Meteor Tour (2009)

Reportage de Marion, concert de Dijon, le 29 novembre 2009

Samedi 28 juin 2009, 9h04, départ de la gare de Colmar, avec Fanny, en direction de Dijon où nous arrivons à 13h43. Retrouvailles sur les quais de la gare avec Mélanie, notre IndoCousine, que nous avions déjà rencontré sur les boulevards devant l’Olympia. Nous partons pour le Zénith où nous retrouvons Coraline, Angélique et Béatrice, avec qui nous allons partager ce week-end Indochinois loin de tout, hors du temps.

L’attente avant la vie s’annonce déjà très longue…

La nuit passe, le réveil est difficile, à commencer par cette attente sur le macadam devant ce Zénith, dans le froid, le vent et la pluie qui nous accompagneront tout ce dimanche 29 novembre. L’attente, assise, debout, l’impatience également. La file d’attente s’allonge au fil de la journée, on y croise des gens de tous âge, attendant pour la même transcendance.

L’attente encore, toujours, le cœur au bord du vide, le ventre se tord un peu, c’est la peur de la vie, la peur du bonheur en nous à venir et puis la peur des émotions qui transpercent le corps le temps d’un soir. Les heures défilent enfin…

Il est 14h42 quand mon téléphone vibre dans ma poche, un appel anonyme… je décroche. Bonjour, je suis vidéothécaire, je vends des vidéos sur Internet, vous voyez qui je suis ? Ah non pardon je vends des produits de beauté sur Internet… vous ne voyez toujours pas qui je pourrais être ? Aucun mot ne sort de moi, que d’infimes Non je ne vois pas .. Non, en fait je travaille avec le groupe Indochine… C’est Alain Picon !

Mon cœur s’arrête le temps d’un instant, le corps tremblant, des larmes caressent mon visage, je la regarde, Elle, lui chuchote que je suis IndoReporter ! Sur le moment je ne peux pas y croire. La voix d’Alain reprend je l’entends rire, oui ce n’est que du bonheur, il viendra me chercher à 17h00 devant la salle. Mon sourire reprend place sur mon visage entre mes larmes.

L’attente se fait plus tremblante, il ne faut surtout pas regarder l’heure, il faut que ce moment arrive le plus tard possible pour que cette attente de bonheur ne s’arrête jamais et pourtant je ne cesse de guetter les portes du Zénith en face de moi, de l’imaginer s’avancer vers les grilles permettant l’accès au Paradize.

Il est 17h15, quand trois hommes sortent du Zénith et s’approchent des barrières, Alain Picon, au milieu. Je sors de la file, un pincement au cœur de ne pouvoir partager cela avec Fanny. Je rencontre Laure l’autre IndoReporter, et déjà nous rentrons dans le Zénith. Alain nous offre nos pass d’IndoReporter, ainsi qu’un second pour l’invité de notre choix, pour l’aftershow.

Ce soir il n’y aura exceptionnellement pas de balances, le groupe étant arrivé un peu trop tard. Nous visitons le Zénith avec Alain comme guide, nous allons tout d’abord voir les tables de mixages dans les gradins. Le Zénith vide est très impressionnant. Puis nous nous rendons derrière la scène. Des câbles à n’en plus finir gisaient sur le sol, une quantité de matériel vraiment impressionnante.

Nous arrivons du côté gauche de la scène, où nous découvrons les guitares d’oLi et de Nicola, ainsi qu’une petite loge prévue pour les retouches maquillages durant le concert. Nous empruntons l’escalier menant à la scène, la sensation est très étrange. Nous retrouvons sur scène le groupe Dead Sexy Inc. qui sera en première partie ce soir. Nous avançons sur la scène, le Zénith parait si grand, et moi si petite. Alain nous emmène sur l’avancée réservée à Nicola. Je m’y avance, et déjà Alain remarque mon vertige, car le sol de l’avancée est en réalité une simple grille. Nous avançons jusqu’au bout, là où Nicola s’avancera quelques heures plus tard. J’essaie un instant d’imaginer le Zénith rempli, mais cette vision m’est inconcevable.

Nous quittons l’avancée en direction du côté de Boris, où nous découvrons ses guitares, puis la batterie de Mr Shoes et enfin les claviers de Matu, ainsi que celui de Nicola, pour la douce chanson Tom & Jerry.

Nous descendons de la scène, et j’aperçois un homme devant nous. Alain nous dit qu’il s’agit de Nicola, mais déjà il fait demi tour. Nous le suivons… Il se retourne, Alain nous présente à lui, Nicola nous regarde le temps d’un instant emmitouflé dans son écharpe et caché sous son bonnet, il venait d’arriver. Juste son regard et un petit bonjour, je n’ai plus de voix, je savoure simplement ce court instant.

Alain nous emmène ensuite à l’extérieur du Zénith pour nous montrer les 6 camions de la tournée qui transportent tout le matériel, puis il nous conduit au tour bus du groupe. Un salon, une petite cuisine, des couchettes et encore un salon. Alain nous ouvre une couchette, celle de Boris au hasard, en nous disant que c’est assez bien rangé, quand tout d’un coup la couverture bouge dans la couchette… Boris y dormait encore ! Il était là allongé à quelques centimètres de nous, et tout naturellement nous continuons la visite, la simplicité de l’instant est bouleversante…

Nous retournons au Zénith pour découvrir le catering, les différents bureaux réservés à toute l’équipe qui gravite autour du groupe. Alain nous invite à déposer nos affaires dans son bureau, où nous prenons le temps de discuter, avant de retourner dans la salle.

La visite s’achève il est 18h15, Alain nous ramène dans la salle où nous pouvons choisir nos places, car les portes vont bientôt s’ouvrir. Je me mets devant l’avancée, blottie contre la barrière…

L’instant est trop silencieux, seule dans ce Zénith si grand, comme un instant hors du temps, le calme avant l’explosion de vie. Enfin les portes s’ouvrent, le bruit des pas de courses des fans entrant au Paradize augmente, ils arrivent à moi, je guette l’arrivée de mon amie…

Le sourire aux lèvres elle me rejoint contre cette barrière en face du prompteur de Nicola. Elle est là, et déjà je lui colle le pass invité sur son t-shirt, elle non plus n’en revient pas, parce que la suite de l’aventure nous la vivrons ensemble.

L’attente recommence… enfin la première partie, très surprenante, de Dead Sexy Inc., qui réveillera et réchauffera la salle, avant le grand saut final en Indochine.

Le rideau est mis en place sur la scène, suivront les 4 musiques d’époque d’avant concert… tout va recommencer encore plus fort, toute cette attente sera récompensée.

La lumière s’éteint, debout, dans la chaleur humaine de la fosse, à sentir les corps impatients de liberté frôler mon corps, tremblants un peu. Le noir enfin.

L’introduction sur cet écran si proche est tellement prenante avec ces bruits de sirène, ces cris… le noir. Un homme assis dans un couloir… Sa voix résonne, la musique aussi, ils sont là, dans le noir et la vie recommence, le rideau tombe, des cris de bonheur s’élève de la salle et 8 000 personnes commencent à s’extasier… Go Indo Go…

S’en suivront Marilyn, oui nous on veut vivre encore plus fort, Republika, Little Dolls, Le Lac, Un Ange à ma Table... avec des images projetées sur les 5 écrans à couper le souffle. On ne peut sortir de ce monde qui s’ouvre à nous, on est absorbé par cet univers, rempli de vie pour pallier la réalité le temps d’un soir. Les chansons s’enchaînent, nous avons le droit à Drugstar *_* et la sublime chanson Le Manoir, emmène-moi où le ciel n’existe pas.

La suite sera bouleversante avec J’ai Demandé à la Lune, si tu voulais encore de moi, et Tes Yeux Noirs, Nicola est juste là, face à nous, ému, les yeux humides, les paroles résonnent, le public ne forme qu’un unique corps, vibrant au rythme du piano. L’émotion transperce mon corps, non, ne pars pas sans moi…

L’ivresse reprend le dessus avec Alice & June et le Club Meteor (You Spin me Round, Canary Bay, Les Tzars, Des Fleurs Pour Salinger, Adora, Mao Boy… tu es ma vie, la suite de ma vie) qui est d’une jouissance inégalable.

Le noir emplit la salle, le groupe s’en va un court instant. Juste le temps de respirer un peu, de reprendre nos esprits. Mais déjà tout recommence au son déchirant de June, tu vois comment à l’intérieur de moi je me sens… La vie reprend sur Trois Nuits par Semaine, tout simplement indescriptible.

Bye-bye Valentine, sera remplie d’émotions, de douleur, de larmes, puisque les paroles sont si dures, tout sort de mon corps, mais Elle est là à mes côtés, de comprendre qu’il est temps que tu prennes ta vie loin de moi… Le noir à nouveau qui laisse place à la vidéo d’introduction de L’Aventurier, qui monte en puissance jusqu’à l’explosion finale, nos vrais héros de tous les temps…

Déjà, Le Dernier Jour, chanson magnifique, des frissons sur le corps, mais la fin s’annonce… Le groupe nous offre une ultime chanson, je vois la guitare rouge de Nicola, je le sais déjà ce sera Electrastar, la douleur reprend le dessus, car cette chanson est pour tous mes en allés, mais ils sont là, Nicola crie ces paroles, et le combat contre l’absence, le vide reprend, nous vivons plus fort pour Eux.

Le concert s’achève sur cette chanson assommante. Les lumières se rallument, le corps vidé de tout, transpirant de vie. La salle se vide rapidement, les techniciens démontent déjà la scène. Nous attendons de côté avec ma Reine, avant de rejoindre les backstages. On est là comme deux enfants, on ne réalise pas encore, on est debout, étourdies par ce que nous venons de vivre, ensemble.

Casimir arrive pour vérifier les pass et nous conduit à l’arrière de la scène. Nous arrivons dans une petite salle chaleureuse, des boissons sur les tables, nous sommes une vingtaine de personnes, les membres du groupe ne vont pas tarder à arriver. Je pars rejoindre Alain, pour récupérer mes affaires, nous échangeons nos impressions sur le concert. Puis nous retournons dans la salle, où je rejoins ma Reine pour vivre cette rencontre inespérée.

Marc fait son entrée, suivi de Boris. oLi, Matu et Shoes ne tarderont pas à arriver. Nous rencontrons les membres les uns après les autres, avec la gentillesse d’Alain qui m’aide à vaincre un peu ma timidité en me mettant très à l’aise face au groupe. Nous passons chez chacun d’eux qui nous signe notre billet et qui accepte de poser pour une photo : Boris et sa méthode pour les autographes et les photos, le calme d’oLi et ses explications pour prendre une photo, le sourire de François, la gentillesse de Matu qu’il faut tutoyer et qui ferme les yeux sur les photos et pour finir la simplicité de Marc…

Le bonheur rayonne sur nos visages d’avoir pu partager cet instant ensemble avec le groupe. Il est tard, les filles avec qui nous avons partagé ce week-end nous attendent sur le parking pour rentrer. Nous quittons la salle accompagnées d’Alain, qui nous lèguera une petite confidence, avant que l’on emprunte la sortie des artistes.

Nous sortons dans le noir, dans la nuit, dans le froid, des étoiles plein les yeux, nos mains enlacées, le cœur au bord du vide… Un jour dans notre vie on nous a illuminé…

Je tenais à remercier tout d’abord Vous, Indochine, pour votre musique qui me sauve la vie depuis quelques années maintenant. Merci Nicola pour ces paroles, pour ces instants de vie que vous nous offrez le temps des concerts, le pouvoir que vous avez de cautériser nos plaies le temps d’un soir, de nous extraire du monde et de nous faire vivre encore plus fort.
Je voulais remercier les 60 personnes qui travaillent pour ce Meteor Tour, j’ai découvert cette grande entreprise humaine qui vit dans l’ombre du groupe et sans qui nous n’aurions pas la chance de pouvoir vivre des instants aussi merveilleux.

Je remercie ensuite M. Casimir, qui a choisi le numéro 8, ce qui m’a permis de devenir IndoReporter. Merci pour votre gentillesse, pour la setlist, et pour le court instant où nous avons discuté à la fin du concert… Et oui, j’ai arrêté de pleurer.

Merci enfin à chaque membre du groupe, Boris, oLi, Mr Shoes, Matu et Marc. Merci d’avoir pris le temps d’échanger quelques mots avec nous, merci pour tout le bonheur que vous nous apportez, pour votre gentillesse.

Et pour finir je voudrais vraiment remercier M. Alain Picon, pour sa générosité, sa simplicité et sa gentillesse avec nous. Merci pour le temps que vous avez pris pour me faire découvrir l’envers du décor, merci de nous avoir si bien accueilli et d’avoir pris soin de nous tout au long de cette magnifique soirée. En espérant vous revoir, et reprendre le taxi avec vous, un jour.

♥♥♥

Je ne pense pas avoir trouvé les bons mots pour décrire toutes ces émotions… simplement bouleversant.

En espérant un jour vous recroiser au détour de ce Meteor tour, et de pouvoir échanger à nouveau quelques mots avec vous en toute simplicité. Continuez de nous faire rêver, encore et encore. Merci pour tout !

Il suffira d’y croire.

Je vous embrasse, tendrement…

Marion

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