Reportage de Marion, concert de Rennes, le 13 octobre 2009
Allo Marion ? C’est oLi d’Indochine...
Une petite phrase, une seule, et ma journée prend un nouveau tournant. Aujourd’hui, je serai IndoReporter, je verrai ce qui d’ordinaire reste caché. L’attente, jusque là très agréable, le devient encore plus.
Mais quand le bus des Boys approche de la salle et qu’une rumeur croissante se met à parcourir la foule, une pointe de stress s’empare de moi. Je le sais, il est temps que j’aille rejoindre Alain et Nathalie, ma collègue d’un jour.
A 17h, nous pénétrons dans la salle, accueillis dans cette obscurité soudaine par quelques douces lumières.
Un petit tour au merchandising pour saluer les charmantes demoiselles et nous continuons notre chemin.
Entre les explications d’Alain concernant l’infrastructure, les dizaines de détails techniques et l’organisation quasi-militaire, je m’imprègne de cette salle vide. Pourtant non adaptée pour accueillir des concerts, le travail des techniciens occulte tout cela. Difficile alors de s’imaginer que ce toit pointu, que le manque de largeur de la salle… soient tant d’obstacles.
Derrière l’épais rideau noir, nous découvrons un monde où s’entassent des dizaines de flight cases, où des câbles courent partout, où le staff s’affaire et termine de préparer le son, les vidéos, les instruments, la petite loge du pied de la scène.
S’enchaînent le catering, le tour bus… 6 semi-remorques, 4 bus, 1 an et demi de préparation : le hasard n’a pas sa place.
Les balances se poursuivent et nous montons quelques instants sur scène. Etrange impression que d’être là. Et c’est légèrement chancelante que je m’avance et regarde cette salle si vide.
Tout le monde est concentré et il n’est pas question de les déranger.
Nicola vient rapidement nous saluer, puis, tous repartent backstage et laissent la place à la première partie de ce soir, Asyl, pour qu’ils puissent faire leurs balances.
Tout à coup, tout se fait plus silencieux. Le moment de l’ouverture des portes approche et il est temps que je regagne ma place.
Il est 19h et au son des bruits de pas et des cris, la salle se remplit, absorbant les gens de son emprise, nous coupant de l’extérieur.
A 19h45, Asyl monte sur scène pour une demi-heure de show. Groupe déjà connu du public d’Indo, il est accueilli convenablement.
Puis, une courte attente reprend, bercée par des musiques de l’entre-deux guerres. Brusquement, la tension monte, les gens se resserrent et une clameur perce dans la salle : Indochine.
Les sirènes résonnent, le cavalier fait son apparition, les premières paroles de Go, Rimbaud, Go ! se font entendre.
Le rideau noir tombe enfin…
Deux heures et demie de voyage à travers La République des Meteors : de Go, Rimbaud, Go ! au Dernier Jour, nous voguons entre séparation, joie, retrouvailles et désir. Comme chaque soir, la set-list est légèrement modifiée et ce soir-là, seront jouées Tes Yeux Noirs et Miss Paramount.
Mais déjà, les lumières se rallument et, tandis que les techniciens s’affairent de nouveau pour remettre la salle en état, je rejoins Nathalie et Alain qui nous emmène en aftershow où nous profitons d’un moment privilégié avec le groupe. Photos, autographes… Pourtant, cela fait plus d’une heure que nous sommes là et il est temps de partir.
Un dernier petit coup d’œil à la salle avant de quitter le Music Hall et nous repartons dormir quelques heures avant d’aller à Nantes, pour le concert du lendemain.
Merci aux techniciens, aux Boys et en particulier à oLi de m’avoir tirée au sort, à Casimir et Joachim, et un merci spécial à Alain.
A très vite sur la tournée…
Marion