Alice & June Tour (2006-2007)

Reportage de Sandra B., concert de Chalon-sur-Saône, le 23 mars 2006

Un petit goût de printemps...

J’aimerais conserver en moi comme un talisman le souvenir d’hier soir. Fermons les yeux pour que l’illusion revienne. C’est la même chose qu’en rêve : il ne faut pas bouger.

Ainsi, le rêve prend forme. Il devient même palpable à chaque minute qui passe. Quand soudain, en quelques minutes, il devient réalité. J’ai rejoint Fabien dans l’entrée du Parc des Expos et Cyril, mon collègue IndoReporter d’un jour.

Il ne réalise pas plus que moi ce qui est en train de se passer ! L’excitation est extrême, les premières notes des répétitions nous saisissent, quand nous découvrons la scène habillée de vert. Le printemps est enfin là ! Pourtant dehors, c’est la grêle qui accueille les fans…

La température monte d’un cran. Boris et oLi font quelques essais sur leur guitare – Astroboy entre autre – ça décoiffe ! Accompagnent M. Shoes et ses baguettes, ainsi que Matu (et non pas Mathieu comme on a pu le lire) à son drôle de piano. Nicola ne participera pas aux balances. Un brin de déception… qui s’efface vite alors qu’Alain nous permet l’accès sur la scène (merci Alain !).

L’ambiance devient tout d’un coup caniculaire. Il me viendrait presque l’envie de saisir une guitare et d’enflammer la scène avec le Casanova du Rock’n Roll (Ndlr Boris). Le souvenir de mes compétences me fait vite redescendre sur terre ! Laissons la place aux grands…

Fin des répétitions. Alain fait les présentations avec le groupe, très sympa avec nous. Rhésus, qui assurera la première partie, entre en scène. Il ne reste que peu de temps avant le début du concert quand les premiers fans envahissent la salle. A 19h30, elle est quasi complète. Le show peut commencer…

Rhésus gonfle le public à bloc. Le groupe enchaîne des morceaux électriques.

Après la grêle, la foudre tombe sur le public qui est déchaîné au moment où raisonne le tambour de June.

L’attente est insoutenable. L’hystérie devient collective. Soudain, le rideau tombe et Dunkerque ouvre le bal. Ce n’est plus un rêve. Les IndoBoys sont bien là, après trois ans d’attente pour certains. C’était long, mais qu’est-ce que c’est bon tout d’un coup !

Les titres s’enchaînent, alternant nouveautés – que le public connaît déjà par cœur – et « grands classiques » – qui font toujours autant de bien – : Les Portes du Soir, Alice & June, Marilyn, Adora, Punker...

Nicola intervient pour saluer le public mais aussi pour lui demander son indulgence alors qu’il est malade depuis une bonne semaine. Les quelques pauses qui lui sont accordées sont arrosées d’un breuvage médicamenteux ! Nous sommes presque malade avec lui…

Arrivent ensuite Gang Bang, Ladyboy, J’ai Demandé à la Lune, Morphine, Le Grand Secret, June, Mao Boy, Trois Nuits par Semaine et un medley composé de Miss Paramount, Léïla, Monte Cristo et Astroboy. Le groupe quitte la scène, le public est déchaîné et le rappelle.

Nicola, Boris et oLi nous plongent ensuite dans l’intimité d’un medley acoustique, augmenté d’un Joyeux anniversaire François ! M. Shoes est à l’honneur ! Des briquets s’allument…

C’est la même chose qu’en rêve : il ne faut pas bouger

Punishment Park et L’Aventurier mettent fin au concert. Heureusement, ça n’est qu’une demie fin car suit un petit bonus sous les étoiles : Talulla. C’est la même chose qu’en rêve : il ne faut pas bouger. Ne pas bouger. Fermer les yeux. Se laisser parcourir par un frisson unique.

Voir défiler dans sa tête tous les moments magiques offerts par Indochine. Merci, merci et encore merci pour ces putains de concerts.

*Extrait du livre Laissez-moi de Marcelle Sauvageot.

Sandra B.

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