Reportage d'Olivia, concert de Bruxelles, le 04 avril 2025
Et si tu veux, rêve avec moi
Comme le dit un adage de fan bien connu : Indochine ça ne s’explique pas, ça se vit.
Et ce 4 avril 2025, j’ai vécu un rêve.
Il était une fois quelqu’un comme moi
Voici en quelques lignes mon IndoCV :
Prénom : Olivia
Âge : 34 ans
Ville : Uccle – Bruxelles
Fan depuis : 2005
Album préféré : Alice & June
Tournée de prédilection : Meteor Tour
Chansons phares : Un Homme dans la Bouche, Le Fond de l’Air est Rouge, Kissing My Song, Ceremonia, More…, Une Maison Perdue, La Nuit des Fées
Nombre de concerts : 72
Concert inoubliable: Hanoï
Numéro porte-bonheur IndoReporter : 114 (merci Marco !)
Le premier souvenir que j’ai d’Indochine, c’est J’ai Demandé à la Lune. J’avais onze ans, et j’étais loin de me douter de la place que ce groupe allait prendre dans ma vie. Mais c’est vraiment en décembre 2005 que tout a changé : Alice & June passait à la radio, et là, ça a été le déclic. Une évidence. J’étais fan.
Quelques mois plus tard, j’ai assisté à mes deux premiers concerts d’Indochine, au Vietnam. J’avais quinze ans, le cœur qui battait fort, et des étoiles plein les yeux. Depuis, ça ne m’a jamais quitté. Chaque album, chaque tournée a résonné en moi, comme un écho de ma vie.
On sera ce rêve incroyable
19 années se sont donc écoulées depuis ma toute première candidature au concours des IndoReporters, lors de l’Alice & June Tour. Plusieurs tournées passées à guetter sans cesse mon téléphone durant les longues attentes avant les concerts. Tant de mails envoyés en se disant, sans trop y croire : et si cette fois était la bonne ?. De nombreux comptes-rendus lus avec émotion, en attendant, un jour peut-être, vivre à mon tour ce moment. À la vie, à y croire.
En ce vendredi ensoleillé, je me prépare pour cette troisième nuit par semaine à Bruxelles, qui sera mon septantième concert d’Indochine et quatorzième date de l’Arena Tour.
Alors que je venais de mettre mon téléphone à charger, un appel en numéro masqué s’affiche. Vu l’heure (13:19 précisément) je comprends tout de suite : ça ne peut être qu’Antony ! Il prononce les mots magiques tu as été tirée au sort par Marco pour être IndoReporter.
Mon premier réflexe : appeler toute ma famille pour annoncer la nouvelle ! Puis la panique me gagne : ce rêve va-t-il vraiment se réaliser ? Que leur dire lors de la rencontre ? Quelle tenue porter ? Que faire signer ?
Le rendez-vous est fixé à 15:30 : juste le temps de me préparer… et surtout de reprendre mes esprits !
En route, claque la portière
Une fois arrivée devant les gates je fais connaissance avec la solaire Julie, l’autre chanceuse du jour. Notre complicité est immédiate : nous échangeons sur nos vies, nos parcours de fans, les concerts déjà vécus. Et sur ce rêve que nous nourrissions toutes les deux depuis des années et que nous allons partager aujourd’hui ! Nous serons là ce soir invitées par le hasard.
Après 40 minutes écoulées et le passage de deux vans noirs, Antony vient à notre rencontre.
Le site de l’ING Arena étant vaste, un petit jogging (littéralement !) s’impose pour atteindre au plus vite la salle : nous ne voulons pas perdre une seule seconde ! En effet, les répétitions ont déjà commencé.
Je veux aller quelque part, je veux aller vers un paradis
Nous pénétrons dans l’Arena sur les notes de Punishment Park. Le groupe est bien là, sur la scène B, et Nicola dégaine son harmonica. C’est onirique de les voir jouer dans cette immense salle vide, face à nous, presque rien que pour nous.
Je savoure chaque seconde, passant d’un côté à l’autre de la scène, parfois tout contre la barrière, parfois plus en retrait.
Le groupe enchaine sur Little Dolls. Nicola ménage sa voix, mais chante de temps en temps un bout de phrase. Et je dois avouer, je ne peux pas m’empêcher d’applaudir, discrètement, après chaque chanson. Le groupe se déplace sur la scène A, nous les suivons, bien entendu.
Laura, la photographe du groupe, est également présente aujourd’hui, comme chaque week-end sur la tournée. Le regard qu’elle pose sur Indochine, les concerts et le public est unique et incroyablement juste. Peut-être est-ce dû au fait que, en complément de son indéniable talent, elle est, elle aussi, fan du groupe.
Les répétitions se terminent sur No Name. Cette chanson n’ayant pas encore été jouée en concert jusqu’à présent, c’est donc une première pour moi en live. Ça ne sera cependant pas pour ce soir, mais pour très bientôt (entre-temps pour les 30 ans de RTL2, yes !).
Je sais que l’on est prêt à visiter nos vies, la chambre noire
La visite se poursuit pendant le soundcheck de Marlon (première partie des dates bruxelloises), et nous allons en savoir plus sur les spécificités de la tournée.
Première prouesse technique, la Nova : c’est cet incroyable plafond de LEDs, adaptable à chaque salle, imaginé par Nicola. Nous découvrons ensuite l’immense écran de derrière, et je me sens toute petite. Cet écran ne fonctionne même pas en pleine capacité (sinon nous serions tout simplement aveuglés) et est constamment vérifié ou réparé au besoin.
Nous découvrons aussi tout ce qu’il se passe à l’arrière de cet écran, notamment pendant le concert, au niveau des divers contrôles ou des instruments par exemple. L’occasion aussi de voir toutes (oui il y a en beaucoup !) les guitares et les basses du groupe, soigneusement rangées. Certaines portent un petit nom, et parmi elles la fameuse guitare arc-en-ciel trône.
Nous visitons ensuite la Black Zone, une petite loge cubique où Nicola se prépare et se concentre juste avant de monter sur scène. Elle est décorée d’objets personnels mélangés à des cadeaux de fans. Un écran connecté à une caméra donnant sur la salle y est présent, ainsi Nicola ne rate rien avant le concert. La setlist du soir est là aussi, et nous avons donc l’info en avant-première ! On a vu tout ce qu’on pouvait voir.
Au fur et à mesure que la visite avance, Julie et moi avons un véritable dialogue avec Antony, encyclopédie vivante d’Indochine et de cette tournée. Je bois ses paroles et prends des notes de temps en temps sur mon téléphone, pour m’assurer de ne rien oublier. Par exemple, le show est en constante évolution : l’orchestration de l’Aventurier a été retravaillée pour avoir encore plus de puissance. L’aviez-vous remarqué ? Pendant Sanna sur la Croix une croix se dessine désormais sur le plafond de LEDs. Les roses sur les pieds de micro et les instruments de la scène B ? Là pour mettre une ambiance, à l’image de Nirvana qui habillait leur scène de tapis. Autant de détails qui reflètent à quel point tout est mis en œuvre pour nous faire vivre les meilleurs concerts.
Juste envie d’essayer un tour au paradis
A présent, place aux backstages. Longeant la presque centaine de caisses entreposées (et oui il faut au moins ça pour stocker et déplacer tout le matériel !), nous passons dans le couloir de l’ING Arena menant aux loges et son artist wall : ce n’est pas une salle ancienne mais elle est déjà chargée d’histoire. En tant que belge et bruxelloise de surcroît, vivre cette expérience IndoReporter chez moi, dans une salle où j’assiste souvent à des concerts, rend l’instant encore plus symbolique.
Nous apercevons au loin les portes des différentes loges; c’est là que la rencontre avec le groupe aura lieu, dans quelques heures !
En attendant, passage obligé par le Catering : chaque jour une équipe cuisine plusieurs plats frais pour tous les travailleurs de la tournée. Ça sent d’ailleurs très bon ! Chaque membre du groupe a son habitude de manger ou non avant le concert et a son régime particulier.
Antony, Julie et moi trinquons au Coca à cette journée unique… et à Antony, dont c’est l’anniversaire ! Je ne divulguerai pas son âge, mais tout ce que je dirai c’est qu’à l’instar des membres du groupe, Indochine est une véritable fontaine de jouvence !
Maintenant un nouveau moment magique se profile : nous allons monter sur la scène. Je ne saurai l’expliquer mais fouler cette scène, être à la place-même du groupe, c’est à la fois solennel, irréel et émouvant. D’ailleurs la scène est entièrement recouverte de LEDs, et vu la quantité, elle dégage une certaine chaleur. C’est notamment pour cela et pour le confort des membres du groupe que plusieurs ventilateurs ont été disposés tout le long de la scène (et non ce n’est pas uniquement pour le look cheveux-au-vent !).
Juste le temps de tout oublier, juste le temps d’arracher le rêve
L’ouverture des portes approche à grands pas. Il est donc temps d’aller faire un tour au Merchandising. L’occasion de faire un premier arrêt devant l’affiche de l’Arena Tour, créée par Gerald Wassen. Il était d’ailleurs à l’origine du design de la publicité The Salingers dans le magazine Diverto l’an dernier, annonciatrice du nouvel album du groupe.
Cette affiche mérite d’être mise encore plus en lumière, car outre le fait qu’elle soit magnifique, elle est truffée de détails, clins d’œil et références au groupe (un exemple parmi tant d’autres : la voiture du clip Memoria y est représentée). Je vous invite donc à vous y attarder si ce n’est pas déjà fait !
Juste derrière, la souriante équipe du Merch’ est déjà là pour nous accueillir. Ayant déjà presque tout dévalisé lors des précédentes dates, je me contente cette fois d’y faire tamponner mon passeport.
D’ailleurs Antony nous glisse à l’oreille qu’une surprise se profile pour les détenteurs du passeport : plus il y aura de tampons plus…? À suivre !
Il est désormais temps pour Julie et moi de nous placer à la barrière et nous avons le choix. Ayant déjà pu tester plusieurs points de vue au cours de cette première partie de tournée, l’angle côté Marco / Boris est devenu l’un de mes préférés. Ce soir, nous avons le luxe de pouvoir choisir en échappant au stress de l’ouverture des portes : une situation aussi rare qu’agréable.
Mon mari Stef nous rejoint. Pour l’anecdote, étant flamand, il ne connaissait à l’origine que J’Aai Demandé à la Lune. Depuis notre rencontre il s’y est mis et m’accompagne même sur plusieurs dates !
Il est maintenant 18:30 : je n’ai pas vu le temps passer et j’aimerais pouvoir mettre pause sur ce moment. Et moi j’oublie que demain la réalité.
Me serait-il possible de pouvoir lui parler, le rencontrer ?
La salle se remplit, et le dj set de Marlon commence. L’ambiance monte, mais mes pensées sont ailleurs : d’ici peu je vais rencontrer le groupe ! Julie et moi guettons l’heure sans arrêt, et à 20:25 précises nous passons de l’autre côté de la barrière. En route vers le Futur.
Nous arrivons dans la loge, encore vide. Le temps d’installer les objets que nous souhaitons faire signer sur la table et le groupe arrive : Bonjour. Ils sont là. Tous si souriants, avenants et même décontractés (alors qu’ils sont à quelques minutes de monter sur scène !). Tout s’enchaîne, les paroles s’échangent, les photos sont prises. Quelques minutes hors du temps, indescriptibles, dont je me souviendrai toute ma vie.
Et ce n’est pas fini : nous allons assister à la montée sur scène du groupe, instant de grâce. Ce soir, ce sera sur Babel Babel. Julie et moi nous faisons discrètes, mesurant le privilège d’assister à ce moment.
Nous observons le groupe rigoler, se concentrer, faire des checks aux techniciens qui les entourent, bref, tout un cérémonial pendant que l’intro du morceau bat déjà son plein. D’où nous sommes, nous entendons le public et ressentons son énergie, sans le voir.
Ça y est, un à un ils montent sur scène, et Nicola ferme la marche.
Pour nous, il est temps de regagner notre place et de vivre ce concert. Allez viens on y va avec joie.
Showtime !
Nous revoilà de l’autre côté de la barrière, avec l’odeur d’encens qui flotte dans l’air.
La semaine à Bruxelles est montée en crescendo, concert après concert. En (presque) toute objectivité : l’ambiance du public belge reste à part !
Et ce concert a déjà une saveur toute particulière, à l’image de la journée exceptionnelle que je viens de vivre. L’émotion est omniprésente.
Pour moi, comme pour beaucoup, c’est en live qu’Indochine prend tout son sens, son évidence. Et sur cette tournée, la dimension visuelle apportée à chaque concert est tout simplement spectaculaire.
Julie et moi prenons part à l’effervescence de la salle… et nous faisons aussi le plein de confettis. We want to be alive.
Putain de journée ! Putain de concert !
Je suis rentrée d’Indochine hier matin
Maintenant que je couche ces mots pour le compte-rendu, à essayer de traduire ce rêve réalisé en phrases, je prends toute la mesure de ce que j’ai vécu. Comme dans un rêve, dans ce rêve.
Merci à mes parents, qui m’ont toujours soutenue dans ma passion indochinoise depuis petite : j’ai pu vivre un peu plus fort grâce à vous
Merci à mon merveilleux mari Stef de me suivre pour Indochine : je t’aime tant
Merci à ma famille et à mes amis qui partagent mon bonheur et suivent mes aventures
Merci à mes amis IndoFans, de ceux qui sont là depuis le début à ceux rentrés dans ma vie récemment, la vie est à nous aussi
Merci Julie, co-IndoReportrice de choix : à nos futurs lunchs et concerts ensemble
Merci Antony de partager ta passion et de prendre de ton temps pour nous faire vivre cette expérience unique IndoReporter
Merci Laura, photographe d’exception, pour ta bienveillance, et de capturer chaque concert, nous permettant de les (re)vivre
Merci à tout le staff de la tournée : les gardes du corps, les techniciens, les caméramans, les roadies, les chauffeurs, le catering, le merch, la sécu… chacun d’entre vous a contribué à rendre cette journée inoubliable
Et bien sûr, tous les mercis du monde ne suffiront pas pour exprimer ma gratitude envers Indochine, tout ce que ce groupe représente pour moi depuis bientôt 20 ans et continue de me faire vivre.
Nicola, oLi, Boris, Marco, Ludwig : M E R C I pour votre générosité et ce cadeau d’une vie, du fond du cœur.
Et tu verras qu’un jour dans notre vie on nous illuminera, qu’un jour dans nos esprits, le rêve continuera…
Olivia