Reportage d'Harold, gagnant du concours Indo Vidéos, le 1er décembre 2012
An unexpected meeting
14 septembre 2012. Le téléphone sonne. Numéro masqué. Je décroche, le service IndoVidéos cherche à me joindre à propos de mon clip :
– Bonjour Harold, j’ai un problème avec votre vidéo (réaction intérieure : palpitations minimes), je voudrais savoir si vous pouviez nous l’envoyer pour pouvoir la mettre sur la page du groupe.
– Ah ?
– Oui, avec les autres ça marche sans problème mais avec vous ça veut pas. Ah oui c’est vous qui avez gagné !
– Ah !! (réaction intérieure : palpitation extrêmes !!!!) Ok, je vous l’envoie maintenant.
– En revanche, n’en parlez à personne jusqu’à l’annonce des résultats demain.
– Pas de problème (YESSSSS !). Je raccroche. Une copine de lycée se tourne vers moi : Alors c’était qui ?
– Un faux numéro.
– Ça va comme tu veux ?
– (joie extrême) Ça va. Faut que j’y aille. Bref. Mon clip est sé-lec-tio-nné.
C’est une très belle journée, l’air est doux en ce 12ème jour du 12ème mois de la 12ème année du 2ème millénaire (c’est là que ça casse un peu le rythme, mais bon, c’est pas vraiment un souci majeur). J’ai rendez-vous à 14h au studio ce mercredi-là. Mes cours se terminent à 13h, alors je prends mes jambes à mon cou à la sortie du lycée.
Une petite heure de RER et quelques minutes de marche plus tard. Mon pas s’accélère … et mon cœur aussi. Une bonne centaine de mètres avant le studio, je sais que je suis quasiment arrivé : batterie, synthé, guitare, basse … Ils sont là. Et ils bossent. Ça s’entend de loin !
Émilie nous accueille et nous emmène jusque dans le saint des saints. La pièce est grande. Devant moi, une estrade avec flight cases au nom du groupe, instruments et écrans. J’avoue que là, pendant quelques secondes, ça se trouble un peu dans ma tête.
– Je te les présente pas me dit Émilie dans un sourire. Elle a raison. Pas la peine. Ils sont là, devant moi.
Matu, oLi, Boris, Mr Shoes, Marc.
Premiers échanges. J’en reviens toujours pas. Un moment comme dans mes rêves. La gentillesse à l’état pur. Pour eux, pause déjeuner : sushis et thé au menu. Sur une table un peu à l’écart, noisettes, amandes, abricots, poires, bananes et des boissons fraîches ou chaudes. Pour les pauses.
– Sers-toi si ça te dit, me propose gentiment Nicola.
Ils sont en pleine répétition. Nouvelles chansons : futurs tubes, pas de doute. Mr. Shoes me félicite pour mon clip. Merci, c’est cool.
Pour résumer, je rêve éveillé ! J’en ai presque du mal à réaliser que je me trouve en face du groupe que j’écoute en boucle depuis que j’ai reçu mon premier MP3.
Tous les membres de l’équipe Indochine, musiciens comme techniciens (si ça rime c’est pas pour rien !) sont sur la même longueur d’onde : une gentillesse et une disponibilité, vous n’imaginez même pas.
Et même s’ils affirment être des personnes normales, ça reste un putain de privilège. On évoque la grande et vibrante expérience du Stade de France. Au passage, remerciements renouvelées pour le prix ultra-cool des places de concerts. Bref, je remercie Indochine d’être Indochine, quoi !
La magie opère dès les premières notes de Venus ou de Marilyn avec ses tambours… Moi, je suis dans le studio et j’assiste aux répétitions. Oui, je suis dans le studio et j’assiste aux répétitions. Et je peux même prendre des photos. Encore aujourd’hui, quand je repense à cette journée et j’avoue y repenser souvent, ça reste un moment dingue.
Après ces premières chansons, versions live du prochain album !! Une avant-première de deux mois, on va pas dire non ! Je dois avouer que j’attendais du grandiose et j’ai entendu de l’exceptionnel. Textes et musiques sont juste colossaux. Ça déchire grave. Le cœur s’emballe.
À propos, la version live de Memoria emmène dans un autre monde avec son supplément de quelques minutes et envoie encore plus que la version album. Vivement la prochaine tournée ! Mon coup de cœur ? Kill Nico, un titre impressionnant. Inutile de préciser que je mitraille et que la carte mémoire de mon appareil photos se remplit vite, très vite !
L’après-midi file ; je ne vois pas le temps passer : nouveaux morceaux, échanges avec le groupe et les techniciens, Émilie qui veille, plaisir inconcevable qu’une journée comme celle-là ! J’ai pris avec moi des billets de concert, le bouquin de nouvelles écrites par Nicola, l’album du Stade de France … séance dédicaces, photos. Nouveaux échanges. C’est vraiment juste magique.
Il est déjà 19h45. Nicola s’excuse mais aujourd’hui ils finissent un peu plus tôt pour fêter un anniversaire. J’ai passé l’une des après-midi les plus fous de ma vie ! Bref, un putain de grand merci à toute l’équipe qui fait que l’aventure Indochine poursuit sa route, infatigable. J’attends avec impatience les prochaines dates de concert. Au revoir, Merci d’être là, et j’ose quand même dire à bientôt !
H.S.P.