Alice & June Tour (2006-2007)

Reportage de Pierre-Antoine, concert de Lille, le 13 mars 2007

– Allô ? 
– Bonjour, c’est Alain…

Trois premiers mots magiques, un pass pour accéder au paradis. Il est impossible de décrire l’émotion qui m’envahit alors. Un mélange d’euphorie, d’angoisse, d’impatience ; aucun mot n’est assez fort pour décrire ce que j’ai ressenti.

J’entame une tournée de bisous aux IndoDingues qui restent entre les barrières et me voici parti. Je fais la connaissance d’Emilie, l’autre IndoReporter, et nous franchissons ensemble les grilles qui gardent l’accès du pays des merveilles.

Alain nous sert de guide dans l’envers du décor : des bus de l’équipe à la régie son, nous découvrons les rouages de cette tournée exceptionnelle. Et quelle organisation ! Des semi-remorques, un nombre incalculable de flycases pour transporter le matériel et, des cuisiniers aux techniciens, une équipe formidable… Nous approchons encore un peu plus.

A peine apercevons nous François et Matu qui sortent des loges que nous les retrouvons au fond de leur jardin, avec oLi, Marco (président !) et Boris.

La scène s’offre alors à nous dans toute sa splendeur. Grandiose, fantastique. Un eden au milieu des enfers. Alain nous laisse là et, pendant plus d’une heure et demie, j’assiste émerveillé à la plus belle des répétitions.

Je me promène au milieu des herbes, découvrant avec amusement une tondeuse en plastique cachée dans les buissons ou une petite pomme verte pendouillant au micro de Boris. J’écoute, charmé, les refrains entonnés, les couplets joués…

Puis Nicola arrive, et la tension monte d’un cran. Le groupe reprend encore quelques morceaux que je réentendrai tout à l’heure. J’ai l’impression d’être au milieu d’un rêve, réalisant difficilement ce qu’il m’arrive. Comme perdu au milieu des roses, je ne les vois même pas rejoindre les loges.

Pravda et son electro-rock les remplacent pour répéter à leur tour, mais ce sont les rifs de Gang Bang qui résonnent encore à mes oreilles. Jusqu’à ce que 7000 personnes envahissent le Zénith. Entouré de deux amies, je reste accroché à ma barrière, comme un koala à son eucalyptus.

Le concert peut commencer. Qu’il est dur d’attendre la fillette et son tambour. 20h45, l’intro éclate dans un Zénith archi comble, et la fillette apparaît. C’est la même que sur mon T-shirt, la même que celle sur le pass qui m’a amené jusqu’ici. Lorsqu’enfin le rideau tombe, nous voici à Dunkerque. Peu après, Alice & June débarquent.

L’ambiance monte encore et encore. La setlist est bien travaillée, animée par des jeux de lumières spectaculaires et relayée par les écrans géants diffusant tour à tour des images du public, des animations ou des clips très soignés sur Crash Me ou Sweet Dreams. Et en plus, ce soir, on est filmé.

C’est une consécration pour un public nordiste qui a déjà pu assister à de nombreux concerts, entre le Forest, le Zénith et les précédents festivals. A quand le prochain ? On ne sait jamais…

Puis, comme d’habitude, Indo rend le Zénith plus intime, emmenant Justine sur La Colline des Roses. Très certainement le moment que je préférais.

Jusqu’à ce que, chose nouvelle sur la tournée, Nico nous propose de faire des choses interdites au moins de 18 ans. Sur une intro originale de Matu au clavier, on s’enfonce encore un peu plus loin dans les profondeurs, oh, à l’intérieur, alors que Boris laisse glisser sa chemise. Fucker.

Sous un déluge de lumières, Bob Morane surgit face au vent, survoltant définitivement le public avant qu’Indo ne lui rende la scène sur un traditionnel Talulla. Il y a des petites fées tout autour de nous, et les lumières se rallument.

Pour nous, la soirée n’est pas finie. Alain nous emmène dans les backstages, et jusqu’à une heure avancée, nous retrouvons François, oLi, Marco, Boris et Matu. C’est l’occasion de prendre quelques photos avec eux (désolé oLi, j’apprendrai à cadrer) et surtout de pouvoir discuter du concert, de la tournée.

Petite confidence, ils sont aussi sympathiques et agréables qu’ils sont doués avec un instrument dans les mains… Et c’est encore peu dire !

Merci à Alain, à Indochine, à toute l’équipe de m’avoir permis de réaliser ce rêve. Merci,

Et à demain…

Pierre-Antoine,
caché derrière son M. Paf, qui fait mille gros bisous à ceux qui le supporte.

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