Reportage d'Orlane, concert de Dijon, le 1er novembre 2025
Samedi 1er novembre 2025
Dijon 7, ma vingt-cinquième date de cette tournée, vingt-cinquième fois que je tente le concours et que j’envoie mon mail la veille sans y croire une seconde. C’est devenu un réflexe. D’ailleurs, cette fois-ci, j’ai envoyé mon mail encore plus tard que d’habitude : j’étais au concert de la veille, toujours à Dijon, et je me suis aperçue avant qu’il commence que je n’avais pas envoyé mon mail pour l’Indo Reporter du lendemain. Heureusement que j’avais du réseau dans la salle ! À croire que cet oubli m’a porté chance : cette fois ça été la bonne.
Le jour J – 12h30
Après le concert de la veille, mes amis et moi avions re-campé devant le Zénith pour le dernier concert de la semaine.
Il était 12h30 et nous étions en chemin vers l’appartement que nous avions loué afin de nous préparer pour le concert du soir. La sonnerie de mon téléphone était au maximum (au cas où), dans la poche de mon manteau.
Et il s’est mis à sonner. J’espérais que ce ne soit pas un appel commercial ou de la famille, histoire d’éviter les faux espoirs. Quand j’ai vu numéro masqué s’afficher, je me suis arrêtée net et mon cœur s’est mis à battre plus fort. Je tremblais en décrochant, j’ai même cru que j’allais raccrocher sans faire exprès. J’ai reconnu la voix d’Antony directement, et je crois avoir lâché un oh p**** avant même qu’il m’annonce la bonne nouvelle.
L’émotion était forte : je tremblais, les larmes tombaient, et mes amis me filmaient, heureux pour moi. Un moment qui restera marquant ! C’est parti pour aller se préparer pour une après-midi de rêve.
15h30
J’avais rendez-vous à 15h30 à l’arrière du Zénith : mes amis m’ont accompagnée.
Depuis le début de la tournée, j’ai déjà accompagné deux amis gagnants, cette fois-ci, c’était enfin mon tour ! L’autre Indo Reportrice, Juliette, arrive.
On fait connaissance (hasard de fou : on est toutes les deux infirmières puéricultrices) et on se demande ce qu’on fait là. C’était irréel. Antony arrive pour venir nous chercher, nous donne nos accès pour la salle, et c’est parti ! Je regarde une dernière fois mes amis, tous souriants : j’ai tellement de chance de les avoir auprès de moi pour l’un des moments les plus forts de ma vie.
On est mises dans le bain directement : on rentre dans la salle et le groupe est déjà en train de répéter. Antony nous dit qu’il y aura deux surprises pour la date du soir : j’ai hâte d’entendre ça. Pendant toute l’après-midi, il nous raconte des choses sur la tournée, sur le groupe, on l’écoute attentivement, émerveillées. Les premières notes des Divisions de la joie retentissent : on ne l’a pas encore entendu sur cette tournée, ni depuis un moment d’ailleurs. Je regarde Antony avec le sourire aux lèvres. Puis ils répètent Le Manoir, morceau assez rare aussi et que j’aime énormément.
Je regarde le groupe jouer avec une émotion immense, sans réaliser ce que je suis en train de vivre. Ils répètent ensuite une autre rareté (je ne vais pas spoiler), non jouée depuis les années 80 mais qui ne sera finalement pas jouée à Dijon. Je reste bouche bée, Juliette a l’air émue aussi.
Pendant plus de 30 minutes, on regarde le groupe répéter. On se déplace dans la salle pour avoir plusieurs points de vue. Ça fait bizarre de voir la salle entièrement allumée : la scénographie paraît encore plus grandiose qu’à l’ouverture des portes, quand les lumières sont plus sombres.
Une fois les répétitions terminées, le groupe part vers les loges et Antony nous propose de monter sur la scène, ce n’est pas tous les jours que ça arrive ! Juliette et moi sommes impressionnées. On fait des photos souvenirs et on profite de l’instant présent, sur cette scène qui m’a fait vivre tant de moments incroyables.
Ensuite, il nous emmène en backstage.
On visite le Catering (là où les équipes et le groupe mangent) et la Black Zone (petite salle commune située entre les loges du groupe). Tout est bien installé et organisé pour que le groupe et les équipes se sentent bien.
Il nous emmène ensuite derrière la scène et derrière l’écran. Cette scène que je vois pratiquement tous les mois depuis le début de l’année, je la découvre enfin sous un autre angle, je vois tout ce qu’elle cache. C’est impressionnant la quantité de matériel et de machines installés, mais tout est parfaitement positionné pour que les équipes circulent sans se gêner.
Je découvre tout ce qui permet au show de fonctionner pendant presque 2h30 chaque soir : les guitares de Boris (et les petits noms qu’il leur donne), celles de Nicola et d’oLi, les basses de Marco.
On a même l’opportunité d’entrer dans la loge rapide que Nicola utilise avant de monter sur scène et pendant le concert. J’ai l’impression d’être une enfant devant les jouets du Père Noël : je suis émerveillée par tout ce que je vois.
J’avais 9 ans lors de mon premier concert du groupe. J’en ai 29 aujourd’hui. Si on m’avait dit que 20 ans plus tard j’aurais cette belle opportunité, je n’y aurais jamais cru.
Découvrir les backstages de cette passion est un cadeau inestimable, et je souhaite à tout le monde, anciens ou nouveaux fans, d’avoir la chance de vivre ce moment.
On assiste ensuite aux répétitions de Lou, qui assure la première partie sur pratiquement toutes les dates de cette deuxième vague de tournée. J’adore son set : il est dansant et met l’ambiance avant le concert d’Indo. En tout cas, moi, j’ai bien chaud à la fin de ses 30 minutes !
18h15
Nous allons chercher mon amie Ségolène (rencontrée il y a 12 ans grâce au groupe !).
Nous avons le droit à un accompagnateur qui peut rentrer avec nous avant l’ouverture des portes. Je suis contente de la retrouver ! Nous rentrons à nouveau dans la salle, vide de public. Plus personne ne répète : tout est prêt pour accueillir le monde.
Juliette, l’autre Indo Reportrice, se place avec son compagnon, et Ségolène et moi faisons de même sur l’un des côtés de la scène B, place que nous avions convenue avec nos amis et qui me ravit ! Je suis heureuse de pouvoir partager un morceau de cette expérience avec elle, elle est d’ailleurs heureuse d’entrer en avance dans la salle.
Antony nous laisse nous placer et me prévient qu’il reviendra me chercher un peu avant la fin de la première partie.
18h30 : ouverture des portes
Ça fait drôle de ne pas être dans les gens qui courent pour la barrière, pour une fois ! Mais j’ai quand même le petit stress de réussir à avoir tous mes amis avec moi, et c’est le cas ! Ils arrivent rapidement pour nous rejoindre : on fait une belle brochette.
20h20
Antony arrive avec Juliette pour que je sorte de la crash barrière et que nous rejoignions les backstages. Mes amis crient pour moi : leur joie me touche profondément. Je m’amuse même à taper dans les mains des fans que je connais sur le chemin.
On arrive devant la Black Zone, un peu en avance.
J’ai déjà eu la chance de rencontrer le groupe, mais le stress est quand même présent, et le contexte est unique ! Antony nous explique comment ça va se passer et nous dit de profiter au maximum. On voit Lou sortir de scène : elle vient nous parler quelques minutes. Ça me fait plaisir de la voir, plus jeune, je l’avais vue plusieurs fois avec son groupe Toybloïd, que j’aime beaucoup. Et ensuite, le groupe arrive… et je crois que je suis en tachycardie.
Je fais des photos avec chaque membre du groupe.
Ludwig me dit : Tu m’as fait peur hier ! (j’étais déguisée pour Halloween au concert de la veille). Je souhaite un bon concert à Nicola, je remercie tous les membres du groupe.
Je ne sais plus où donner de la tête : ce moment est fou.
Je trouve le groupe détendu, ils rigolent avec Alain, l’agent de sécurité qui les suit depuis des années. Je regarde tout ce qu’il se passe avec des étoiles dans les yeux.
20h40
Le groupe part derrière la scène, nous les suivons : nous assistons aux dernières minutes avant la montée sur scène.
Nous restons dans un coin, on entend le public crier : l’ambiance s’annonce bonne ce soir.
Je n’aurais jamais pensé être un jour derrière cet écran pour assister à la montée sur scène du groupe.
C’est l’heure : Nico, oLi, Boris, Marco et Ludwig checkent chacun les équipes techniques et font de même entre eux. L’intro de Ma vie est à toi démarre. Les garçons montent un par un sur scène, Nico en dernier. Je vis cet instant avec une émotion immense.
Antony nous ramène ensuite à nos places respectives à la barrière. Je retrouve mes amis, impatiente de tout leur raconter après le concert. J’ai un sourire qui trahit mon bonheur absolu. Je ne réalise toujours pas ce qui vient de se passer, j’ai même du mal à entrer dans le concert tellement je suis ailleurs. Puis l’ambiance me prend, et je vis le concert comme si c’était le dernier de ma vie.
Dans un premier temps, je tiens à remercier Antony pour cette journée : son dévouement pour nous permettre de profiter au maximum est extraordinaire : merci infiniment !
Dans un second temps, je voudrais remercier ma maman. Elle n’était pas là, mais c’est grâce à elle, grande fan du groupe, que j’ai mis les pieds dans Indochine, grâce à elle qu’un bout de ma vie s’est construit autour de cette passion depuis gamine, grâce à elle que je vis des moments magiques depuis maintenant 20 ans.
Et enfin, je voudrais remercier tous les copains présents autour de moi ce jour-là : Sego, Isa, Anaïs, Nadège, Julie et Corentin, Alizée, Julia, Alban, Alice, Dany, Farid, Sara, Séverine, Olivia, Catherine, Patricia, Lilou et tous ceux présents par la pensée (en particulier mon compagnon rencontré à un concert du groupe il y a 9 ans maintenant).
J’ai de la chance de vous avoir ! Merci au groupe de vous avoir mis sur mon chemin.
Toujours croire en ses rêves.
Merci 1000 fois, Indochine.
Orlane