Reportage de Juliette, concert de Amiens, le 11 mars 2006
Le grand incendie
Après une semaine chaotique et une matinée cauchemardesque, June pensait avoir atteint les enfers et ne jamais pouvoir rejoindre le Paradis ! Quand un appel miraculeux d’un certain Fabien lui annonce son entrée au paradis à 17 h, alors qu’il est 14h 32 et qu’elle se trouve encore à Lille, son sang ne fait qu’un tour. Le cœur tremblant, elle prend son Alice sous le bras et 1h30 plus tard, Amiens lui ouvre ses portes.
Le parc des expositions l’accueille, vide, impressionnant. Une photo au Studio Indo pour immortaliser l’instant, et c’est déjà l’heure des balances. Nicola et sa bande apparaissent : dans son cœur, c’est déjà la folie qui s’installe…
Un bout de Ladyboy, un soupçon de Grand Secret, quelques notes de Monte Cristo, un essai de Juste toi & Moi puis les accords d’Alice & June. Nicola porte son légendaire bonnet noir et demande un son un peu plus crade ! On y croit pas, assister à ce prémisse, c’est déjà le bonheur.
Mais quand en plus, il est permis de claquer une bise, une photo et un autographe, aux IndoBoys, on hallucine. Quand AqME a fini sa balance, on s’installe vite au premier rang, pour voir arriver à 19h, les premiers spectateurs frigorifiés. Ca serre, ça pousse déjà, alors qu’il reste trois-quarts d’heure à attendre. Mais on s’en fout, la chaleur humaine monte d’un cran.
A 19h45, AqME fait son entrée, toujours aussi énergique et puissant, la pression monte ! Le groupe semble apprécier l’ambiance, et pour nous c’est une demi heure d’échauffement avant le marathon. 20h15, le groupe se retire, plus qu’une demi heure à attendre.
Les aiguilles de l’horloge semblent se ramollir. Quand les cliquetis résonnent, la salle devient volcanique, on sent le public prêt à se rompre, les cœurs à l’unisson…. On retient son souffle devant la petite fille au tambour qui défile sous nos yeux en attendant que …Et quand le rideau se baisse, c’est notre cœur qui tombe avec.
Aux premières notes de Dunkerque, une ambiance de folie cueille le groupe à la tombée du rideau. Le décor est splendide, les musiciens sont dans leur jardin, près des arbres dénudés, sur un tapis d’herbe qui appelle l’été…
Nous sommes donc dans la baignoire au fond de leur jardin mais c’est ensemble que le show se fera aussi chaud…S’enchaînent ensuite Les Portes du Soir, 1er extrait d’Alice & June.
Morceau qui a sa place en live, qui fait du bien, qui nous permet de réaliser que les portes de cette soirée sont enfin ouvertes, qu’on est sorti du rêve et que tout ne fait que commencer. On essaie de respirer. On déguste. On adore.
Alice & June déchaîneront la foule, scandant cet hymne du dernier album à pleins poumons. Puis s’enchaîneront les chansons d’hier et d’aujourd’hui avec un Nicola en pleine forme et ne nous lâchant pas une seconde, nous emmenant toujours bien au dessus du paradis : Marilyn, Adora, Punker, Atomic Sky, Gang Bang, Ladyboy, J’Ai Demandé à la Lune, Morphine, Le Grand Secret, June, Mao Boy et 3 nuits par semaine.
Tout se mélange, on visite et revisite Indochine : Miss Paramount, Leïla, Monte Cristo, Satellite et Astroboy. Un set acoustique nous permet de souffler un peu : Juste toi et moi, Justine, Sweetdreams, Salômbo et La Colline des Roses.
Puis l’électrique mène la danse à nouveau : Punishment Park, nos visages défilent, nous ne formons plus qu’un. Pink Water et l’incontournable aventurier, Black Page finit de nous achever. Nicola reste seul en scène, il rappelle ses musiciens pour nous offrir Talulla. Le Nirvana est atteint. Le délire est sublime. C’est à peine croyable.
Toute cette énergie déployée en 2h15. Tous ces rêves partagés. Même le CPE n’a pas été épargné. On repart avec des bleus au corps, mais plus au cœur. Un concert d’indo est un spectacle de folie, rien d’incomparable, simplement unique.
Merci à tous ceux qui ont permis que ce soit possible…
Juliette