Arena Tour (2025-2026)

Reportage de Laura, concert de Clermont-Ferrand, le 15 novembre 2025

VIVRE SES RÊVES - Mon expérience d'IndoReporter

Ce week-end, c’est le dernier que je passe avec le groupe que j’admire depuis seize ans. Mon troisième week-end de suite avec eux : trois parenthèses de folie, trois pauses pour oublier le quotidien. Après Dijon et Orléans, direction Clermont-Ferrand.

Vendredi 14 novembre – Clermont-Ferrand

Il est 17h10. Je suis devant le Zénith depuis l’aube. Le réveil à 4h a été violent, surtout après une longue journée en restauration. Il fait froid, il y a du vent, beaucoup de vent, mais l’attente touche à sa fin : les portes ouvrent dans un peu plus d’une heure. Le stress monte lentement.

Je scrolle sur mon téléphone.

IndoReporter !

Demain, c’est ma dernière date.

Je me dis que ce serait fou… alors j’envoie un mail. Sans trop y croire. Ces choses-là, je me suis toujours dit qu’elles n’arrivaient qu’aux autres. Mais au moins, je n’aurai aucun regret.

Samedi 15 novembre – 6h

Réveil après seulement deux heures de sommeil. Le concert de la veille était si intense que j’ai mis du temps à redescendre et à rejoindre Morphée.

Aujourd’hui, c’est ma 11ème date de cette tournée.

Devant la salle, une cinquantaine de fans patientent déjà. Le vent a laissé place à la pluie. J’essaie de récupérer quelques minutes de sommeil, en vain.

Plus tard dans la matinée, le soleil fait enfin son apparition. Et là…

12h16 – Le coup de téléphone

« Numéro masqué ».

Ma première pensée : Encore un démarcheur…

Je décroche :

Allô Laura? C’est Antony.

Et là, je comprends : j’ai été tirée au sort. Je suis IndoReporter.

Je croise le regard d’Alexandra, rencontrée le matin même. Elle comprend instantanément. Les fans autour se réjouissent pour moi. Leur joie spontanée me touche autant que la nouvelle elle-même.

Puis je pense à l’adolescente de 14 ans qui écoutait Alice & June en boucle dans sa chambre, avec June qui tournait un peu plus que les autres.

Je pense aussi à celle que j’étais l’année dernière, découvrant Babel Babel, cet album qui a accompagné mes départs, mes défaites, mes victoires, mes angoisses et mes batailles silencieuses.

J’ai beaucoup encaissé ces derniers mois. Alors cet appel, c’est comme si la vie me disait enfin : Tiens, respire un peu.

J’appelle mes parents pour partager la nouvelle :

– Ah bah c’est bien. Nous, on est au restaurant.

Timing parfait… mais ce n’est pas grave : je savourerai ma joie autrement.

J’annonce la nouvelle à ma meilleure amie, celle qui a partagé toutes mes batailles et que j’ai tellement bassinée avec Babel Babel, qu’elle en connaît les musiques par coeur sans les avoir réellement écoutées. Elle m’envoie toute sa joie.

Puis d’un coup, l’angoisse arrive, suivie de toutes ses questions : Tu vas rencontrer Indochine ? Avec cette tête ? Tes cernes ? Tu vas leur dire quoi ? Et si tu ne trouves pas l’entrée ?.

Vivre dans la tête d’une anxieuse, c’est un sport olympique. Heureusement, Nelly (IndoReporter de la veille) est rassurante, ainsi que les autres fans rencontrés le jour même ou sur les dates précédentes.

15h30 – Le rendez-vous avec Antony

J’arrive au point indiqué dans le mail. Antony m’attend déjà. La deuxième IndoReporter aura du retard: j’assisterai donc seule aux balances.

Il vérifie mon billet et mon identité, me donne une étiquette VIP, puis m’indique de le suivre.

Dans les couloirs, les balances résonnent déjà.

Les balances – Le coeur qui bat vite

Nous arrivons derrière l’écran géant puis dans la salle, vide. Seul le staff est présent et me salue chacun à leur tour. Je réalise que tout est bien réel en voyant Marc, Boris, Ludwig et oLi, qui sont déjà sur la scène B. Chacun me fait un petit signe. C’est surréaliste.

Je suis impressionnée, intimidée, presque figée.

Antony m’indique que Nicola se trouve sur la scène A et m’explique comment les techniciens et le groupe communiquent.

Le groupe commence à répéter Popstitute, que je reconnais dès les premières notes. Je comprends qu’ils vont la jouer ce soir ! En parallèle, Antony m’explique que la scène B est rehaussée pour stocker les instruments de musique.

Puis direction la scène C, dédiée au set acoustique. Boris y est déjà, Nicola le rejoint et m’adresse un check en passant. Ils commencent à jouer Justine, l’une de mes préférées. Je ne pensais pas l’avoir sur cette tournée, mais alors l’entendre à ce moment-là… Il ne m’en fallait pas plus pour être émue.

Le groupe se rejoint sur la scène A… Un Singe en Hiver ! La chanson préférée de mon père. Incroyable. Elle devait être jouée ce soir-là en hommage à Jean-Louis Murat, mais finalement elle ne le sera pas. Je me sens tellement privilégiée d’avoir vécu ce moment. C’est probablement mon plus beau souvenir de la journée.

Fin des répétitions – Sur scène, seules dans le Zénith

Les répétitions sont terminées, Alexandra nous rejoint. Antony nous invite à monter sur scène. Le fait de marcher sur des écrans me perturbe, même s’ils sont faits pour ça. Je regarde les instruments du groupe, les voir d’aussi près c’est presque irréel.

Je lève la tête et je contemple la salle vide, que j’imagine bientôt remplie de milliers de personnes venues de toute la France, voire d’ailleurs.

Antony nous prend en photo à la place de Nicola, nous montre la setlist qui sera jouée ce soir-là et nous explique toute la technique sur scène, les écrans, la pyrotechnie, le fonctionnement des 12 000 LED, et tout ce qui donne vie au show.

Les coulisses – Le monde invisible du show

On descend de la scène pour rejoindre les coulisses : des câbles, des consoles pour le son et les écrans. Des boutons, beaucoup de boutons. Les guitares et basses, dont celles de Boris qui portent des noms… originaux. On peut aussi voir la fameuse guitare arc-en-ciel de Nicola !

Antony nous explique tout le fonctionnement et je suis admirative de tout le travail effectué par les équipes en arrière-plan. En fond, on entend Lou faire ses balances. On entre ensuite dans la « mini » loge de Nicola. L’odeur apaisante qui s’en dégage attire toute mon attention.

On arrive ensuite dans la salle où l’on rencontrera le groupe plus tard. Antony nous explique le travail de la prod. D’ailleurs, si les hôtels sont pleins à craquer quand Indochine passe dans une ville, c’est normal, ils ont +80 personnes à loger chaque soir. (PS: petite pensée à tous ces hôtels qui doivent ramasser les confettis laissés par les fans après chaque concert…).

La Black Zone – L’espace où le calme règne

Antony nous emmène ensuite dans la Black Zone. L’endroit est préparé en amont, et un grand rideau noir permet de créer une atmosphère intimiste.

L’odeur d’encens flotte encore dans l’air. Je ne me souviens plus le nom de cet encens, mais je veux absolument le retrouver pour chez moi ! Au même moment, Lou vient de finir ses balances. Pétillante, elle nous adresse un bonjour chaleureux.

La visite continue, dans le calme. Loges, kiné, coiffeur… dans l’une des loges, nous apercevons Marc. Il nous sourit, je lui adresse un signe timide.

Nous terminons par le Catering, où toute l’équipe est en pleine action. Antony nous propose un café et nous discutons quelques minutes de tout et de rien.

Le Merch – Oops, I did it again

On se dirige vers le Merch où je fais tamponner mon passeport, mon petit rituel à chaque date.

Je m’étais dit : Tu ne craques pas.

Résultat ? Devinez qui aura le plus beau pull de Noël aux repas de famille cette année…

Je tiens à saluer l’équipe du merch pour leur sympathie et leur bonne humeur à chaque fois.

En rejoignant la salle, nous croisons oLi qui nous salue. Nous continuons de discuter avec Antony pendant que les derniers tests se déroulent dans la salle, notamment ceux des flammes.

L’ouverture des portes.

Moment étrange : pour une fois, je n’ai pas le stress de l’ouverture des portes. Avec Alexandra, nous choisissons tranquillement notre place, vers l’angle de la scène A. Les portes ouvrent, les fans entrent et se pressent pour obtenir la meilleure place. Les barrières se remplissent rapidement. Ayant déjà assisté aux concerts de Dijon, Orléans et Bordeaux, je remarque que la configuration de la scène change légèrement selon la salle.

La salle se remplit rapidement. Toutes les tranches d’âges sont présentes, de l’adolescent au fan de longue date venu avec ses enfants. L’énergie qui monte dans la salle est palpable.

La première partie : Lou

Les lumières se tamisent, et Lou fait son apparition sur la scène C. Dès les premières notes, elle enflamme le public. Sa présence est pétillante et communicative. Mention spéciale à Arintintin : ma nouvelle musique de motivation sur la route du travail !

La première partie se termine. Mon coeur bat à mille à l’heure. Dans quelques minutes, je vais rencontrer Indochine.

La rencontre avec le groupe

Antony vient nous chercher. L’agent de sécurité nous extrait de la foule : Un petit vol au-dessus du crash, comme il le dira plus tard.

On passe derrière l’écran pour rejoindre la salle où nous étions plus tôt. Mon coeur bat à tout rompre et mes mains deviennent moites. L’excitation se mêle à l’appréhension : attendre que le groupe descende me semble durer une éternité. Je crois que ces quelques minutes resteront gravées comme les plus longues de toute ma vie. Antony nous adresse quelques mots pour nous rassurer dont ceux de profiter car c’est notre moment à nous.

Boris descend en premier. Et là, mon esprit se vide complètement. Tout ce que j’avais prévu de dire s’échappe, remplacé par un blanc immense. (Désolée Laureen, je n’ai pas pu passer ton bonjour).

oLi, Marc, Ludwig et enfin Nicola apparaissent à leur tour. L’adolescente de 14 ans en moi n’en croit pas ses yeux. Je souris bêtement, un mélange de nervosité et d’émerveillement. Je suis comme une enfant à qui l’on offre le plus beau des cadeaux.

Même si je me sens minuscule face à eux, je profite de l’instant avec légèreté. Leur attention est sincère : ils prennent le temps de nous écouter, chacun avec une gentillesse naturelle qui rend le moment vraiment doux. Les minutes filent, j’oublie de faire des selfies mais j’arrive à demander timidement une requête. (C’est ma tatoueuse qui va être ravie !).

Le groupe a été incroyablement bienveillant avec nous, attentif à nos demandes et leur simplicité m’a touchée profondément.

Même si tout est passé très vite, je quitte cette rencontre avec un mélange de gratitude et de légèreté, le sourire encore accroché aux lèvres.

L’entrée en scène

Après cette rencontre incroyable, nous rejoignons l’arrière-scène. On entend la fin de Road to Nowhere, et j’imagine les fans brandissant leurs téléphones pour créer le rituel lumineux comme à chaque concert.

Le groupe se prépare à monter sur scène, je les regarde admirative et en même temps un peu stressée pour eux… ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça. oLi passe devant nous, nous adresse un check avec un petit clin d’oeil et rejoint la scène.

On retourne vite à nos places, le concert a commencé.

Le concert

Je peine à réaliser tout ce que je viens de vivre. Mon esprit oscille entre émerveillement et euphorie. Je profite de chaque note, de chaque chanson. Je danse, je pleure, je ris.Encore un concert de dingue.

La fin approche, En route vers le futur commence et c’est à ce moment précis que je prends pleinement conscience de tout ce que cette journée m’a offert : des émotions fortes, des souvenirs uniques, et ce sentiment que les rêves, même improbables, peuvent se réaliser.

MERCI

Merci au groupe pour cette expérience, merci de prendre ce temps pour les fans à chaque date.

Merci pour la bienveillance et les valeurs humaines qu’ils incarnent à chaque instant.

Merci à toute l’équipe, pour son travail impressionnant et sa disponibilité.

Et un immense merci à Antony qui nous a accompagnées tout au long de cette journée avec patience, gentillesse et attention.

Dans un monde où la douceur semble parfois s’effriter, je suis fière d’être fan d’un groupe qui incarne autant d’humanité.

Et surtout : croyez en vos rêves, vivez-les même si ils ne sont pas compréhensibles pour les autres. Si ça vous rend heureux, alors vous n’avez pas à expliquer aux gens pourquoi vous le faites. Vivez pour vous.

Laura

Retour