite l’inconditionnel 3 Nuits par Semaine. Le groupe est en forme, Nicola visite tous les coins de la scène, les regards entre les musiciens sont très complices et souriants pendant le concert et l’ambiance n’en est que meilleure. La chanson est coupée par un break Electro digne d’un dancefloor géant très étonnant mais très entraînant !

La setlist se poursuit par Junior Song accompagnée d’un film avec des enfants puis Bye-bye Valentine. Les membres du groupe s’en vont un par un avant de nous laisser seul avec les 5 écrans qui redescendent.

Une vue panoramique d’un chant de bataille s’offre à nous et l’on comprend que la guerre se termine. L’intro assez longue dévoile au bout de quelques instants les premières notes de L’Aventurier. Après un éclair sur les écrans, la chanson démarre sur des chapeaux de roues et l’euphorie du public atteint son apogée. Les différentes générations présentes dans la salle chantent, hurlent ensemble l’hymne de Bob Morane et le groupe fait durer la fin comme pour nous pousser dans nos derniers retranchements. La fin de cette guerre est sonnée par Le Dernier Jour et des images de libération, de victoire et de fête déroulent sur les écrans.

Après quelques saluts, le groupe revient nous interpréter Miss Paramount qui fait lever les bras de tous et Nicola finira sur Voilà de Tom & Jerry.

C’est un concert d’une extrême intensité et d’une grande émotion qui se termine. Le son mêlé aux images ainsi que la performance plus que professionnelle et généreuse du groupe nous offre un moment unique, on s’évade du moment présent pour rejoindre une autre dimension l’espace d’un concert de 2h30.

L’évasion et le rêve pour moi ne sont pas encore terminés. Je me dirige vers les coulisses afin de rejoindre les boys et leurs invités au catering. Bien sûr, je les laisse tranquille avec leurs proches ou même lorsqu’ils sont seuls, car après 2h30 de concerts, je me dis qu’il faut prendre le temps de redescendre un peu.

Mr Shoes ainsi que Mr Matu sont les premiers à être plus libres et viennent vers nous. On prend quelques photos et demandons quelques autographes. L’ambiance est à la détente, Boris et oLi viennent également nous voir pour les dédicaces et photos. Les boys s’amusent et rigolent entre eux, mais nous font également participer.

Pour ma part, je suis très intimidé par oLi, car c’était la personne que je souhaitais voir le plus et avec qui je voulais discuter (et comme je n’ai pas vraiment osé, je lui ai peu parlé).

Une fois les invités partis, je regarde autour de moi. Je suis dans une pièce avec Anthony (une des meilleures connaissances que j’ai pu faire grâce à Indo). Nous sommes tous deux fans de musique. Les seules personnes présentes autour de nous sont 5 des 6 membres du groupe qui nous emmène si loin tant dans l’émotion musicale que spirituelle.

Alain nous a également rejoint entre temps (nous gratifiant d’un moment d’humour ultime avec Matu : le dressage de valise !). Les photos et les autographes ayant été faits, on profite de leur côté si humain et accueillant pour parler de tout et rien comme si cela faisait des années que l’on se connaissait.

Il n’y a pas meilleurs moments dans la vie d’un fan que de pouvoir partager un tel instant.

Presque 1h du matin, arrive le moment où ils doivent rentrer à leur hôtel. Après une dernière poignée de mains et quelques derniers saluts, nous repartons du Zénith de Nantes, la tête bien au dessus des nuages, encore en train de savourer cette journée forte et riche en émotions.

Merci aux boys pour la disponibilité et la gentillesse dont ils font preuve ainsi que leur naturel et leur humour.

Merci à tout le staff d’Indochine qui se démène jour et nuit pour la magie Indo, le travail qu’ils font est vraiment impressionnant.

Merci en particulier à Alain qui fait plus qu’un job de communication et qui reste toujours énormément disponible pour nous.

Indochine is my drug.

NoX

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