Arena Tour (2025-2026)

Reportage de Marion, concert de Strasbourg, le 26 février 2025

Un jour dans ma vie

Difficile de trouver les bons mots pour décrire un moment hors du temps, un instant qui restera gravé au fond de moi. Il y a la genèse. L’amour pour ce groupe, Indochine mon amour. Il y a les années qui passent et cet amour qui reste intacte. Il y a les concerts qui s’enchaînent, les villes qui défilent, et ces soirs de renaissance où je vis plus fort, où la vie est la vie, mais en mieux, avec eux. Parce qu’Indochine est mon refuge, est cet endroit, entre les mots et les mélodies, où je suis, où le regard des autres n’existe plus, où la fragilité et la force cohabitent. Où tout est possible.
Même certains rêves.

Strasbourg, 26 février 2025. Mon marathon Arena Tour se poursuit, avec 6 concerts prévus en 9 jours. Le temps de s’extraire de ce monde toujours un peu plus fou, toujours un peu plus sale. J’ai déjà tant de souvenirs dans ce Zénith alsacien, tant de fois avec eux, et aujourd’hui une nouvelle bonne étoile est avec moi.

12h39, mon téléphone sonne, évidemment au fond de moi je l’espère tant, et oui, c’est bien lui, Antony, qui m’annonce que j’ai été tirée au sort par Nicola. Me voilà IndoReporter ! Un sentiment de joie incroyable m’envahit, parce que je sais que cela sera extraordinaire, que j’ai une chance folle, et que ce jour sera mémorable.
Le temps passe, lentement.

L’heure du rendez-vous se rapproche, et je pars derrière le Zénith attendre patiemment. Aurore se joint à moi, elle sera ma partenaire dans cette aventure. Nous discutons, faisons connaissance et la magie des rencontres opère.

16h30 Antony vient nous chercher et la visite commence.

Nous entrons dans le Zénith vide de spectateurs, l’immensité de la salle, de la scène, de l’avancée, de l’écran saute aux yeux. Mille informations techniques nous sont transmises, et c’est à ce moment que je réalise encore plus toute la machinerie incroyable qui est mise en place pour offrir chaque soir un concert exceptionnel. Le groupe Indochine est la partie lumineuse émergée de l’iceberg. Et puis il y a la partie immergée, les quelques 300 personnes qui gravitent autour, une multitude de corps de métiers, pour que tout s’accorde et puisse exister. On pourrait imaginer une fourmilière grouillante et bruyante, mais il n’en est rien, chacun et chacune sait ce qu’il a à faire, il règne une ambiance calme et sereine.

C’est le moment des répétitions, elles seront très courtes, seul un morceaux sera répété, pour essayer de trouver la perfection, celle qui fera bouger la foule encore un peu plus fort. La clef est là : cette quête de la perfection, cette façon d’être toujours en mouvement, à s’améliorer encore et encore, de tendre toujours vers le meilleur. Et c’est quelque chose qui résonne en moi et que je garderai. Je ressens une grande concentration, un immense professionnalisme de la part du groupe et de toute l’équipe technique. Le morceau calé pour ce soir, nous échangeons quelques mots avec Ludwig et oLi au milieu de la fosse vide.

Nous poursuivons notre visite à l’arrière de la scène, au milieu des câbles, des consoles, des techniciens et derrière cette écran de 3000m². Tout est impressionnant. Nous découvrons la petite loge de Nicola utilisée pendant le concert et jetons un œil à la set list du soir. Puis direction le catering, et enfin la Black Zone qui nous mène aux différentes loges. Tout est organisé, millimétré, le temps comme l’espace, rien n’est laissé au hasard. Il flotte un parfum d’encens, une énergie rayonnante et un calme absolu.

Après un petit tour au Merchandising, nous retournons dans la salle terminer notre visite avec un passage sur scène. Des tests lumières sont en cours quand nous foulons le sol de la scène qui est un écran. Et oui ! C’est immense et impressionnant, et pourtant la salle est vide. Nous nous installons à la barrière juste avant l’ouverture des portes et j’attends que mon amoureux me rejoigne pour vivre ensemble la suite de cette soirée.

Encore un peu d’attente…

Et un dernier instant hors du temps nous attend avant que les premières notes de Babel Babel retentissent.
Nous nous extrayons de la fosse (de façon magistrale grâce au videur !), pour assister à la montée sur scène du groupe, l’occasion pour nous d’avoir la chance de les rencontrer.

Et c’est là que les mots me manquent.

Parce qu’il est bon parfois de garder en soi les grandes émotions pour ne pas les détériorer, pour qu’elles puissent vivre intactes au fond de nous, sans être mises à mal par les autres.

Je garde en moi cette sérénité, ce naturel déconcertant mais qui englobe comme un cocon, une bulle hors du temps, cette douceur dans la voix, les sourires et cette bienveillance dans le regard de tous.

Direction l’arrière de la scène, les premières notes de l’intro résonnent et la ferveur du public venu en nombre grandit. Nous les voyons de loin se préparer, puis gravir les quelques marches qui les mènent sur la scène.

C’est l’heure pour nous de retourner dans la salle. Ce soir le concert commence par Babel Babel, et s’en suivront 7 autres titres du nouvel album. Le Chant des Cygnes résonne comme un hymne fédérateur, d’une force incroyable en concert. Car oui les filles ne sont pas coupables, elles sont la force et le courage à l’image de Sanna. Quand arrivent les premières notes d’Annabelle Lee, l’émotion me submerge. Les visages des disparus projetés sur l’écran sont bouleversants et les larmes montent aux yeux dès les premiers mots. Cette chanson est la claque émotionnelle de ce concert, nous retournons tous à notre condition de mortel et nous pensons forts à nos disparus.

La vie reprend plus fort avec la suite du concert qui se déroulera pour une partie au bout de l’avancée. La puissance de Popstitute parce qu’aujourd’hui ressemble un peu à ce tour au paradis, la jouissance d’Alice & June quand résonnent les premières notes de guitare. Ce soir La Vie est à Nous, car oui nous sommes les reines et les nouveaux rois. S’en suivront les grands classiques, avec un coup de cœur pour Des fleurs pour Salinger dans sa version intégrale et si dansante. Arrive En Route vers le Futur, et je crois que nous sommes 11000 ce soir là à être prêts pour une nouvelle fois, pour la prochaine fois. En tout cas, je le suis.

Ce soir a tenu toutes ces promesses, entre confettis, jeux de lumières, ciel étoilé et les projections sur cet écran qui habille tout le fond de la scène. Des rires, des larmes, pour chanter un peu plus fort, danser encore, croire en la vie et les jours meilleurs.

Merci Indochine, pour la vie heureuse, puissante et combative, pour cet ailleurs possible.

Merci Nicola, oLi, Boris, Marco et Ludwig, pour le partage, pour les rêves en grand depuis tant d’années, pour les 57 soirs de concerts où mon cœur bat plus fort et pour tous ceux à venir.

Merci Antony, pour ton accueil si chaleureux, d’avoir pris soin de nous et d’avoir répondu à (presque !) toutes nos questions.

Merci à mon amoureux d’être à mes côtés et de m’accompagner dans cette aventure qui rend les jours meilleurs.
Merci la vie, pour cette lumière, ma lumière.

A bientôt,

Le rêve continuera…

Marion LUTHRINGER

Retour