Reportage de Laetitia, concert de Rouen, le 5 décembre 2006
Ca fait quand même un mal de chien la fin
Je vais essayer de trouver des mots pour exprimer ces émotions si nombreuses, vécues en un si bref instant, afin de vous faire un peu partager mon aventure !
Mon téléphone joue un air d’Oasis et m’indique un numéro inconnu, Bonjour, c’est Alain d’Indochine, tu es dehors, il fait un temps de chien !. Les portes du Zénith s’ouvrent pour moi ce soir ! Je vous présente donc Alain, qui vous appellera peut être un jour…
Alain nous présente avec gentillesse l’équipe et les installations. Nous voilà plongées dans un pays qu’on ne connaît pas ! Tout le monde sait à quel point un concert d’Indochine est énorme, et bien l’envers du décors est tout aussi impressionnant ! Imaginez vous six camions de matériel dans Le Zénith !!!! Tout ceci est bouleversant d’autant plus que nous sommes bercées par quelques notes Indochinoises.
Pas à pas nous arrivons sur la scène, alors que Boris, Marc, oLi, Matu et Max répètent dans la bonne humeur ! Je m’interroge qu’est ce que je fais là ?. Nous sommes un peu transparentes comme si nous faisions partie du décor, on nous voit sans nous voir. Je recherche un endroit pour me cacher et observer. oLi, timide mais d’une personnalité très attachante. Marc, toujours en train de s’égayer. Matu et Max sont plutôt du genre concentrés. Boris … le pitre. Et bien sur les deux nounours, toujours imperturbables !
Grand moment d’émotion lorsque Nicola arpente l’herbe de la scène, c’est un grand honneur pour moi de pouvoir côtoyer un tel personnage. Qui aurait pu imaginer il y a exactement deux ans que je puisse être ici sur cette scène en de si bonnes compagnies… certainement pas moi !
Nicola est pointilleux, méticuleux, il prête attention au moindre détail et rien n’est laissé au hasard. Que ce soit pour la musique, le décor ou les lumières, cet homme d’une grande prestance sait apposer ses idées.
Le groupe répète quelques chansons, que c’est bon !! Dans la salle, qui est vide de cris et de joie, c’est une toute autre dimension … c’est tout simplement beau. Nicola interprète Un Singe en Hiver en solo, merci pour ce petit délice.
Nous sommes prévenues, à 18h30, nous devons être à notre poste ! Après les répétitions d’Asyl, je me place donc à mon endroit préféré et j’attends patiemment. J’entend alors quelques cris dans le fond, je m’accroche fermement à la barrière et soudain c’est la cohue, les fans arrivent en courant par toutes les portes et se jettent au premier rang.
Dans la minute qui suit, Valentin se met à mes cotés. Il a très froid et je lui raconte que j’ai eu très chaud tellement l’émotion m’a envahie. Je profite de l’attente pour lui raconter qu’une surprise nous attend lors de L’Aventurier.
Asyl fait monter la température en première partie. Malgré son handicap à la cheville, Mathieu met de l’ambiance.
Le rideau est levé, la scène se prépare, ça va bientôt commencer. Le tic-tac devient de plus en plus présent, et c’est parti pour deux heures et demie de bonheur ; loin, très loin de la connerie humaine !
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Dunkerque ouvre Ceremonia. L’ambiance est au rendez-vous, cette fois il fait vraiment très chaud. Les morceaux s’enchaînent de manière fabuleuse. De nouvelles vidéos ont été rajoutées ainsi que des jeux de lumières. Nicola est fier de nous car il nous a balancé un putain de public !
Mr Sirkis vient nous remercier, je vois dans son regard qu’il est très ému. Le Zénith est envahi par un enthousiasme commun, durant une soirée nous faisons partie d’Indochine… mais attention à ne pas trop s’attacher sans quoi le retour à la réalité risque d’être très difficile.
Alice & June et 3ème Sexe mettent le feu, tout le monde chante et danse. Nicola nous laissera la parole lors de J’ai Demandé à la Lune. Le public suit aussi bien les nouveaux morceaux que les anciens. Je me sens tellement concernée par June que je reste abasourdie, ébahie par ce texte et cette interprétation.
C’est l’heure de s’asseoir, oLi, Boris et Nicola nous présentent quelques morceaux acoustiques.
Pink Water résonne comme une promesse je partirai et je resterai… Dommage qu’il n’y ait plus Brian comme au concert secret. Nous sommes plongés dans la pénombre, c’est L’Aventurier qui va surgir, avec en surprise une pluie de confettis avec peut être un manque de puissance…
Pour terminer Indochine nous offre une dernière gourmandise, en faisant monter quelques fans sur la scène, dont moi, lors de Talulla. Je ferme les yeux, le temps s‘en va et je rêve déjà… lalala la lala.
C’est la fin, Le Zénith se vide enchanté par Antony and the Johnsons (You Are My Sister). Toute l’équipe technique s’active, nous sommes au milieu d’une fourmilière géante.
On nous promène devant, derrière, à gauche, à droite des barrières et finalement nous sommes invitées au catering où vont se restaurer les musiciens. Alain nous fait partager un peu de Hanoi avec joie, enfin une petite séance d’autographes et de photos nous est accordée et le temps est arrivé de pour nous de se retirer. C’est la que ça fait mal… retour à la réalité !