Alice & June Tour (2006-2007)

Reportage de Laure, concert de Reims, le 17 mars 2006

Journée marathon

Les dernières notes ont retenti, les IndoBoys ont tiré leur révérence, et les lumières se sont rallumées sur une scène encore vibrante du son d’Indochine. Voici comment cette folle journée s’est achevée. Mais voici plutôt comment elle a commencé.

La journée marathon pour voir un des plus grands groupes français débute vers midi. Les courageux sont venus tôt, n’hésitant pas à se munir de sacs plastiques et autres kits de survie improvisés pour se protéger du vent. Je me présente au niveau de l’avant-dernière grille, derrière ceux avec qui je ferai connaissance par la suite. L’attente est interminable. On piétine pour éviter la congélation, on regarde sa montre en espérant que le temps fera son travail un peu plus vite que d’habitude, on chante mentalement ou on dort – au choix – en évitant de penser à cette impatience qui ne veut décidément pas plier bagage. Une charmante dame nous apporte un peu plus tard du chocolat chaud, que nous nous empressons d’avaler et qui nous redonne la motivation de lutter contre la météo.

Quand l’aiguille approche les 15h30, le vibreur du téléphone s’active et je m’attends à l’appel d’un proche. Or, ce n’est pas le cas. En ligne, le jeune homme se présente. Il s’agit de Fabien, webmaster du site info.fr qui m’annonce que je suis sélectionnée pour être indo-reporter. Ma première réaction est de croire à une blague. Ce à quoi, après un petit rire, il m’annonce que je porterai un badge VIP qui me conduira dans la salle pour les balances face au groupe.

C’est avec une immense joie et une impression de ne pas y croire que je rejoins le petit groupe avec qui j’ai fait connaissance devant les grilles. Ils sont contents pour moi, et j’espère qu’ils seront dans les premiers rangs en récompense de leur longue attente effectuée.

A 16h30, je rejoins non sans mal Fabien qui me donne le badge VIP qui orne mon t-shirt. Nous nous dirigeons vers la salle et je manque de me cogner dans le noir aux différentes caisses qui trônent en coulisse. La salle est immense. A l’intérieur, les techniciens s’activent tel des fourmis pour parfaire éclairages, décors et autres écrans géants.

Fabien me laisse à ma contemplation pour aller rejoindre l’autre gagnante. Je m’approche alors de la scène, j’observe le décor puis arrivent des têtes bien connues. Je les salue et Marco, François, Oli et le nouveau clavier me gratifient d’un sourire, quant à Boris il choisit son signe fétiche de la main. Marc Eliard prend place derrière sa basse, François alias Mister Shoes empoigne ses baguettes pour cogner sur sa batterie, Oli accorde sa guitare et Boris l’imite.

Aujourd’hui Je Pleure débute et Fabien me présente ma collègue dans cette aventure. A deux, nous nous postons devant oLi vêtu de noir. Au cours des répétitions nous allons regarder Boris – au t-shirt sobrement personnalisé Jardel N°5 – enchaîner pensif et assis les notes de Talulla avec Marco, qui en élève incorrigible et dissipé fait le clown. Quant à Nicola, il teste sur Talulla et Un Homme dans la Bouche l’acoustique sur l’avancée.

A 18h00, le rideau qui prend place annonce la fin des répétitions. Les IndoBoys quittent la scène et nous la salle. Dans l’entrée, nous apercevons les fans compressés dans les barrières qui attendent l’heure fatidique pour l’ultime sprint.

J’achète l’affiche de la tournée, puis il me faut plusieurs minutes avant de me rendre compte que Boris est au stand en train d’hésiter sur un t-shirt. J’attends qu’il résolve son choix cornélien, et m’approche pour lui demander une dédicace sur l’affiche – ma collègue, Sandra, fait de même -, et en passant une bise. Le guitariste n’hésite pas allant jusqu’à dire qu’il adore les bisous et pour une finir en beauté, une photo.

Vers 18h30, après un arrêt pour l’IndoPhoto, nous prenons de nouveau place dans la salle pour nous installer. Je salue le membre de Soldout qui vient de finir ses répétitions. 19h00 tapantes. Les cris retentissent et déjà le premier rang est l’objet de toutes les convoitises. Malheureusement, seuls les courageux qui ont dormi dans un sac y ont droit. Dur la vie de fan. Une demi-heure après, Soldout occupe la scène pour nous offrir leurs musiques personnalisées au goût d’électro. I don’t want to have sex with you est repris par les inconditionnels.

20h30. Après des chansons entraînantes pour nous mettre dans l’ambiance, le rideau s’abaisse et laisse découvrir parmi les cris assourdissants le décor et les indoboys en place prêt à se donner à fond pour ce concert.

«Dunkerque débute et le public en parfait connaisseur exécute d’un unique mouvement de bras le rythme requis sur les célèbres lalalala. Le décor nous plonge dans l’ambiance du disque : une forêt inquiétante aux grandes fleurs rouges et autres arbres mystérieux.

Les portes du soir,  chanson appréciée des fans et au refrain puissant mets l’ambiance en fosse et j’espère partout ailleurs.

Le premier single Alice & June s’enchaîne, les premières notes immédiatement identifiables nous mettent en allégresse. Les IndoBoys ont du plaisir à jouer et cela se voit.

La chanson qui permet les pogos et autres slams s’enchaîne. Il s’agit de Marilyn. En fosse, nous nous déchaînons et suivons le rythme avec frénésie reprenant le refrain avec Nicola.

Adora, une chanson à la musique impeccable prend la relève avec un public toujours prêt à danser et bouger en rythme avec le groupe.

Est-ce que tu sauras faire le sexe avec moi ? cette question mythique est reprise par la foule. Boris se déchaîne sur sa guitare et Mister Shoes assène sa batterie.

La flamme qui brûle sur la montagne offre un peu de calme dans le public pour un moment de douce émotion.

Ceux qui n’aiment pas la Saint-Valentin le font savoir et crient en cœur avec Nicola les paroles de Gang Bang. Des images joyeusement pornographiques défilent sur l’écran.

C’est au tour du dernier single. Dès les premières notes, le public crie et hurle. Nous nous improvisons tous choristes sur les célèbres lalalalalalalalalalalaaaa.

J’ai Demandé à la Lune prend le relais, et de magnifiques images de l’astre terrestre sont projetées.

Nicola se met aux percussions sur Morphine. Pour être sûr de bien respecter la rythmique, le chanteur cherche le regard de Mister Shoes pour un accompagnement synchronisé.

Melissa Auf der Maur est projetée sur l’écran en forme de médaillon où elle donne virtuellement la réponse à l’interprète sur Le Grand Secret. Nous reprenons les paroles de ce célèbre single extrait de Paradize. Une partie du public chante sur les paroles de Melissa, l’autre de Nicola.

Le groupe enchaîne avec June, chanson au sujet grave. Le visage de June, personnage illustrant cet album est projetée sur l’écran, ainsi que des images d’une jeune fille victime d’une noyade ? Le groupe veut-il représenter le combat face à cette maladie ? Probablement.

Un autre single de Paradize est interprété. Mao Boy où Nicola se rapproche en dansant de Boris qui lui se donne à fond sur sa guitare et reprend les célèbres Boy.

La chanson phare débute ses premières notes. 3 Nuits par Semaine met le public en transe ! Il est difficile de rester statique ! L’envie de danser, de sauter comme jamais nous prend tous sur cette célèbre chanson. Les doigts sont levés sur le chiffre 3 pour le plus grand plaisir de Nicola qui nous remerciera beaucoup de fois au cours de cette soirée pour l’accueil. C’est d’ailleurs la larme à l’œil, que je l’ai plusieurs fois surpris.

Un medley original nous est offert. Nous avons le droit à Leïla, Monte Cristo et Astroboy. Satellite est passé à la trappe pour ce soir. Pour ma part ça ne me dérange pas.

Le groupe prend place sur l’avancée et le trio de guitariste est formé : Boris, Nicola et oLi. Etant au premier rang, je ne distingue pas Nicola mais j’aperçois Boris de profil. En attendant, nous scandons le nom de Marco, qui lui est resté sur la scène avec François. Le bassiste nous fait un petit coucou de la main content que nous l’appelons.

Sur ce set acoustique, Juste Toi et Moi commence. Ma chanson préférée. Je suis ravie et écoute avec délectation le groupe l’interpréter. Justine est ensuite chantée par le public. Sweet Dreams. Une de mes chansons préférées d’Alice & June. Je l’écoute avec beaucoup d’émotion. Ma voisine de gauche me confie également qu’elle l’apprécie beaucoup. Nous la chantons à deux. Sur « Salômbo et La Colline des Roses, nous couvrons la voix de Nicola.

L’IndoPhoto est révélée par Punishment Park. L’idée est formidable. Pendant la chanson, les personnes qui se sont fait photographier ou filmer par Fabien se retrouvent au cœur du médaillon pendant que le chanteur joue de l’harmonica. Je passe 3 fois sur l’écran géant. A la fin, il y’a écrit Merci à tous et Nicola forme un cœur avec ses bras et nous remercie.

La fin est proche. On reconnaît Pink Water. Me concernant, l’émotion est à son comble sur cette chanson.

Les lumières se teintent de bleu. La tension monte. Le rythme nous révèle l’hymne d’Indochine. La chanson de leurs débuts. Les cris et les hurlements retentissent partout dans le Parc des Expositions. La musique commence. Nous reprenons tous l’air de la célèbre musique dans un concerto de cri. Ca y est ! La musique de « L’Aventurier a démarré ! ! Tout le monde saute et danse de tous les côtés ! C’est la folie !

Les aventures de Bob Morane sont contées par les Rémois réunis par cette passion pour Indochine. Cette chanson met tout le monde d’accord sur la force de ce groupe de plus de 20 ans de carrière. Cette chanson est absolument magique, quand Nicola vient sur la droite et qu’il s’accroupit ça hurle de tous les côtés ! C’est formidable de vivre ça en fosse du premier rang. Quand la musique prend place avant que la foule réponde à Nicola sur et soudain surgit face au vent … le vrai héros de tout les temps tout le monde hurle et ovationne le groupe.

Pour finir, après l’incroyable show de L’Aventurier, Black Page termine avec succès ce brillant concert, et quelques chanceux ont récupéré les médiators des guitaristes ou les baguettes de Mister Shoes. Ce show nous aura probablement fait perdre des kilos mais en aucun cas l’amour pour ce groupe, décidément le plus important dans nos cœurs !

Laure

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