Reportage de Julie, concert d'Orléans, le 15 février 2025
Ce samedi je suis devant l’Arena d’Orléans depuis 5h30 du matin. Je suis d’ailleurs la première arrivée devant la salle pour le concert du soir avec mes amis. Ce sera mon 7e concert sur l’Arena Tour, et pile mon 50e concert d’Indochine ! La décision de venir s’est prise sur un coup de tête, 3 jours plus tôt.
15h05
Mon téléphone est en mode sonnerie depuis quelques heures au cas où, mais de toutes façons je ne gagne jamais. J’attends patiemment devant l’Arena avec mes amis et je sens mon téléphone vibrer. Numéro Inconnu. Ça doit être une blague. Oui Julie, c’est la valise RTL !. Je comprends tout de suite car je reconnais la voix d’Antony, que je croise à chaque concert. Mais non ?! , et SI, tu as été tirée au sort grâce à oLi ce matin, on est super contents pour toi ! Je fonds en larmes.
16h15
Je vois Antony, Laura (la photographe du groupe sur la tournée) et Iris (l’autre gagnante du jour) arriver. On colle nos pass d’accès sur nos vêtements et on passe la grille. Donc là on va suivre le groupe, d’ailleurs tu vois leur van qui arrive. Nous entrons dans l’enceinte de l’Arena qui accueillera ce soir 9 000 spectateurs, et passons la porte au dessus de laquelle est écrit stage/scène.
La salle est vide et très éclairée, le groupe répète. Nicola et Boris sont concentrés, dans leur bulle. Ils répètent Tokyo Boy. Il faut savoir que Nicola, pour préserver sa voix, ne chante et ne parle quasiment pas avant les concerts. C’est donc une bande-son de sa voix qui est jouée lorsqu’ils font les balances. Pour chaque concert, il est essentiel de refaire ces réglages même s’ils ont joué au même endroit la veille, nous dira Antony.
Ils répètent ensuite Popstitute – trop contente ! Ludwig me voit au loin et me demande depuis sa batterie si ça va. oLi nous sourit. Je fais le tour des différentes scènes et je vois Nicola et Boris se déplacer sur une petite plateforme au milieu de la fosse. oLi commence à jouer trois accords au piano et je sais tout de suite qu’il s’agit de Juste Toi et Moi, morceau qu’ils n’avaient encore jamais joué sur l’Arena Tour. Je n’en reviens pas ! Le groupe termine les répétitions et Nicola vient nous faire coucou avant de faire le tour des gradins et de partir dans sa loge.
17h10
Antony et Laura nous font monter sur la scène pendant que les écrans et les lumières sont testés. D’ailleurs, l’écran est immense. Il s’étend du plafond jusqu’au sol de la scène, sol qu’il habille entièrement. Les images test défilent sur l’écran, quand nous sommes dessus ça donne le tournis… Les instruments sont soigneusement recouverts par des tissus. Tout est en place, au millimètre près.
Antony nous en dit plus sur les technologies utilisées sur cet Arena Tour : l’écran justement, ne fonctionne qu’à 20% de ses capacités en terme de lumens. Concrètement, s’il était utilisé à 100% de ses capacités, on serait tous éblouis. Il nous parle aussi de la Nova – cette géante toile faite de 12 000 leds même Coldplay n’a pas réussi à faire ça nous dit Antony. Elle est immense : 3 000m² évolutifs, sa taille varie en fonction de la superficie de la salle. C’est un gros travail pour l’installer, il faut déployer des nacelles et faire venir du personnel qualifié spécialement pour cette technologie.
Pendant que la première partie, Minuit Machine, répète son set de ce soir, nous passons derrière la scène pour observer une grosse partie de la technique. Derrière chaque dalle qui compose l’écran, il y a une petite diode lumineuse verte. Si une dalle est défectueuse, la diode s’allume en rouge et on sait qu’il faut la réparer. D’ailleurs, 27 semi-remorques sont utilisées sur la tournée, car il y a beaucoup d’éléments en double au cas où il y aurait un souci matériel. On remarque les différentes consoles, micros, écrans et tout le câblage. Impressionnant.
17h30
Nous prenons tous les 4 l’ascenseur pour voir la Black Zone – autrement dit, les loges ! Cette fois, pas de photo : on se fera le plus discret possible. Nicola est dans sa loge qui est fermée, une guirlande lumineuse entourant sa porte : on a essayé de faire en sorte qu’ils se sentent le plus possible comme chez eux, Nicola a des photos de ses enfants, de sa famille dans sa loge nous dira Antony.
Marco est concentré sur son ordinateur avec un casque. Ludwig est assis et discute, il nous fait un sourire en nous voyant passer. Antony nous parle un peu des équipes, ce sont près de 300 personnes qui bossent sur la tournée. On reste une vraie famille, il y a une vraie bonne ambiance entre nous. Les personnes qui travaillent autour de la scène ont d’ailleurs toutes une combinaison sur laquelle est scotché un petit message personnalisé pour chacun.
On sort au Merch, je vais faire tamponner mon passeport La République de Babel Babel et j’en profite pour acheter le T-shirt édité spécialement pour les concerts d’Orléans.
18h30
Je suis en place aux barrières et je vois mes amis arriver au loin. Nous faisons quelques photos tous ensemble, je leur raconte ma folle après-midi et ajoute qu’il y aura des surprises, mais je ne vous dirai pas lesquelles. À propos des surprises, Antony nous a mis dans la confidence qu’ils essayaient de faire varier autant que possible la setlist de soir en soir, pour éviter la monotonie. Avant la tournée, ils répètent d’ailleurs beaucoup de morceaux avant de choisir ceux qui seront joués. Parfois, Nicola décide quelques jours avant des surprises qui seront proposées. Par exemple, la veille, ils ont joué une magnifique version duo de Tes Yeux Noirs pour la Saint-Valentin, cela avait été décidé durant la semaine.
20h20
Le set de Minuit Machine fait danser la foule alors qu’un vigile me fait passer de l’autre côté de la barrière. Avec Iris, nous suivons Antony et nous attendons dans un sas l’arrivée du groupe pour échanger quelques mots et faire des photos. Je suis assez stressée : j’aimerais leur dire beaucoup de choses, mais je sais qu’ils sont concentrés avant de monter sur scène. Ils arrivent, nous prenons le temps de faire quelques selfies et de signer des autographes. Je leur demande s’ils ne sont pas trop stressés, tous me répondent que non. Ils sont très accessibles, oLi porte un kilt, Nicola une veste en jean, ils sont tous hyper bien habillés. Ils s’avancent vers les portes pour se préparer à entrer en scène. La musique de l’autre côté de la porte s’intensifie, on entend le public crier de plus en plus fort.
20h45
Le groupe est sous la scène, derniers ajustements et derniers checks avant de monter sur scène. Nicola montera en dernier. La chanson Babel Babel commence et je regagne ma place auprès de mes amis. Le groupe enchaîne des titres du dernier album Babel Babel, on se déchaîne sur Victoria et Le Chant des Cygnes, on s’émeut sur Annabelle Lee, on est fasciné devant Tokyo Boy et son visuel hallucinant. Puis vient Le Garçon qui Rêve, composée par Boris, une pépite ! Marco nous donnera le rythme pour taper dans les mains, avec sa bonne humeur habituelle.
Les membres du groupe se déplacent ensuite vers la scène dite scène B, au bout de l’avancée. Une deuxième batterie sort de dessous la scène. On entend les premières notes d’une version revisitée de Salômbo, morceau de 1985. Le moment est magnifique, suspendu.
Le groupe continue avec la première surprise du soir, Popstitute. Ils joueront plus tard Punker, on ne touche plus le sol. Puis sur J’ai demandé à la Lune, la Nova dessinera un ciel étoilé au-dessus de nous tandis que les bracelets aux poignets du public compléteront ce magnifique tableau. C’est au tour de À l’Est de Java d’être joué, un morceau de 1983, moins connu du grand public mais qui enchante les fans hardcore et ceux de la première heure. Puis vient La Vie est à Nous : Nicola demande au public qui est volontaire pour monter sur scène. 8 personnes monteront, dont Jennifer Ayache, la chanteuse du groupe Superbus, une belle surprise ! Le groupe enchaîne avec l’hymne Nos Célébrations et le classique 3 Nuits par Semaine.
Le set acoustique démarre, Nicola et Boris se rendent sur la petite scène amovible au milieu de la fosse, dite scène C. Ils entament les premiers accords de Juste Toi et Moi et j’observe les réactions de surprise des gens autour de moi alors que j’étais dans la confidence. Vient le tour de l’incontournable L’Aventurier et c’est une pluie de confettis qui tombe sur nous. C’est impressionnant de voir 9 000 personnes en communion chanter la même chanson, intemporelle. Je me rappelle la chance que j’ai d’être ici. La dernière chanson arrive, c’est En route vers le Futur, tirée du nouvel album. Je laisse échapper quelques larmes, car je réalise que je viens de vivre ce qui a été sûrement le plus beau jour de ma vie.
Merci Indochine pour ce coup de folie inoubliable.
À très bientôt !
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Julie