Meteor Tour (2009)

Reportage de Ludovic, concert du Mans, le 18 décembre 2009

Un dernier Meteor pour finir l’année en beauté !

Je pense que tout est une question de chance ! Il faut dire qu’il y a encore deux semaines je ne savais même pas si j’allais pouvoir refaire une date du Meteor Tour avant le Stade de France prévu au mois de juin en raison de mon planning serré en cette fin d’année 2009. Moi qui avais passé un excellent moment à Angers le 10 octobre, je ne rêvais pourtant que de ça.

Finalement je réussis à trouver une place en dernière minute pour le concert prévu le 18 décembre au Mans. Prévoyant, j’avais déjà envoyé ma candidature pour devenir IndoReporter sur cette date avec pour motivation première, je l’avoue, éviter d’attendre toute la journée dans le froid glacial pour être au premier rang. J’étais loin de m’imaginer ce qui allait se passer…

18 Décembre : il est 10h15, ma place, mon plan vers la salle Antarès du Mans, et mon sac sont déjà dans la voiture et je m’apprête à quitter Angers sous peu. A peine quelques kms parcourus que mon téléphone se met à sonner sous l’air de Know your Enemy de Green Day… Un appel masqué. Je suis saisi, un frisson me parcourt le dos, et si c’était… Je me gare en vitesse et écoute le message laissé sur le répondeur : Oui bonjour Ludovic, appel mystère pour toi. Je ne sais pas ce que tu fais ce soir mais j’ai une surprise pour toi. A tout à l’heure ! Je n’en reviens pas, la personne ne se présente pas et ne laisse pas plus d’indices mais je sais déjà qu’il s’agit d’Alain Picon, manager du groupe et que de facto il m’appelle pour me dire que je suis IndoReporter sur la date du Mans.

Je décide de ne pas redémarrer tout de suite et d’attendre qu’il me rappelle. Chose faite une demi-heure après ! Alain me pose les fameuses trois questions : Es-tu majeur ? Possèdes-tu un appareil photo numérique ? As-tu un billet pour la date de ce soir ?, un grand OUI de ma part s’en suit. Il a pourtant l’air un peu préoccupé, il m’avoue que les récentes conditions climatiques ont failli avoir raison de cette dernière date de l’année.

En effet jusqu’à très tôt dans la matinée il ne savait toujours pas si les camions pourraient arriver sans encombre jusqu’au Mans et si la municipalité allait autoriser l’ouverture de la salle Antarès car au-delà de 12 cm de neige sur le toit, celui-ci ne peut plus soutenir toute l’infrastructure de ce type de spectacle. Il me confit aussi qu’ils ont pris beaucoup de retard sur la route et qu’il n’y aura pas de première partie ce soir. Il me donne toutefois rendez-vous à 17h devant les portes pour me donner mon pass et pour me faire rentrer.

A l’heure H je retrouve Wilfried, le deuxième IndoReporter dépêché sur cette date, devant une des entrées de la salle. Il neige, il fait froid et les fans sont très nombreux et attendent péniblement depuis tôt le matin ou la veille pour certains. Alain nous souhaite la bienvenue et nous donne notre pass. Très vite nous entrons dans la salle vide. Il nous réexplique les conditions éprouvantes dans lesquelles le voyage s’est déroulé et que lui et le groupe vont faire le maximum pour que le spectacle soit à la hauteur afin de ne pas décevoir les fans venus de partout et faire de cette dernière date 2009 une belle fête. Dans la salle, techniciens et ingénieurs du son s’affairent et s’agitent. Tout doit être vérifié et revérifié : qualité du son, éclairages, déroulement des écrans géants, mise en place des crash barrières…

Nous visitons les coulisses, la régie ainsi que la scène et Alain nous explique l’utilisation du matériel, le langage technique, que tout a une place et que tout doit être calculé de manière précise, de l’installation des câbles au moindre spot au plafond. Il nous fait monter dans le tour bus du groupe où tout est prévu pour que les musiciens aient le maximum de confort matériel, mais attention, chut, Boris est en train de dormir dans une des couchettes !

Nous retournons brièvement dans la salle car il est déjà temps de choisir nos places, privilège de reporter oblige ! Les membres du groupe arrivés tardivement et fatigués par la route ne répèteront pas. Nicola passe faire un tour rapide dans la salle à bord de sa trottinette et il nous fait signe de la main. Oli est en régie et il s’assure des derniers réglages et de la qualité du son. Mr Shoes fait quelques essais de batterie. Ils disparaissent tous très vite dans les coulisses pour se préparer et prendre soins d’eux avant l’entrée en scène.

19h30, Alain nous donne rendez-vous pour un verre après le spectacle et nous souhaite un bon concert. Je prend place dans le coin gauche de l’avancée de scène (côté oLi) et l’ouverture des portes est impressionnante. Les fans arrivent en courant pour prendre les meilleurs places restantes autour de la scène. Très vite Antarès se remplit et l’attente commence à devenir longue…

20h30 : Les chansons d’antan résonnent dans la salle à la fois au grand dam mais aussi à la grande joie du public. Le show est imminent ! Le soldat masqué et sa monture (représentés sur l’affiche officielle du tour) sont projetés sur le premier rideau cachant la scène. 20h45 : La voix de Nicola se fraye enfin un chemin et entonne le premier couplet de Go, Rimbaud Go ! c’est le délire dans la salle ! Le rideau tombe et c’est parti pour 2h30 de spectacle ! La première partie du concert est focalisée sur les titres de la renaissance d’Indo : de Marilyn à J’ai Demandé à la Lune en passant par les récents singles Little Dolls et Le Lac, Nicola se donne à fond à son public ! Rapide clin d’œil aux intempéries, il nous demande si ça va et si nous n’avons pas eu trop de difficultés à venir ce soir car pour eux ce n’était pas gagné…

Il profite aussi d’un intermède entre deux chansons pour nous donner une exclu : il vient d’apprendre avant de monter sur scène qu’Indochine est nommé aux prochaines Victoires de la Musique en tant qu’Album de l’année et Meilleure tournée ! Une certaine émotion se lit sur son visage et il nous remercie encore pour notre soutien.

Le show ne faiblit pas et se poursuit par un Club Meteor endiablé, medley punchy et nostalgique où sont célébrés des morceaux cultes comme Canary Bay et Des Fleurs pour Salinger. Nicola parcourt la scène dans tous les sens et il monte même sur les crash barrières, le public peut le toucher !

Les multiples rappels se suivent au grand plaisir de la salle survoltée, Nicola nous livre même le Grand Soir et une perle : Kao Bang, très vieux titre des années 80 qui semblait perdu à jamais dans les méandres Indochinoises. Le public a du mal à laisser partir Indo et il en redemande. Les membres nous saluent et se retirent de la scène.

Nicola revient seul à la guitare électrique et conclut cette date avec Un Singe en Hiver, les paroles résonnent encore dans les oreilles que les lumières se rallument déjà et les techniciens de s’affairer à remettre la salle en état.

Je suis rentré d’Indochine hier matin...

Il est temps pour moi de retrouver Wilfried et Alain afin d’accéder aux coulisses pour prendre un verre avec le groupe. Grosse surprise pour cette dernière date de l’année, beaucoup d’invités sont présents, notamment les proches des membres. Ces derniers arrivent tous un par un : Boris, oLi, Shoes, Matu, et Marco. Ils sont abordables et généreux, ils acceptent de signer tout ce qu’on leur tend et de prendre bon nombre de photos.

Je demande à Marco ce qu’il a pensé de cette dernière date, il me répond que le public du Mans a été encore plus enthousiaste que sur la précédente tournée et qu’il espère revenir assez vite. Matu prend le temps de s’asseoir avec nous et nous livre que le groupe a besoin de se ressourcer afin d’attaquer 2010 sur de bonnes bases. Il y aura certainement de nombreux changements dans la setlist. Il nous affirme aussi qu’ils travaillent déjà d’arrache pied sur le Stade de France et que beaucoup de choses sont en pourparler pour que cette date soit historique…

1h15 : Il est déjà l’heure de dire au revoir à tout le monde, les tour bus vont quitter le Mans pour se diriger vers la capitale, nous remercions les membres du groupes ainsi qu’Alain pour cet énorme cadeau et nous nous dirigeons vers nos voitures dans le froid, des étoiles plein la tête. Un seul regret cependant, Nicola qui a filé comme une comète après le show, nous n’aurons donc pas pu l’approcher véritablement… Un meteor est toujours insaisissable ! Un grand merci à tout l’IndoCrew et à Alain Picon pour ces moments inoubliables et pour cette date particulière et chère à nos cœurs !

Ludovic

Retour