Arena Tour (2025-2026)

Reportage de Zoé, concert de Montpellier, le 18 mars 2025

Résidant à 800 kilomètres de Montpellier, je me rends compte de la chance que j’ai eue ce mardi 18 mars de rencontrer un groupe que j’écoute réellement depuis quelques mois.

Auparavant, la musique n’était pas aussi passionnelle au point de me rendre à un concert, et le 25 février fut mon premier avec Indochine, et j’ai été ébahie.

Le moment d’une vie

C’est assez incroyable de se dire que l’on se retrouve, du jour au lendemain, en face de personnes, que nous écoutons habituellement chez soi, en train de répéter dans une concentration absolue. Encore plus de se situer au niveau de la scène, sur laquelle le groupe joue devant plus de 10 000 spectateurs quatre soirs par semaine.

Nous avons également pu échanger assez longuement avec Antony qui travaille avec le groupe depuis presque 20 ans. Il nous a précisés que la passion était toujours aussi intense, grâce à leur goût prononcé pour la culture qui se retranscrit dans leurs créations. C’est notamment le cas pour le titre Sanna sur la Croix rendant hommage à Sanna Marin, l’ancienne première ministre finlandaise, ayant été victime de la politique sexiste des partis conservateurs de son pays. En tant que femme, et pour tous les sexes, MERCI Nicola de mettre en avant les luttes incessantes de chaque femme dans le monde, tous les jours. MERCI.

L’un des moments les plus intéressants, a été la découverte des backstage et du couloir où se trouvent les loges des artistes dans lequel règne une atmosphère paisible.

Je pourrais énumérer chaque moment de cette après-midi, mais ce qui me tient réellement à cœur, c’est de souligner la qualité littéraire dont sont empruntes les paroles d’Indochine, et qui je crois fait son succès encore aujourd’hui.

Un philosophe a soutenu que la musique était l’un des arts les plus puissants, car elle est capable d’émouvoir indépendamment de toute plasticité. Je pense que cette idée atteint son paroxysme avec Indochine, qui a su et sait toujours, mêler sonorité – littérature et art, afin de rendre compte d’un véritable chef-d’œuvre.

 

Je n’oublierai bien évidemment pas l’une des sources majeures d’inspiration du groupe, et l’une des principales autrices m’ayant donnée le goût de la littérature : Marguerite Duras, que je retrouve dans les écrits d’Indochine et qui me les fait tant aimer. J’admire la façon dont Nicola Sirkis s’approprie ses textes, tout en y apportant sa part d’originalité.

C’est pour cette raison que je résumerais ma rencontre, durant cette soirée, avec le groupe par une réplique présente dans Hiroshima mon amour : Apprendre la durée exacte du temps. Savoir comment le temps, parfois, se précipite puis sa lente retombée inutile et qu’il faut néanmoins endurer […].

Merci Nicola de continuer à te perdre dans les mots, de faire perdurer ce groupe, ET SURTOUT d’avoir autant d’énergie sur scène !

Merci à Marco, Boris, Ludwig et oLi d’harmoniser ce tout pour créer quelque chose de remarquable. Merci Antony pour ton travail, ton investissement et ta sympathie lors de ces moments.

Littérairement vôtre.

Zoé

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