Black City Tour (2013-2014)

Reportage de Pierre-Olivier, concert de Bruxelles, le 4 avril 2013

Vous savez bien, lorsqu’on écoute Indochine, on voyage dans cet univers merveilleux que je n’ai pas besoin de vous décrire.

Ces mélodies, ces mots, on les connaît par coeur, ils finissent par faire partie de nous. Et vous savez bien aussi, lorsqu’on se rend à un de leurs concerts, on en découvre une autre facette, une autre dimension : on entre en quelque sorte dans le rêve. Et bien qu’en étant IndoReporter, le temps d’un après-midi, on a tout-à-coup l’impression de faire du rêve une réalité, de le créer avec le groupe…

Il est 14h30 lorsque, assis contre un mur devant la salle en me disant encore quatre petites heures, j’entends mon téléphone sonner. Il indique un numéro inconnu. Pierre-Olivier ? … Oui ? Tu as 21 ans ? Oui ?? Félicitations, tu es IndoReporter ! Et voilà, c’était fait, comme ça, en dix secondes de communication.

Il était 17 heures quand j’ai pu entrer par l’arrière de la salle (où stationnaient ces gros camions rouges qui nous sont maintenant familiers). Habitant Bruxelles, j’avais eu le temps d’aller chercher un bon appareil photo. Antony nous accueille avec le sourire et nous offre le précieux et convoité Badge BCT 1.

Nous avons tout d’abord traversé le catering, où sont disposées des tables et de la nourriture en quantité pour toute l’équipe technique. Et nous voici déjà derrière la salle. Le lieu est assez spécial, circulaire, car il s’agissait à la base comme son nom l’indique… d’un cirque. Antony nous en parle si bien que j’ai l’impression qu’il y habite, mais il m’avouera qu’il avait été préalablement faire un tour sur Wikipédia pour pouvoir nous faire la présentation des lieux. On ne changera pas un webmaster !

Ah ! Une tête connue avant même d’entrer dans la salle.

Antony nous présente à Casimir, une fois de plus responsable de la sécurité sur la tournée. Je m’attendais à un serrer de main généreux, mais je sentis carrément mes os craquer… Ne pouvant pas nous retenir une seconde de plus, notre hôte nous invite à entrer dans la salle. Il nous fait remarquer que nous sommes très privilégiés de pouvoir assister aux balances aujourd’hui, car l’équipe qui y a accès est en nombre spécialement réduit. L’ambiance se veut intime. La salle est entourée de rideaux rouges, et de l’encens brûle déjà sur scène… Tout le groupe est présent.

A ce moment-là, l’endroit ressemblait plus à un petit sanctuaire qu’à une salle de concert. Les musiciens étaient tous très concentrés.

Nicola nous aperçoit et appelle : Caz’ ! Casimir arrive et il lui demande tout bas qui nous sommes. Je suppose que Casimir lui répondit les IndoReporters, car Nicola fit simplement : Aaah parfait !

Le groupe répéta ainsi College Boy et Wuppertal. Nicola, perfectionniste, discuta beaucoup avec son ingénieur du son afin de lui demander d’ajuster certains niveaux.

Tu peux me le descendre ?. Le groupe termina par Kill Nico, puis ce même Nico pris soin de demander au groupe : Vous voulez encore répéter quelque chose ? Non ? Ok, et bah parfait. Antony était peu confiant quant à notre rencontre avec lui, car Nicola devait directement passer en interview pour la télévision qui l’attendait déjà. Mais voilà que Nico repose le regard sur moi, et dis : Ah oui ! Les IndoReporters ! Et le voilà qui descend de scène souriant et main tendue pour me saluer.

Il s’assied et s’en excuse mais m’apprend qu’il a un peu mal au dos. Tandis qu’il signe un autographe, je lui demande s’il termine par Bruxelles en apothéose. Très humble, il me répond amusé : Oh en apothéose je ne sais pas, car la salle est petite, on a que 80% de la place habituelle… On discute un petit peu, et je me rends vite compte qu’il me parle comme si on était potes… Je veux dire par là que si je le connaissais pas, je ne pourrais jamais me dire qu’il est à la tête du plus grand groupe de rock français. Il reste naturel et très accessible.

La scène se vide ensuite des membres du groupe et Antony nous fait monter dessus. Me voilà d’abord guitariste à la place d’oLi, puis, après avoir enjambé la machine à confettis, pianiste derrière les claviers de Matu ! Et même batteur ! Mais attention, pas touche à la Sainte Batterie. J’ai par contre le droit de monter sur les marches derrière elle, là où se tiendra quelques heures plus tard un Nicola enflammé. La salle vide devant moi me donne une étrange sensation. Je me demande ce qu’on doit ressentir quand quelques milliers de personnes se tiennent là, à chanter, à danser, devant soi…

La visite continue en backstage. L’ambiance est de nouveau très spéciale avec des projecteurs bleus, de la fumée, quelques ventilateurs, des dizaines de grosses caisses INDOCHINE, des guitares à gogo, la console pour les retours avec la setlist posée dessus, et la petite loge très très privée, faite de rideaux noirs, qui sert par exemple au groupe à des changements rapides.

Oh, mais qui voilà, un Boris ! Nous n’aurions pu que nous saluer et nous croiser rapidement, mais il se trouve que ce monsieur est d’une immense sympathie et d’une rare disponibilité. Je lui demande quels concerts il a préférés, et il m’avoue avoir eu un faible pour celui de Dunkerque… Il me dit que le public du Nord est exceptionnel, mais qu’ici à Bruxelles, ce serait encore un niveau au-dessus ! Nous avons finalement parlé un petit temps, et il m’apprendra notamment qu’il préfère les toutes petites salles comme celle-ci aux plus grandes.

Les rencontres de Boris et Nicola resteront gravées. Mais j’ai également été impressioné de voir tous ces projecteurs tenir aux nombreuses structures. On sait l’importance qu’Indochine accorde au visuel du concert. Le travail pour installer et ranger la technique doit tout simplement être colossal. Antony nous explique que plusieures équipes hyper-brieffées (réparties en différentes couleurs !) s’alternent sur toute la tournée. Les techniciens commencent à 6h du matin et ont alors huit petites, très très petites, heures pour décharger la dizaine de camions et installer ces tonnes de projecteurs, ces kilomètres de câbles en labyrinthe… En tout, ils l’auront fait dix-sept fois ces six dernières semaines…

Mais voilà qu’il est déjà 18h30, les fans entreront exceptionnellement ce soir à 19h. Tandis qu’Antony nous prend en photo, j’aperçois monter un immense drap noir pour cacher ce que j’avais l’impression d’avoir créé avec le groupe aujourd’hui… Soudain, je retrouve la salle comme je la connais si bien. Je comprends que mes avantages d’IndoReporter prennent fin, mis à part le bonheur (et non le moindre) de pouvoir me placer calmement où je le souhaite.

Les fans arrivent en courant par dizaines, centaines, milliers… et les drapeaux belges affluent avec eux. Etant le seul à avoir un bon appareil, je continue à prendre plein de photos, je l’appelle sur Memoria, je chante, je danse, je suis de retour de l’autre côté du rideau. J’ai vécu pour terminer la journée ce qui fut selon moi le meilleur concert du Black City Tour 1 !

Il y en eu pour presque tous les sens : les oreilles bien entendu, mais aussi les yeux par le jeu de lumières exceptionnel, l’odorat par l’encens, et le toucher par les confettis… On pourrait dire qu’il faut y avoir goûté au moins une fois dans sa vie ! Merci Indochine, et merci beaucoup Antony pour ce bel accueil !

Pierre-Olivier

Retour