Black City Tour (2013-2014)

Reportage de Lucie, concert d'Epernay, le 10 décembre 2013

Mardi 10 décembre, Épernay

Après avoir eu la chance d’assister à un certain nombre de concerts sur cette tournée, ce soir c’est ma dernière date du Black City Tour 2. Pour l’occasion, j’ai quitté mes Yvelines pour venir en Champagne, accompagnée de mon copain. Le soleil est là et les amis aussi : les conditions semblent donc réunies pour que l’attente passe vite et que la soirée soit réussie.

Il est 14h45, mon copain et moi avons déserté la file d’attente pour aller manger un morceau et prendre des forces pour le grand soir qui nous attend. Mon téléphone sonne. Appel privé. C’est Antony. En voyant mon visage se décomposer, mon copain comprend tout de suite. Antony me pose les fameuses questions afin de vérifier mon identité et s’assurer de ma disponibilité.

Ces questions je les ai lues plusieurs fois dans les précédents comptes-rendus d’IndoReporters, et j’étais loin de penser que j’aurais un jour à y répondre à mon tour. En effet, j’ai déjà tenté ma chance à maintes reprises, sur cette tournée et même sur les tournées antérieures quand l’occasion se présentait. On se dit toujours que c’est pour les autres… eh bien comme quoi, tout peut arriver.

Indochine m’a déjà coupé le souffle sur les dates précédentes, mais là, pour mon dernier soir, c’est l’apothéose. Noël avant l’heure. Antony m’annonce qu’il me rappellera un peu plus tard dans l’après-midi pour que je le rejoigne, et qu’il m’expliquera à ce moment-là le déroulement des réjouissances. Ça y est, je n’ai plus faim. Je retourne rapidement à la salle, sans cesser de surveiller mon téléphone.

Vers 16h30, j’entends certains fans annoncer que le groupe est arrivé. Ça ne devrait plus tarder maintenant… Et en effet, Antony me rappelle et m’invite à le rejoindre. Je fais alors la connaissance de Yoanna, qui va partager ces moments avec moi, et qui, elle, tentait sa chance pour la première fois. Antony nous apprend que c’est Boris qui nous a tirées au sort tout à l’heure, parmi plusieurs centaines de mails, puis il nous remet les pass qui nous permettront d’accéder à la salle et ses coulisses. Les sourires ne quitteront plus nos visages.

La batterie de Shoes résonne déjà quand nous arrivons à l’intérieur, Antony nous explique qu’il commence toujours avant le reste du groupe, les réglages étant plus longs pour la batterie. Le temps d’arriver devant la scène, Marco, Matu, oLi et Boris l’ont déjà rejoint, et Nicola arrive juste après nous. Chacun a son technicien attitré, et tous communiquent avec les personnes aux consoles, pour effectuer les réglages nécessaires, au fur et à mesure des balances. Le groupe répète tour à tour Memoria, Popstitute, Wuppertal, College Boy ou encore La Nuit des Fée». Antony nous invite à nous approcher du Crash-barrière pour prendre quelques clichés et immortaliser ce moment unique.

Quelques dernières mises au point sont également effectuées au niveau du fonctionnement des écrans.

Le groupe est dans sa bulle, chacun est concentré, mais l’ambiance de travail reste bon enfant. Difficile de quitter la scène des yeux. Les balances passent trop vite à mon goût, et Antony finit par nous annoncer que nous allons aller attendre le groupe un peu plus loin, pour essayer d’avoir quelques photos et dédicaces.

Par chance, tous nous accordent quelques minutes de leur précieux temps, et se montrent très disponibles, malgré leur timing serré. Nicola nous demande d’où on vient, Yoanna et moi, ce qu’on fait dans la vie…

Les membres du groupe nous remercient (Quoi ??? Mais c’est nous qui vous remercions !) et nous souhaitent un bon concert (il faudrait vraiment être difficile pour ne pas apprécier le spectacle qui nous attend !) avant de s’eclipser un à un (merci Antony).

Une fois le groupe reparti, Antony nous annonce que nous allons avoir un autre privilège : celui de visiter le Tour Bus ! Ce car allemand loué pour la durée de la tournée est un peu comme une deuxième maison pour les membres du groupe, et je dois reconnaître qu’ils sont plutôt bien installés : les couchettes, un coin cafétéria, des espaces prévus pour les débriefings… C’est le top, niveau confort !

Retour à l’intérieur de la salle, on refait plus lentement le tour des coulisses, on voit la façon dont le serpent est replié avant d’être déployé devant et autour des spectateurs, on passe devant l’escalier par lequel le groupe entrera sur scène dans quelques heures… La setlist de ce soir est scotchée un peu partout, pour que chacun sache où en est la soirée le moment venu.

Antony, tout en nous montrant l’importance des installations, répond gentiment à toutes nos questions (merci d’avoir résolu le mystère de la dame aux encens !). On discute également du prix des places, qu’on compare avec d’autres artistes qui ne se gênent pas à ce niveau-là (je ne citerai pas de nom… hum…), de l’organisation du passage de Nicola dans les gradins…

Le temps passe (trop) vite. On assiste maintenant aux répétitions des Klink Clock, duo qui assurera la première partie de ce soir (ils font à peu près 80% des dates). Hop, dernier petit tour : cette fois-ci sur la scène, pour une photo souvenir, et il va être temps de se placer à l’endroit de notre choix car les portes ne vont plus tarder à ouvrir.

Antony accompagne Yoanna, qui fera le concert en gradins avec son mari, avant de revenir avec moi devant la scène afin de réserver une place pour Fabrice, mon copain, qui nous rejoint rapidement. Si les fans qui ont campé là entrent en marchant pour rejoindre calmement la barrière, le deuxième flot de fans, qui attendent devant la salle depuis tôt ce matin, arrive en courant au crash barrière. Le ton est donné. Ça va venir vite maintenant ! Je remercie encore une fois Antony, qui garde précieusement mes dédicaces pour la durée du concert (mes poches sont trop petites), et c’est parti !!!

La salle se remplit petit à petit. Les lumières s’éteignent, les Klink Clock enchaînent leurs morceaux, avant d’offrir deux de leurs cds, qu’ils jettent dans le public.

Les lumières se rallument. Les techniciens s’affairent sur scène. Les bâtons d’encens sont finalement allumés, Das Gezabel De Luxe de Paul Kalkbrenner retentit (J’en profite pour saluer au passage la chorégraphie qui s’est instaurée aux premiers rangs au fil des dates : on presse les pamplemousses : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8… et on lève les bras !!! Bravo les filles pour l’idée, et merci pour les crampes !).

Les lumières s’éteignent de nouveau, et cette fois, on sait que c’est pour Indo. Trashmen retentit, puis le serpent se déploie, nous plongeant dans l’ambiance nocturne et citadine de la tournée. Le groupe ouvre la soirée avec Black City Parade. S’ensuivent Traffic Girl et ses multiples jets de confettis, qui font toujours leur effet, puis Belfast avec le public qui reprend les Ariiiieeeeel de Nicola, ainsi que Popstitute, morceau qui n’est pas joué à toutes les dates… Juste envie d’essayer un tour au paradis… eh bien c’est bon, nous y sommes !

Viennent ensuite La Nuit des Fées, Memoria (avec quelques images tirées du clip sur l’écran, en fond), Little Dolls et Miss Paramount, qui font l’unanimité auprès du public. Surtout Miss Paramount Whouuuuuuuuh !!!

Les images de journaux allemands (entre autres) précèdent Wuppertal, chanson que je trouve juste somptueuse, avec les écrans individuels qui se déplacent à la fin… Le public reprend ensuite J’ai Demandé à la Lune, puis Nicola vient serrer les mains des fans au bout de l’avancée sur Tes Yeux Noirs : un beau moment de partage.

Le discours homophobe qui sert d’introduction à la chanson College Boy se fait entendre, huer même, tandis que ce titre qui prône la tolérance est acclamé. Le clip, qui a fait polémique, défile à l’envers et en accéléré sur les dernières notes, et renforce, à mon goût, la puissance de la chanson.

Alice & June, le titre phare de l’album éponyme, continue de faire sauter les gens, et ce n’est pas prêt de s’arrêter, puisque le morceau est suivi du Black City Club. Ce medley est un de mes moments préférés du concert, entre les Yeah-yeah-yeah… de Nicola, Canary Bay, Des Fleurs pour Salinger, Paradize : Alors Epernay vous êtes prêts à sauter ?, Play Boy, 3ème Sexe et les fans qui se prennent la main… Super moment, tout y est… Une seule chose à dire : Indochine, ce que vous faites nous extasie !

Petite pause. Le serpent se referme une nouvelle fois sur nous. L’ambiance est électrique, oLi, Shoes et Boris sont à la batterie et aux tambours pour l’introduction de Marilyn : Nous on veut vi-iiiivre un peu plus fort !. La nuit tombe sur le Millesium d’Epernay, les étoiles nous entourent : c’est l’heure de 3 Nuits par Semaine, la salle est en feu, et Nicola va s’offrir un petit bain de foule dans les gradins : le public semble conquis.

Moment plus intimiste. Nicola s’agenouille au bout de l’avancée pour interpréter The Lovers. Il en profite pour rendre un dernier hommage à Nelson Mandela, enterré aujourd’hui. Puis il est rejoint par oLi et Boris pour reprendre en acoustique une vieille chanson, parce qu’on est un vieux groupe. Il s’agit du titre A l’Assaut, qui ravit toutes les générations, et pas seulement les plus vieux !

Le groupe quitte la scène. Le serpent se déploie une toute dernière fois, les mains de Nicola s’ouvrent à nous, ses bras nous enlacent. Les premières notes de L’Aventurier font vibrer la Champagne, les ballons multicolores traversent la salle. Indochine, c’est une grande fête, et ça se voit. Le groupe salue la foule, avant d’entamer Le Fond de l’Air est Rouge. Puis Nicola nous gratifie finalement du Je pars, je ne reviendrai jamais… de Pink Water, ce qui m’arrache (oui, je l’avoue) une larmichette. Ça y est, c’est (déjà) fini. Quand on est fan, on en n’a jamais assez…

Les lumières se rallument, le public quitte la salle sur fond de David Bowie, Antony me remet mes dédicaces. Je le remercie encore, et pars, l’âme envoûtée. Rendez-vous en mars pour la suite…

Merci à tous ceux qui auront lu mon compte-rendu. J’espère que j’ai réussi à vous faire partager la joie que j’ai pu ressentir lors de cette journée, et ce, malgré mon manque de concision (trop de trucs à raconter !!!).

Merci également à toutes les personnes grâce auxquelles ce show est possible : les plus de 70 techniciens, les chauffeurs des 12 camions, les organisateurs, les personnes au son, à la lumière, Alain, Émilie, Casimir, et tous ceux que j’oublie mais qui contribuent à plus ou moins grande échelle à nous offrir ce spectacle époustouflant.

Merci bien évidemment à Indochine pour leur extrême gentillesse et leur disponibilité (et un merci tout particulier à Boris, pour nous avoir tirées au sort).

Et enfin, 1000000000000 merci à Antony de nous avoir accompagnées pour cette journée, c’était comme dans un rêve, c’était juste PARFAIT.

Lucie

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