Meteor Tour (2009)

Reportage de Sarah, concert de Bordeaux, le 17 octobre 2009

Voilà une dizaine de jours que le Meteor Tour a commencé

En ce vendredi 16 octobre, je prends le train pour Bordeaux en me demandant bien comment le concert sera présenté. Les souvenirs de la tournée précédente encore bien en mémoire, je suis impatiente. Je me demande ce qui peut bien m’attendre.

Je ne connais rien ni du décor, ni de la setlist. Je préfère garder la surprise jusqu’au bout.

Samedi 17 octobre : 7h30. Je rejoins mon amie Alexandra qui a campé la nuit entière devant la Patinoire. Des fans par dizaines sont déjà regroupés. J’observe les visages, il y a de tous les âges. Certains comme moi viennent de loin, afin de passer un week-end inoubliable.

Je me balade en ville rapidement puis revient face à la Patinoire à 15h30. Je consulte mon portable et m’aperçois qu’il y a un message sur mon répondeur. La voix que je ne connais pas me recommande de décrocher à son prochain appel…

16h20. Mon téléphone sonne. Il s’agit d’Alain Picon qui m’annonce que j’ai été choisie comme IndoReporter. Je ne réalise pas tellement, car je ne m’y attendais pas.

Alain ne tarde pas à venir nous chercher, Aurélie et moi. Nous sommes en possession de nos pass et nous entrons dans la salle.

On ne se rend pas bien compte sur le moment mais on va découvrir l’envers du décor et s’apercevoir que le travail est précis, minutieux et aussi très éprouvant.

Le décor est installé, le groupe est déjà en répétitions. Les techniciens s’activent dans toute la salle. Tout est vérifié, réglé. Aurélie et moi découvrons les cinq écrans géants qui entourent la scène.

Alain nous emmène en backstage. On découvre une petite loge placé sous la scène. C’est ici que Nicola et les musiciens peuvent se changer, et prendre des inhalateurs.

On découvre aussi où sont placées les guitares. Nous montons sur scène. Et voilà ce que voit le groupe tous les soirs, nous dit Alain.

De la scène, je regarde la salle et reste impressionnée. A cet instant les répétitions de Go, Rimbaud Go ! commencent. Etant l’une de mes chansons préférées du dernier album, j’ai l’impression de vivre un drôle de rêve.

On prend quelques photos des membres du groupe. On n’ose pas trop les déranger. Ils se prêtent au jeu. On quitte la scène pour aller voir la régie qui s’occupe d’envoyer les paroles sur le prompteur de Nicola.

On croise Nicola qui se dirige sur la scène. Il a l’air assez stressé et concentré. On ne le dérangera pas. On reprend quelques photos pendant qu’il répète avec les autres musiciens puis on va à l’extérieur voir le tour bus.

Les IndoBoys ont un maximum de confort, il le faut bien car le voyage sur la route est éprouvant au fil des dates.

On croise Boris qui accepte gentiment de nous signer des autographes. En retournant à la salle, c’est Mr Shoes que l’on rencontre. Souriant, il se prête aussi au jeu des autographes.

Aurélie et moi nous asseyons au premier rang et pique-niquons. Il reste une demi-heure avant l’ouverture des portes. Asyl a fini de répéter.

19h : les fans arrivent. Du premier rang, c’est impressionnant de les voir courir à vive allure et venir s’accrocher à la barrière.

Je vis ma première fois au premier rang. La soirée s’annonce magique. Asyl commence. J’entends des fans dans la fosse chanter avec le groupe.

Puis vingt minutes après la prestation d’Asyl, la salle commence à plonger dans le noir.

Parlez-moi d’amour, redites-moi des choses tendres…

La chanson de Lucienne Boyer retentit dans la salle. Le concert est imminent. Nous sommes plongées dans l’univers de La République des Meteors. Sur le rideau, des images de Staline, Lénine et Hitler. Le soldat à cheval avec le masque à gaz apparaît. Les sirènes se font imposantes. La guerre commence… Un homme assis dans un couloir…

Les premières notes de Go, Rimbaud, Go ! se font entendre.

Le rideau n’est toujours pas tombé. Dès le premier coup de batterie, il descend et le groupe apparaît.

Les cinq écrans géants semblent dévorer la salle. Nous tournons sans arrêt la tête pour pouvoir tout voir, tout observer.

Le public accueille Indochine comme il se doit. L’ambiance est incroyable. Les jeux de lumières, les petits films sur les écrans géants sont envahissants. Petit coup de cœur pour Le Lac…

Comme des héros, tout le monde saute…

Et les soldats sur les écrans géants qui se lancent sur le front. Car le concert raconte leur histoire, l’histoire de ce combat tant physique que moral. Combattre pour survivre.

Moment de pure folie sur Playboy, le bonheur de redécouvrir Alice & June, Trois Nuits par Semaine, et le medley inattendu avec entre autres Des Fleurs pour Salinger, Spin Me Round et Canary Bay…

La partie piano voix pour Tes Yeux Noirs et Troisième Sexe est forte. La salle retient son souffle. Bercé par le piano, le public chante avec douceur les chansons avec Nicola.

Où vas-tu les yeux noirs ? Tu t’en vas vers nulle part…

Certains se taisent, abasourdis et ne peuvent que contempler la magie de cette communion entre le groupe et le public.

Le célèbre Aventurier ne cesse de déchaîner les fans. La salle est chauffée à blanc. Nous sommes ailleurs, transportés vers la magie de la musique. On se rappelle ce pourquoi on aime ce groupe.

Nicola s’installe au milieu de la scène, avec sa guitare et nous interprète une magnifique version de Bye-bye Valentine. Je ne peux retenir mes larmes, cette chanson éveille tant de choses pour moi.

Et tu pars, oui tu pars sans me voir…

Petite surprise sur Je t’aime Tant où la fille de Nicola vient sur scène. La fosse acclame la jeune fille, très intimidée. Après Tom & Jerry, le concert se termine sur Miss Paramount.

Elle m’a tordu les doigts, assise près de moi…

Moment magique. Le concert se termine. Le groupe salue la salle, Nicola nous remercie et nous voilà revenus à la réalité…

Je me hâte d’aller à l’aftershow. Je suis rejointe aussitôt par Aurélie et les invités. On s’installe, on boit quelques verres d’eau. Les musiciens arrivent un à un.

On apprend que Nicola est déjà parti.

Aurélie et moi demandons aux autres membres du groupe de nous signer quelques autographes. Ils acceptent avec le sourire. Je remercie encore vivement Matu de m’avoir choisie. Il nous fait une bise et nous partons ensuite voir oLi et Marco, qui discutent un peu avec nous. Nous avons fait le tour. On décide de laisser le groupe avec les invités.

Et nous sortons avec des étoiles plein les yeux.

Je tiens à remercier Alain Picon, Joachim, le staff et le groupe pour leur gentillesse et leur disponibilité. Découvrir les répétitions et l’envers du décor reste une expérience inédite et inoubliable.

Bravo pour tout ce travail et bonne chance pour le reste de la tournée ! Merci !

Sarah

Retour