Meteor Tour (2009)

Reportage de Laure, concert de Dijon, le 29 novembre 2009

Les choses trop belles doivent être préservées...

6H30, le réveille sonne, encore toute engourdie je me prépare à prendre la route pour Dijon. Je suis chez mon ex-coloc à Paris, qui m’héberge pour la nuit, j’étais hier soir au dernier concert de la tournée de Manu, je suis rentrée vers 3h, et je l’avoue le réveil est difficile. Il est 8h et des poussières quand je quitte Paris en voiture, le GPS programmé sur le Zénith.

Trois heures trente plus tard, j’arrive à destination sous une pluie battante et froide. J’arrive au Zénith, ils sont déjà quelques dizaines à attendre, quelques uns, les plus courageux ont dormi là. Je prends place dans la file d’attente et fais connaissance avec les fans autour de moi. L’ambiance est sympa, le public de Dijon a l’air plein de gens cools.

14h30, mon téléphone vibre, mais je rate l’appel, je me dis que c’est pas urgent et que quelqu’un a du se tromper de numéro. Mais quelques minutes plus tard, il vibre à nouveau, je décroche, j’ai Alain Picon au bout du fil qui m’annonce que je suis officiellement IndoReporter. J’attend ce moment depuis longtemps j’avoue, sur la tournée Alice & June déjà je postulais régulièrement. Je suis à la fois contente et impatiente de vivre l’expérience IndoReporter. Le rendez-vous est fixé pour 17h devant les grilles.

J’en profite pour aller manger un bout avec mes amies qui viennent juste d’arriver à la gare de Dijon.

17h, je suis devant les grilles rouges du Zénith, je vois Alain arriver, les pass Indo Reporters à la main. J’entre donc dans la salle vide et immense de cette salle toute rouge, récemment construite. C’est donc parti pour un petit tour du propriétaire guidé par Alain.

On saura tout du montage / démontage quotidien de la scène fait par une équipe de plus de 60 personnes, tous corps de métiers confondus (techniciens, roads, ingés sons mais aussi cuisiniers, kinés…). Plus qu’un groupe, c’est toute une tribu qui se déplace chaque soir pour assurer le show, du tableau de commandes des écrans géants aux kilomètres de câbles, la logistique est impressionnante, je suis impressionnée.

Sur scène ce sont les Dead Sexy Inc. qui répètent. La ballade continue, on passe côté scène, on frôle de près les guitares d’oLi, celles de Nicola. Puis nous montons sur scène, je foule pour la deuxième fois de ma petite vie le sol de l’avant-scène, je lève les yeux sur le Zénith vide aux sièges rouges, la salle est super belle. La visite se poursuit vers le tour bus des IndoBoys, tour bus avec tout le confort requis, sièges en cuir, chocolats, bonbecs et Boris qui finit sa nuit dans sa couchette.

Retour au catering, nous échangeons quelques mots avec Alain avant de revenir dans la salle et de choisir notre place. J’opte pour le premier rang, côté droit dans l’angle de l’avant-scène. Nous sommes installés, les derniers réglages se font, et un silence presque inquiétant s’installe dans ce lieu immense. Le calme avant la tempête, semble t-il. Puis les portes s’ouvrent enfin j’entend les fans qui se ruent en courant vers nous, jusqu’à la crash barrière, lâchant des cris de joie salutaires.

Le concert commence par les Dead Sexy Inc. Un batteur, un guitariste chevelu et un chanteur tatoué, un rien déjanté dont le jeu de scène et l’énergie ne peuvent laisser indifférent. Leurs morceaux puisent dans des influences diverses : rock, électro, pop. Le chanteur balaye la scène, ne tient pas en place. Il termine le concert vêtu d’une robe courte rouge brillante hyper sexy pour une reprise de Plastic Bertrand, Ca Plane pour Moi, le public aime mais c’est déjà fini. Dommage, merci à vous les Dead Sexy Inc.

20h45 : les chansons des années 30 résonnent dans le Zénith, les lumières s’éteignent et le grand écran qui cache la scène s’anime d’images en noir et blanc, puis le cavalier masqué débarque, magistral. Bienvenue dans la République des Meteors, les hostilités peuvent donc commencer.

Un homme assis dans un couloir… j’entend la voix de Nicola mais je ne le vois pas, encore quelques secondes et le rideau tombe, Dijon se lâche, ma joie de les revoir est immense, comme à chaque fois. Ils enchaînent de suite sur Marilyn, Republika et Little Dolls, les 5 écrans géants se déploient autour de nous, j’ai l’impression d’être immergée dans une autre époque, où les émotions se confondent, entre la dureté des images projetées et la joie de partager le moment avec eux, c’est juste bouleversant.

On continue avec Play Boy, les mains levées battent en rythme, la magie opère. Moment d’accalmie avec Le Lac, Nicola en soldat apparaît sur les écrans et une belle surprise de la playlist, retour aux années Paradize avec Le Manoir. Ce morceaux est parfait, je ne l’avais pas entendu depuis quelques années sur scène, je suis donc ravie. Nicola est en forme, il vient souvent sur l’avant-scène, observe le public qui lui répond bien, ce soir la communion est présente. De mon côté je savoure chaque instant, juste heureuse d’être là tout près d’eux.

J’ai Demandé à la Lune reste belle en live et n’a pas pris une ride malgré l’abattage médiatique, elle reste vivante et fragile, comme une flamme, celle des briquets qui s’allument, elle reste magique. La nuit est belle et étoilée ce soir, profitons en pour allumer nos portables sur la demande de Nicola pour La Lettre de Métal, jolie vision du Zénith qui s’illumine, on décolle facilement quand on est en Indochine. Boris termine le morceau en frappant sur une petite batterie, couverte par des bidons, superbe. Le voyage est loin d’être terminé, Nico entame Tes Yeux Noirs en chœur avec le Zénith, le temps se suspend quelques minutes de plus.

Le Medley démarre à toute vitesse, Canary Bay, Les Tzars, Adora et j’en oublie, et le monumental Des Fleurs pour Salinger. Nico est juché sur une estrade au dessus de François, derrière le visage de l’écrivain en couleur inonde la foule, le Zénith exulte.

Premier départ des boys, ils reviennent avec Suzanne sur l’écran pour Un Ange à ma Table. Ce titre est rapide, comme un boulet de canon. On enchaîne avec Popstitute, Punker. Alice & June s’invitent à la soirée, la fête n’aurait pu être complète sans elles.

Nouveau départ des boys, nouveau rappel, Nicola se pose et prend sa gratte acoustique pour Bye-bye Valentine, moment fort, ce titre est mon préféré, je le savoure en silence. Les morceaux s’enchaînent ensuite, Junior Song, June, 3 Nuits embrasent la foule, nous ne sommes pas fatigués et ça tombe bien, le set est loin d’être achevé.

Les écrans déroulent un paysage de désolation, un champ de bataille abandonné, il plane comme une odeur de mort et d’abandon sur ces images, puis un avion passe, le cri d’un nouveau né… étrange. Je sais que cette intro monumentale annonce L’Aventurier. C’est l’explosion, un moment de communion rare entre eux et nous qui se renouvelle à chaque fois.

Ce moment ne se voit pas, il ne s’écrit pas il se vit pleinement je le crois. Et pour que l’envolée soit complète, ils nous offrent Le Dernier Jour. Ce titre est parfait pour clore le show, un grand élan commun vers le ciel, les mains levées, frappant au rythme des percus de François, A nos âmes dans la nuit… Il y a quelque chose d’électrique dans ce titre mêlé à un sentiment de bonheur collectif, c’est très fort.

Le set se termine sur Electrastar, les lumières se rallument, fin de la magie, je retombe sur Terre, avec l’impression dingue d’avoir voyagé loin pendant près de 2H30. je suis peut-être trop naïve j’adore cette sensation.

Pour nous IndoReporters du jour, la soirée n’est pas terminée. Accompagnée de mon invitée et de ma camarade IndoReporter, nous pénétrons dans la salle où se déroule l’after show. Au bout de quelques minutes, nous voyons arriver le groupe, oLi, Boris, Marco, Matu, François. Ils se montrent dispo et adorables pour des photos, des dédicaces, et quelques mots échangés autour d’un verre de soft drinks.

La soirée s’achève pour nous tous, je reprend la route dans la foulée pour le retour sur Lyon, la nuit sera courte, le retour au bureau le lendemain très dur, mais la nuit fut très belle encore aujourd’hui j’ai des étoiles plein les yeux.

Love, Rock’n Roll and kisses

Un grand merci à Alain d’avoir pris soin de nous tout au long de cette expérience en tant qu’IndoReporter, merci pour sa gentillesse vraiment, c’est un beau privilège que nous avons eu ce soir. Merci au staff pour leur accueil, bravo aux technicos pour le show, merci aux boys pour votre disponibilité. Vous êtes un putain de groupe ! Rendez-vous dans 15 jours à St. Etienne et Chambéry. J’ai déjà hâte d’y être.

Laure

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