Reportage de Prescillia, concert de Fontenay-le-Comte, le 8 mars 2006
Dynamisme électrique
Après des heures passées sous la pluie, par miracle je découvre que je suis IndoReporter et je me retrouve à escalader les barrières de sécurité pour aller rejoindre Fabien. Il me conduit dans la salle, où je peux assister aux balances ; en entrant j’aperçois oLi auprès des ingénieurs du son, Boris est sur scène et fait des essais.
Dans cette ambiance, tout le personnel est en action et s’agite pour préparer la soirée. Contrairement à eux, je reste figée, émerveillée devant la petite improvisation de Boris qui interprète Wonderwall des frères Gallagher. J’attends au devant de la scène sans dire un mot tant l’émotion est forte.
Par la suite, Nicola arrive à son tour et chante la fin du Grand Secret ainsi que June avant de repartir. Après cela, Angèle, ma collègue IndoReporter, m’est présentée, avant de retrouver Fabien au studio Indo pour une petite séance photo.
Nous rejoignons ensuite nos places avant que les portes ne soient ouvertes au public. La première partie nous échauffe ; AqME nous met en condition pour accueillir Indochine sur scène en nous faisant hurler à chaque appellation.
Enfin, petit à petit, les musiques de fond s’évaporent pour laisser deviner les horloges : le tic-tac déglingué et grinçant, signal de départ pour ce grand moment. Elles retentissent dans nos têtes, dans nos cœurs, dont les palpitations s’accélèrent ; soudain l’affiche à l’effigie du groupe tombe et laisse apparaître une jeune fille qui marche en jouant du tambour sur le rythme de Dunkerque qui se laisse entendre de plus en plus dans la salle.
Le rideau s’ouvre et c’est avec le souffle coupé que nous apercevons les membres du groupe. Le décor est magnifique, debout sur un lit de verdure Indochine nous invite à intégrer leur univers, Boris et Marc sont parmi des fleurs rouges tandis qu’à l’opposé oLi se retrouve sous des arbres lugubres.
Indochine est l’union entre ce contraste, il est le seuil, l’accord entre ces deux univers : l’un merveilleux, l’autre cauchemardesque. Le groupe enchaîne avec Les Portes du Soir nous accueillant ainsi dans le monde d’Alice & June. Les morceaux défilent : la force de Marilyn qui par une main effleurée provoque l’émoi, la magie féerique d’Atomic Sky nous pose le ciel entre les mains… Indochine joue avec les émotions entre dynamisme électrique, frénétique et douceur extrême et sensuelle. Un singe mécanique illustre et introduit Miss Paramount avant de partir dans la décadence de morceaux tels que Monte Cristo et Leila.
Les jouets s’unissent aux armes tout comme la passion s’unit à la vie comme à la mort : Ladyboy et ses voix angéliquement enfantines nous bercent dans un mouvement endiablé. La soirée continue et se poursuit rapidement, Nicola nous remercie pour cet accueil et la nostalgie nous guette déjà, nous serrant le cœur d’une fin venue trop tôt.
La salle se vide, nous quittons les gens que nous avons rencontré le temps de quelques heures en se disant qu’il y aura sans doute une prochaine fois. Mais en attendant, nous retournons à notre triste et fade réalité, le cœur et l’esprit remplis de rêveries. Merci Indochine.
Prescillia