Reportage de Prisca, concert de Clermont-Ferrand, le 17 décembre 2009
Nous arrivons au Zénith de Clermont à 12h30, soulagés de voir qu’il n’y a pour le moment que quelques dizaines de personnes. Certaines ont même dormi dehors, bravant ainsi les températures plus que fraîches ! Nous avons du mal à croire que le jour du concert est déjà arrivé !!
Il est 14h23 lorsque je reçois un appel privé qui me fait sursauter. Je décroche avec une petite hésitation dans la voix pour entendre ces mots : Allô Prisca ?? Bonjour, je t’appelle pour t’informer que tu as été sélectionnée pour être IndoReporter ! – ... Attendez c’est une blague ? – Ah si c’en est une, je raccroche ! me répond-on. Surtout pas, ne raccrochez pas !!! (Et si ce n’était pas une mauvaise blague ??) Je dois te poser trois petites questions avant de poursuivre. Tu es majeure ? Tu as un appareil photo numérique ? Un billet pour le concert d’Indochine de ce soir à Clermont-Ferrand ? A chacune des questions je réponds oui. On me donne rendez-vous à 17h devant l’entrée principale du Zénith pour échanger mon billet contre un pass et on me conseille de rester au chaud d’ici-là.
Après avoir raccroché, je ressens un mélange d’excitation de d’incrédulité. Je crois toujours à une blague de mauvais goût préparée par un ami, mais je suis quand même très émue par cet appel.
Mon portable est déchargé : malheur !! Si on me rappelle à 17h, je dois absolument répondre. Je réquisitionne le portable de mon père et j’y insère ma carte SIM.
Commence alors l’attente fébrile dans le froid. Une flamme intérieure me permet néanmoins de résister à ces températures glaciales…
17h15 : des cris de joie retentissent à 20m devant moi. Les fans qui ont dormi sur place sont à présent collés à la grille et semblent avoir reconnu les silhouettes à l’intérieur du Zénith. C’est alors que le téléphone de mon père, que je garde depuis des heures dans mes mains glacées de peur de ne pas l’entendre, sonne.
Je m’approche des grilles et réussis, tant bien que mal et avec l’aide de ma mère et de ma sœur, à rejoindre le garde du corps de Nicola, Joachim, et Mallorie, l’autre IndoReporter. Nous collons nos pass Indo Reporter sur nos manteaux et franchissons les grilles. Un sentiment de victoire m’envahit quand je pense au nombre de personnes qui voudraient être à ma place ! Nous courons jusqu’aux portes du Zénith puis de la salle.
Nicola était sur scène au clavier. Emues aux larmes, Mallorie et moi nous approchons de la scène, main dans la main. A cet instant précis, elle est la seule personne à comprendre l’émotion qui nous envahit toutes deux.
Nous prenons des photos et je crains que le flash de mon appareil déconcentre Nicola. C’est mal le connaître. En bon professionnel, il continue de jouer, s’arrêtant parfois pour donner ses dernières instructions à la régie.
Pendant ce temps, nous suivons notre aimable guide qui nous explique le travail de chacun et nous montre la loge où se changera Nicola entre deux parties du concert et l’endroit où les guitares sont accordées une à une.
Nous gravissons les quelques marches qui nous mènent sur la scène. Je prends quelques photos en essayant de ne pas gêner les techniciens qui continuent d’assembler ça et là des câbles.
Nicola s’approche de nous et nous fait la bise en acceptant volontiers les photos que nous lui demandons.
On nous montre l’emplacement de chacun des membres sur scène. Un rire jovial me pousse à me retourner : Oli vient de monter sur scène. Il nous dit bonjour et joue lui aussi le jeu de la photo avec Mallorie. Pas le temps de lui demander à mon tour, mais j’aurais ma revanche à l’aftershow, promis !
Alain Picon, le manager d’Indochine, arrive et nous salue chaleureusement. Il prend la relève des explications et nous le suivons. Voici la Tour Eiffel, il y en a une de chaque côté de la scène. Ce sont des rampes lumineuses. Cinq écrans géants ont été installés spécialement pour le Meteor tour. Ils nous appartiennent.
Quelqu’un vient chercher Alain, et nous le suivons dans le hall. Nous avons le droit de récupérer les affiches du Meteor Tour, placardées sur les immenses colonnes. En décrochant la mienne, je ne peux m’empêcher de penser aux deux vigiles du Zénith qui ont refusé que je prenne une affiche placardée sur les grilles extérieures !
Nous nous rendons dans une loge où vous pouvez poser toutes vos affaires sans problème, nous précise Alain.
Quelques instants plus tard, Nicola passe devant nous en disant Hors de question que les gens attendent encore 1h30 dans le froid ! Nous retournons dans la fosse avec Alain, qui nous conseille de nous placer devant les barrières de l’avancée de la scène. Nicola vient souvent ici pendant les concerts. Les minutes passent, et j’échange mes impressions avec Mallorie. Nous nous accordons à penser que tout ceci est un rêve éveillé.
Le concert débute à 21h. Aux premières loges, en compagnie de ma famille et de mes amis, je découvre la mise en scène, savamment préparée, de l’ouverture. Le groupe apparaît et Nicola entame Go, Rimbaud Go ! puis Marilyn. Les cinq écrans géants prennent vie autour des mélodies, nous plongeant tous dans l’atmosphère parfaitement retranscrite de la Première Guerre Mondiale. Puis des images tout droit sorties du courant Pop Art s’enchaînent et Nicola semble parfaitement dans son élément sur scène. A plusieurs reprises, il se penche vers nous et nous pouvons lui serrer les doigts de la main, les yeux rivés dans les siens. Mon père lui serre la main et me dit 25 ans d’attente pour lui serrer la main. C’est une journée de rêve.
A la fin du concert, munis de nos passes, nous nous rendons à l’aftershow dans une grande salle, où les quelques chanceux ont pu se rendre. Boris Jardel entre, nous salue et signe nos billets et nos affiches. Nous buvons un verre de soda avec Alain, qui se lance dans une grande discussion avec mon père à propos d’Indochine, Nicola Sirkis, et les évolutions du groupe. Mr Shoes entre à son tour, puis oLi, Mr Marc et Mr Matu. Tous acceptent volontiers les photos et les dédicaces.
Je sais pertinemment qu’ils ont du l’entendre maintes fois, mais je les félicite quand même pour la magie dans laquelle ils nous ont transportés pendant près de 2h30. Marc me dit c’est un grand jour pour un premier concert d’Indochine alors !! – C’est certain, je ne réalise pas la chance que j’ai eue !
Il se fait tard, nous remercions Alain pour sa gentillesse, sa disponibilité et toutes ses explications. Il m’a permis de passer l’un des moments les plus forts de ma vie ! Alors merci Alain, du fond du cœur !
Un petit arrêt au stand des T-shirt et nous nous dirigeons vers les voitures, mes affaires, mon affiche dédicacée sous le bras, le T-shirt du Meteor tour à la main et la tête pleine d’Indochinoiseries !! Une amie m’avait dit quelques jours avant le concert attention, tu vas avoir des étoiles dans les yeux ! Elle ne savait pas à quel point ce serait vrai, et moi non plus d’ailleurs !
Merci aux membres d’Indochine pour leur gentillesse, pour être ce qu’ils sont et pour permettre aux IndoReporters de réaliser leur rêve. Bonne route Indochine pour la suite de tes aventures et pour le Stade de France !! Joyeux anniversaire en avance, mais c’est l’occasion de le souhaiter.
Et puis bonnes fêtes de fin d’année à tous les Indochinois !
Prisca