Arena Tour (2025-2026)

Reportage de Lorène, concert de Rouen, le 6 mai 2025

C’était déjà une journée spéciale… Jour de concert

Le réveil est donc enthousiaste et, dans un petit coin de ma tête, une pensée pour le show de ce soir m’accompagne joyeusement toute la matinée. J’étais alors bien loin de m’imaginer que cette journée spéciale se transformerait en journée exceptionnelle pour mon 1er concert sur L’Arena Tour.

C’est aux alentours de midi que je reçois le fameux appel inconnu. Je décroche au son d’une voix m’annonçant Bonjour, c’est Antony, je travaille avec Indochine. J’ai du mal à y croire, l’information créant un bug généralisé dans mon cerveau. La sidération laisse vite place à l’euphorie : je suis sélectionnée pour être IndoReporter ! 
15h au lieu de rendez vous, je rencontre Matthieu, mon camarade IndoReporter, et nous bavardons gaiement de nos expériences de concerts.

Antony nous rejoint et nous accompagne dans la salle du Zénith où les balances viennent de commencer. L’entrée dans la salle vide semble presque irréelle, nous voyons les équipes et les techniciens en pleins préparatifs, et, sur scène, le groupe répète quelques morceaux sous nos yeux incrédules.

Chaque seconde. Je dois profiter de chaque seconde. Je m’entends répéter cette phrase dans ma tête comme un mantra. 
Antony nous explique que durant leur résidence d’une semaine dans chaque ville, le mardi est un jour particulier où l’équipe découvre la salle et doit ainsi se l’approprier, adaptant les installations à l’espace. La mise en place nécessite 2 jours de travail. 
C’est à ce moment que je constate l’ampleur des installations sur cette tournée : 1 scène principale et deux scènes secondaires, reliées par une grande avancée promettant une proximité inédite avec le public. La scène est intégralement habillée d’un écran géant recouvrant toute sa surface et un plafond parsemé de leds mimant un ciel étoilé nous surplombe. C’est une première mondiale dont l’équipe semble plutôt fière, et à juste titre. Tous les ingrédients sont là pour une expérience immersive inoubliable, et déjà nous sommes envahis par l’anticipation.

Après avoir joué des extraits de Babel Babel, Electrastar, L’Amour Fou ou encore Annabelle Lee au piano, et consulté l’équipe du son pour les derniers réglages, le groupe se disperse et nous avons la chance de monter sur scène et observer de près son aménagement.

Nous marchons littéralement sur un écran et qui se déroule sous nos pas jusqu’au bout de l’avancée. Tout est méticuleusement disposé, les instruments et les supports de micro sont joliment ornés de roses rouges et blanches. C’est l’occasion pour Matthieu et moi de prendre quelques photos devant la batterie de Lulu et de profiter de cette vue imprenable sur une salle déserte qui accueillera bientôt une foule en liesse. 
Il est ensuite l’heure de passer derrière la scène, de l’autre coté du miroir.

Conscients de la chance inouïe que nous avons, nous déambulons dans cet espace réservé aux techniciens, aux artistes et à tout le personnel de l’équipe Indo qui s’affaire pour nous préparer un show d’exception. C’est donc tout un monde caché qui nous est révélé : des écrans, des consoles garnies d’une myriade de boutons lumineux qui tous contribuent à nous offrir un live au son et aux images irréprochables.

A chaque étape, Antony nous livre des anecdotes captivantes sur l’aspect technique du show mais également sur la vie sur les routes en tant qu’artiste ou membre de l’équipe de la tournée. On peut en effet remarquer des petits objets personnels appartenant aux musiciens, éparpillés entre les guitares bien rangées et les moniteurs. oLi passe derrière nous et prend le temps de nous saluer, cette rencontre impromptue me laissant au bord de la syncope.

Alors que les tests lumières sont en cours dans la grande salle, nous suivons Antony dans les backstage.

Dans l’espace loge, bien protégé par des rideaux noirs, nous faisons également connaissance avec l’équipe de sécurité d’Indochine qui participe au bon déroulement de la tournée. 
Après être passés au Merchandising, nous échangeons longuement avec Antony qui nous délivre des explications et des anecdotes, tant sur la vie en tournée que sur le processus créatif pour l’élaboration des albums.

Il nous écoute également parler de notre histoire avec le groupe et notre attachement à leur musique, avec une oreille attentive et bienveillante. 
18h30, c’est l’ouverture des portes, et la foule se rue dans la fosse afin d’obtenir une place devant la barrière. 20h, la première partie commence (The Salinger), mais ce n’est pas terminé pour nous. Antony viendra nous chercher à 20h25 pile, pour une rencontre avec le groupe avant leur montée sur scène. 5 précieuses minutes où nous avons eu la chance d’échanger quelques mots avec le groupe, recevoir des autographes et prendre des photos. J’essaie de ne pas me laisser submerger par l’émotion et je prononce quelques phrases maladroites mais sincères, avant de poser, tremblante, pour la traditionnelle photo de groupe.

C’est l’heure pour eux de nous quitter et nous assistons à leur montée sur scène, comblés. Un moment extrêmement émouvant, ou nous sommes témoins de l’instant, souvent dans l’ombre, où le groupe se met en condition. Discrets pour ne pas troubler leur concentration, nous voyons Nicola sortir de sa loge, rejoindre Marco, oLi, Lulu et Boris, prêts à s’engager dans la lumière. J’ai à peine le temps de me remettre de mes émotions que nous repassons de l’autre coté de la scène. 
Je rejoins ma place un peu sonnée, mais prête pour les 2h30 de show qui m’attendent.

La première partie du concert est exclusivement composée de chansons du dernier album dont on ne peut que constater l’efficacité en live : de L’Amour Fou et son rythme dansant au Chant des Cygnes repris en cœur par le public , du puissant « Sanna sur la Croix au magistral et poignant Annabelle Lee, en passant par le titre éponyme Babel Babel, le public se trouve emporté dans un tourbillon immersif, les visuels tantôt colorés et énergiques, tantôt plus sombres et contemplatifs, relayés en echo par le plafond étincelant.

La fosse et les gradins sont également constellés de points lumineux, les spectateurs étant munis d’un bracelet luminescent. Chaque membre du groupe déploie une énergie folle, qui, communicative, se répand en vague dans le public à chaque instant. Ce premier chapitre s’achève en apothéose sur la sublime chanson Seul au Paradis et ses cœurs raisonnants sur fond d’orchestre symphonique.

Salômbo annonce le début de la deuxième étape du concert où vont s’enchaîner les tubes en cascade : des anciens titres attendus par tous comme Miss Paramount, Kao Bang, ou Des Fleurs pour Salinger, mais aussi tout un balayage de leur titanesque répertoire. Nous retrouvons avec plaisir des chansons de l’album Paradize telles qu’Electrastar et Punker, puis la foule jubile aux premières notes de l’intro d’Alice & June. 
Les confettis pleuvent, et une énergie débordante émane du public, qui, muni de bracelets, est en symbiose lumineuse avec la salle qui scintille du sol au plafond.

Les incontournables sont évidemment de la fête : Canary Bay, 3 Nuits par Semaine et L’Aventurier font chanter et se lever tout le Zénith. Les sourires se dessinent sur les visages ; on a tous une histoire avec une de ces chansons, c’est là que la musique révèle son pouvoir : celui de nous lier à nos souvenirs tel une madeleine de Proust. 
Le concert est ainsi ponctué de moments forts comme la montée des fans sur scène pour taper en rythme sur les bidons ou encore la chanson Annabelle Lee rendant hommage à des êtres chers à travers des photos en noir et blancs, tout en invoquant le fantôme de la muse d’ Edgar Allan Poe. 
Sur une petite scène en plein milieu de la fosse, Boris et Nico interprètent Tes Yeux Noirs et Kao Bang, entourés par un public enchanté, qui reprend le refrain à l’unisson.

Puis le concert s’achève, sur la chanson En route vers le Futur, un hymne optimiste qui résume finalement ce qu’a été cette soirée pour le public du Zénith : un moyen de se rassembler autour de la musique et d’échapper au chaos du monde, pour y revenir ensuite, plus fort.

J’ai profité pleinement de chaque seconde de cette expérience formidable, et je déborde d’une multitude d’émotions qui passent de l’euphorie à la profonde reconnaissance pour ce groupe et son équipe, qui m’accompagnent depuis maintenant plus de 20 ans. Il m’est impossible de mettre en mots cette marée d’émotions indescriptibles qui me traverse en rédigeant ce reportage. Rien n’est à la hauteur de l’aventure que vous m’avez permis de vivre.

Merci Nico, merci Marco, merci oLi, merci Lulu, merci Boris. 
Merci de nous offrir des expériences de concert accessibles, inoubliables et exceptionnelles depuis des décennies.
 Merci d’être si respectueux et justes ; de nous offrir des opportunités de vous rencontrer en faisant des tirages au sort équitable plutôt que de nous vendre des packs VIP ou des early entrances.

Merci d’afficher des valeurs de tolérance, de respect et de compassion
. Merci de nous inspirer à créer, à écrire, à jouer de la musique. 
Merci de nous insuffler cette force vitale, de nous couvrir de poésie et de musique. 
Merci de nous donner une voix et merci de nous aider à trouver du sens. 
Et un merci spécial pour Antony dont la sympathie et la disponibilité m’ont beaucoup touchée.

À nous la nuit qui brille
À nous les nouveaux vertiges
On est dans la vie maintenant
On marchera devant
En route vers le Futur

Lorène

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