Black City Tour (2013-2014)

Reportage de Céline, concert d’Amiens, le 15 octobre 2013

Mardi 15 octobre, il est presque 15h, je suis au travail. Je m’appelle Céline, ou plutôt Céline Indo. J’ai 34 ans, j’habite dans l’Oise. Indochine et moi c’est une grande aventure qui dure depuis 20 ans.

Il est 15h déjà, et je pense que c’est perdu pour le concours IndoReporter à Amiens auquel j’avais participé la veille. Mon espoir de gagner était mince, mais j’y avais quand même cru toute la matinée, gardant mon téléphone portable près de moi, au cas où. Je m’étais déjà fait une raison, quelqu’un d’autre avait sûrement gagné à l’heure qu’il était.

15h05, mon téléphone sonne, il ne me vient même plus à l’esprit que c’est pour le concours. Je vois écrit Numéro privé, je pense qu’il s’agit encore d’une publicité, mais je décroche malgré tout.

Bonjour Céline, je suis Antony, tu as été sélectionnée pour être IndoReporter ce soir à Amiens !

Ma première pensée est qu’un ami me fait un canular, mais la personne au téléphone me donne des détails qui me font penser que tout cela est vrai. J’implose de joie. Je remercie mon interlocuteur de m’avoir appelé et nous convenons qu’il me rappelle à 17h afin de nous retrouver devant le Zénith.

Pas une minute à perdre, j’enfile mon slim, mon débardeur noir (que j’avais préparés dans ma voiture) et je quitte le travail aussitôt.

Je suis à une heure de route d’Amiens, je ne veux pour rien au monde rater le rendez-vous de ma vie avec mon groupe. Je suis un peu, disons, déboussolée et me perds sur la route qui mène à l’autoroute.

J’arrive tout de même à bon port une heure plus tard. Le Zénith s’élève devant moi et il y a déjà beaucoup de monde. Je me place discrètement dans la file d’attente, comme tout le monde. Encore une demie heure à patienter. Les minutes s’écoulent lentement, d’ailleurs elles ne m’ont jamais parues aussi longues. Et le doute s’installe en moi. Et si l’on ne me rappelait pas ?

Pour évacuer mes angoisses, je discute avec ma voisine, une certaine Emilie et lui confie ma sélection pour Indo Reporter. Je regarde ma montre sans cesse, et enfin, le coup de fil tant attendu retentit. J’écoute attentivement les indications d’Antony et le retrouve à l’endroit qu’il m’indique.

Je croise tout d’abord le chemin d’Ophélie, la seconde IndoReporter, puis nous voyons arriver Antony. Nous nous présentons, et après vérification de notre carte d’identité et de notre place de concert, il nous délivre le fameux sésame jaune à coller bien en vue sur notre poitrine.

Tout en nous expliquant ce qui va suivre et ce qu’il attend de nous, nous marchons tous les trois en direction du Zénith, où nous allons assister aux balances. J’entends la musique de loin. Ça y est, nous pénétrons à l’intérieur.

Nous croisons quelques personnes, des membres du staff, qui nous saluent. J’avoue que tout est un peu flou autour de moi et que j’ai hâte de voir Indochine. Nous arrivons enfin dans la salle, et là, je découvre qu’ils ne sont pas sur scène. La musique que j’entendais provenait des techniciens qui étaient en train d’accorder les instruments.

Il y a pas mal de monde qui s’affaire autour et sur la scène. Je ne sais pas vraiment quel est le rôle de chacun, mais je comprends qu’il y a un problème avec les écrans circulaires, le clou du spectacle pour ce Black City Tour 2.

Nous sommes installées toutes les 2 dans les gradins et nous discutons d’Indo avec Antony, le webmaster. Il nous confirme que Nicola est très consciencieux dans son travail afin de ne pas décevoir son public.

Soudain, Nicola fait son apparition à l’autre bout de la salle avec une femme blonde à ses côtés. Il fait le tour pour vérifier que tout est parfait.

Nous le suivons du regard, mais nous ne nous approchons pas, afin de le laisser travailler. Antony nous avait demandé, avant d’entrer, de nous montrer discrètes et de couper les flashs de nos appareils photos.

Mon cœur bat fort et j’espère que Nicola va venir vers nous pour nous saluer, mais non, il monte sur scène. Je suis un peu déçue. Les autres membres du groupe le rejoignent. Nous les voyons répéter et effectuer les derniers réglages. Nous sommes autorisées à nous approcher de la scène pour les voir de plus près et prendre quelques photos.

Ils sont là, sur scène, devant moi, et je ne crie même pas ! Je ne veux pas les déranger dans leur travail. C’est un peu comme s’ils m’avaient invitée dans leur intimité, alors je ne veux pas faire éclater la bulle indochinoise dans laquelle je suis entrée.

Les balances prennent fin. Elles ont duré plus longtemps que prévu. Apparemment, il y a eu quelques soucis techniques à régler à cause de la petite taille de la scène.

Maintenant, nous allons pouvoir aller à la rencontre des membres du groupe. Nous passons derrière les rideaux, et nous attendons dans un couloir. Mon cœur s’accélère encore, la rencontre est imminente. Je ne me souviens même plus dans quel ordre nous les avons rencontrés, tellement je suis confuse avec toutes ces émotions.

Je me souviens que Boris avait une tasse de thé à la main et qu’il nous a confié être enrhumé. Tant pis pour le rhume, je lui fais quand même la bise et me risque à ses côtés pour une photo.

J’ai remercié oLi dE SaT pour son travail. Nicola, lui, nous a emmenées un peu plus loin car il voulait plus de place pour que nous puissions être prises en photo avec lui. Je lui ai confessé tout le respect que je lui portais et l’admiration que j’avais pour lui. Il nous a signé des autographes tout en parlant du concert, avant de se quitter, déjà…

Et oui, les répétitions ayant pris du retard, il faut faire vite maintenant. Nos autographes à la main et nos appareils photos remplis de merveilleux souvenirs avec chacun des membres, on nous conduit vers le catering (= réfectoire) où l’on nous offre un petit goûter. Ensuite, nous passons au stand du merchandising, où je craque pour un sweat capuche. Pas besoin de faire la queue, c’est génial, ni aux toilettes d’ailleurs ! Il est pas loin de 19h15, les portes vont bientôt s’ouvrir.

Antony nous conseille d’aller vite prendre place dans la salle. Nous optons pour le 1er rang (évidement !) en fosse au niveau de l’avancée centrale, juste en face du micro de Nicola. Antony nous filme pour donner nos impressions juste avant le concert, et il poste cela sur les réseaux sociaux.

Avec ma collègue IndoReporter, nous faisons le bilan de cette incroyable journée et réalisons la chance que nous avons de pouvoir nous placer tout devant. En quelques secondes, la foule se rue sur le premier rang, nous avons un peu peur d’être bousculées, mais tout se passe bien. Il ne se passe pas beaucoup de temps avant que le groupe qui assure la première partie n’arrive sur scène.

Leur prestation fut courte, à cause du retard accumulé et, à 20h45, dans des senteurs d’encens, provenant de bâtons posés ça et là sur scène, c’est au tour d’Indochine de faire son apparition !

Le spectacle peut commencer. Tout le monde est en communion totale avec Nicola et sa bande. De là où je suis placée, je me retrouve encerclée par le rideau d’écrans circulaires. Avec toutes ces projections autour de moi, j’ai l’impression d’être emportée par une soucoupe volante qui m’emmène vers le ciel.

Oui, je décolle littéralement du sol, avec Nicola comme pilote. Je me laisse porter par la foule, et nous sautons au rythme des titres qui s’enchaînent harmonieusement. La mise en scène visuelle est spectaculaire, on passe du noir et blanc au rouge, des confettis aux ballons phosphorescents, des feux d’artifices à la fumée.

J’en prends plein les oreilles et plein les yeux. Même les spots lumineux bougent et ondulent derrière le groupe. Je ne sais plus où donner de la tête. Mon regard croise parfois celui de Nicola. Je me demande s’il m’a reconnue, et je m’imagine que oui… Il s’agenouille juste devant moi pour chanter J’Ai Demandé A La Lune et je suis parcourue de frissons.

Merci, oui merci de m’avoir choisie !

L’un de mes moments préférés, c’est quand les mains de Nicola sont projetées en gros sur les écrans derrière la scène et que ses bras s’allongent en même temps que l’écran circulaire se déroule tout autour de nous pour nous envelopper totalement. J’ai eu l’impression que Nicola nous serrait tous dans ses bras. Un moment inoubliable !

Pour mon plus grand plaisir, l’un de mes titres préférés, Le Fond de l’air est Rouge, a été joué juste avant que le spectacle ne s’achève sur un Pink Water émouvant, clôturant cette merveilleuse et inoubliable soirée.

Je suis rentrée chez moi, des étoiles plein les yeux, et je me demande encore aujourd’hui si tout ceci n’était pas un rêve.

Céline

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