Reportage de Lorène, concert de Rouen, le 5 décembre 2006
Il y a des jours où le miracle vient à vous tout seul...Un jour dans notre vie....
Nous sommes arrivés à midi devant Le Zénith, avec une motivation sans faille : nous voulions être au premier rang pour apprécier encore plus le spectacle… Les heures tournent, l’excitation ne faiblit pas, l’attente est interminable… Nous rêvons sous la pluie, qui s’abat violemment sur Le Zénith…
Après plusieurs longues heures d’attente, mon téléphone sonne… je pense très fort à cette candidature que j’ai envoyée, mais je reste réaliste… Quand tout à coup une voix m’annonce que je suis IndoReporter…
Néant… je fonds en larmes comme une petite fille, ne sachant contenir ma joie et ma reconnaissance… Alain nous emmène donc visiter la salle, puis nous assistons aux balances. Nous montons sur scène, la salle vide, mais la scène occupée par les IndoBoys et les techniciens.
On prend quelques photos et on admire le pays des cauchemars de tout notre être !
Quelle satisfaction d’être au coeur d’Indochine, de pouvoir les regarder jouer, comme dans un aquarium à rêves !!
Ils répètent quelques morceaux comme Black Page, Mao Boy, J’ai Demandé à La Lune … Puis Nicola arrive… Il me glisse un petit bonjour confus, je suis pétrifiée… Son naturel et sa douceur me charme… J’observe la scène, ravie de partager un de ces moments privilégiés avec le groupe… Ils répètent le set acoustique en interprétant La Guerre est Finie…
Puis Nicola, seul au bout de l’avancée, interprète Un Singe en Hiver, je me poste juste en face de lui… C’est féerique, je sens la musique glisser en moi et m’envahir toute entière…
Après cette séance de répétitions sous nos regards émerveillés, les IndoBoys s’en vont.
Place à Asyl pour les balances. Ce fut très enrichissant de pouvoir regarder comment se prépare le concert, les différents réglages… Nous avons l’impression de faire un peu ovni, mais Alain nous met à l’aise et tout se passe à merveille !
Je me place au premier rang contre l’avancée en attendant l’ouverture des portes… Les premiers fans arrivent en courant, la salle se remplit…
La première partie débute, Asyl interprète la plupart des morceaux de Petits Cauchemars Entre Amis tels que James Dean, Je Sais (Tout de Vous), Intérieur-Extérieur ou encore La Fille D’à Coté, Mathieu est très en forme malgré son entorse à la cheville et n’hésite pas à se lever pour entraîner la foule et se dandine sur son unique pied, bref : superbe prestation et très bon moment…
Maintenant, place de nouveau à l’attente pendant l’installation du décor… On écoute The Subways, on crie un peu, puis arrive ce petit tic tac tic tac que l’on connaît trop… Mon vieux tambour de coeur bat à la chamade alors que les premières notes de Dunkerque retentissent…
Comme d’habitude l’armée de petites filles aux tambours apparaît sur l’écran… Une… puis deux… puis trois… puis quatre… cinq… six…. et paf ! Le rideau se baisse violemment et nous dévoile le grand théâtre d’Alice & June !
Tout s’enchaîne à un rythme incroyable, Ceremonia, Alice & June (qui déchaîne la foule et me vaudra un bleu sur le ventre), Marilyn, Adora, Punker repris en coeur par le public qui en redemande, suivis par Gang Bang, Ladyboy, J’ai Demandé à La Lune, très attendue comme à chaque fois, Morphine et le tambour de Nicola, sa voix de cristal glisse dans nos oreilles et nous inonde l’intérieur… Place à June, on s’abandonne à la beauté de la mélodie en prononçant mot pour mot les paroles et en observant les magnifiques images qui défilent sur l’écran…
Electrastar nous replonge au coeur de Paradize, ce qui enchante le public. 3 Nuits par Semaine, et de joie, et de cris, Boris se déchaîne sur sa guitare et Nicola, toujours aussi proche de son public, touche la main des fans et voyage sur toute la scène pour que tout le monde ait son petit bout de Nicola pour lui tout seul…
Arrive le set acoustique et son ambiance féerique, Nicola, Boris et oLi s’installent au bout de l’avancée, tandis que Marc, Matu et Max restent sur la scène…
Moment privilégié de douceur et de beauté… Ils y interprètent La Guerre est Finie (très bonne surprise !), l’éternel Salômbo, La Colline des Roses … Nous nous laissons bercer par ces notes tout en laissant échapper un ou deux soupirs d’aise…
Le groupe rejoint la grande scène, je tends la main, Nicola la saisit… Crash Me … Le film sur l’écran géant est de Nicola, cette découverte me ravit, on a tous un bout d’Indo qui nous possède… Enfin arrive le Club Paramount, source de puissance et d’énergie qui se communique dans toute la salle…
Le medley s’ouvre sur Miss Paramount, petite perle rare Indochinoise, suivie de Monte Cristo, Stef II et Astroboy où Nicola filme le public avec son micro, pur moment de folie occasionné par ce petit retour en arrière !
Le groupe s’en va et le public réclame, et bien entendu ils reviennent et interprètent la bombe Punishment Park (nous passons sur l’écran du fond, ainsi que beaucoup d’autres fans). Puis Pink Water dans toute sa splendeur dans une interprétation inoubliable et dont la qualité musicale éblouie…
L’Aventurier, tant attendu, fait un ravage dans la fosse qui profite de ces derniers instants si précieux, toujours trop courts mais d’une intensité poignardante. L’Aventurier se termine, les Indo boys nous saluent, je brandis une affiche merci, Boris la prend et la montre au public…
Les boys reviennent pour Talulla, Nicola nous offre ses derniers sourires, il invite des fans à monter sur scène, l’émotion est à son comble et quelques larmes roulent sur les joues… S’en est venu… Nous sommes là, plantés comme des piquets, les jambes tremblantes et le souffle coupé…Trop court… Toujours trop court….
Mais heureusement pour nous, le retour à la réalité sera moins brutal car nous devons rejoindre le groupe pour l’after show… Quelque chose m’empêche de crier ma joie, c’est exceptionnel !
On échange des impressions avec Alain, quelques mots timides à Boris (rase toi Boris !!), oLi et Marc, signatures d’autographes, photos… Bref, le paradis !
Voilà que dire,
A part merci, ce petit mot innocent qui semble peu mais qui a en fait une véritable valeur, merci à Alain pour sa gentillesse, et le temps qu’il nous a consacré, merci aux boys pour les autographes, les photos et bien sûr le concert qui fut un vrai festival de féerie, merci pour tout ce que vous nous apportez, continuez à nous faire rêver, on en a tant besoin, merci, merci, merci…
C’est le coeur rempli que je me retourne vers la banalité, en attendant avec impatience Bercy…
Je veux encore me remplir les yeux de vous, me remplir le corps de ta voix, de ces notes à la fois douces et violentes qui sortent de toi… Ces phrases magiques que tu tisses au plus profond de ton être… Que tu nous offres… Et qui nous guide… Quand on écoute Indochine, on les a en nous, et quand nous sommes remplis d’Indochine, nous vivons…
Merci…
Lorène