Reportage de Marjo H., concert de Toulon, le 20 octobre 2006
Tic tac tic tac tic tac...
… les aiguilles de l’horloge tournent, mais bizarrement elles semblent moins rapides et pressées que les autres jours.
Et comme si elles comprenaient la passion qui s’anime en moi, elles s’alignent et libèrent l’horloge qui peut enfin se laisser aller à sonner.
Je me sens enfin libérée, tout comme cette horloge, et je peux enfin partir.
Il est 15h40 quand j’arrive à Toulon, je m’installe avec d’autres fans avec la ferme intention de ne pas me faire doubler, il va falloir courir pour pouvoir être face au groupe, il faut donc une place stratégique. Je fais des nouvelles rencontres et quand je regarde ma montre je m’aperçois que pour une fois les aiguilles tournent en ma faveur.
Je continue mes rencontres lorsque je sens mon portable vibrer dans ma poche. Au début je crois à un message et je ne prends pas la peine de le sortir, mais il insiste et les vibrations m’agacent. Je ne reconnais pas le numéro mais je décroche quand même…
– Allo ?
– C’est Alain, je suppose que tu sais pourquoi je t’appelle !?
Il est 16h46, je suis IndoReporter. Je retrouve donc Alain à l’entrée des artistes, et il nous explique comment vont se dérouler les deux heures suivantes et comment on doit rédiger notre compte rendu, en parlant de nos émotions et non écrire Indo c’est génial !
Partout où il va, je le suis. Je monte sur scène au milieu des fleurs ; oLi, Boris, Matu, Marco et François répètent un peu pour les balances. Il n’y a pas de mot pour décrire ce que je ressens a ce moment là, être seule au milieu des IndoBoys c’est un rêve de gosse !
Alain nous rappelle à l’ordre, ok la scène est magnifique… mais il y a le reste aussi ! Il faut donc le suivre, sans regrets, pour découvrir tout ce qui se passe derrière la scène.
Je sais maintenant qu’Indochine c’est un peu comme une grande entreprise : chaque personne sait ce qu’elle a à faire et elle le fait très bien. Alain nous laisse maintenant seules, et libres d’aller où on le souhaite.
Par peur de me perdre, je reviens un peu sur mes pas, vers les loges. Le groupe Berline est là et nous invite à rentrer, nous discutons un bon moment, très agréable moment, puis ils partent répéter à leur tour. La balade continue, et tandis que nous nous activons pour tout voir, d’autres fond une petite pause méritée. C’est une excellente occasion pour parler à Marco et François qui acceptent volontiers une petite séance photo. Et notre course continue.
Comme si les aiguilles n’avaient jamais voulu être de mon côté, il est l’heure de nous mettre en place. La salle est vide, je m’approche de la barrière, et je la tiens fermement. Après quelques minutes, la salle se remplit de plus en plus !
Berline se met en place, le public est impatient. Le spectacle est très beau, la musique est géniale ! Il en faut du courage pour monter sur scène quand un public ne réclame qu’un groupe, mais aussi quand on est une future maman.
Le groupe ne lâche rien, et finalement on voit de plus en plus de mains levées dans la fosse et les gradins… C’est un bon signe !!! Après quelques minutes passées ensemble, le groupe s’en va, laissant le public dans la lumière, chose que l’on ne supporte pas pendant un concert !
Petit à petit la scène se met en place, alors que le public s’impatiente et appelle Indochine. L’installation semble éternelle, la musique de fond mérite son nom car elle n’attire pas l’attention du public dévoué à Indochine. Le rideau se met en place, l’horloge dépasse de plus en plus la musique de fond et accentue la clameur du public qui explose dès l’intro du concert.
Une multitude de fillettes au tambour apparaissent, la répétition de leurs mouvements donne le rythme au public qui répond par des cris et des applaudissements.
Le rideau tombe, les fillettes disparaissent et cèdent la place au groupe qui entame Dunkerque. Un voile blanc nous sépare du groupe, mais ce n’est pas une punition… le spectacle est magnifique, des images défilent et encore une fois Indo nous en met plein la vue !
L’enchaînement des chansons est surprenant, des anciennes aux nouvelles : tout le monde chante en cœur. L’émotion est toujours la même pour l’acoustique, des petites lumières brillent un peu partout dans la salle et donnent de l’intimité au concert.
Puis Punishment Park, les photos des fans défilent derrière le groupe, chacun se reconnaît et acclame le groupe. Toutes les mains sont en l’air.
Retour à l’émotion lorsque Nicola chante Pink Water, des larmes apparaissent aux joues de certains fans qui ne peuvent plus retenir leur émotion.
Les larmes couleront le temps de la chanson car dès les premiers accords de L’Aventurier tout se met à bouger ! Nicola déborde d’énergie, comme tout les autres membres du groupe, et s’approche du public qui reprend toujours en cœur les paroles de la chanson.
L’ambiance est extraordinaire, le public aura vibré jusqu’à la fin du concert où Nicola a fait monter des fans sur scène tout en chantant Talulla. Tous, nous espérions monter sur scène, mais seuls quelques chanceux y sont parvenu.
Tout doucement le groupe se retire de la scène en remerciant l’accueil de Toulon, le public acclame encore et encore le groupe qui ne reviendra pas cette fois.
La salle se vide ; plus qu’heureuse je me rends vers les Backstage où on doit venir nous chercher. Après quelques minutes d’attente, les portes s’ouvrent, et c’est dans une grande salle à manger que nous rencontrons à nouveau le groupe, sans Nicola, qui répond à nos questions et se prend au jeu des photos !
Je vous embrasse tous sur la bouche...
Etant donné que je n’ai pas le droit d’écrire qu’Indo c’est génial… je me permettrai juste de corriger en disant qu’Indo c’est tout simplement parfait. Alors merci à vous d’être capable de nous faire sourire et pleurer dans la même soirée, merci pour tout.
Marjo H.