Arena Tour (2025-2026)

Reportage de Julie, concert de Bruxelles, le 05 avril 2025

Je suis rentrée d’Indochine et j’ai trouvé, une vie bien trop facile bête à crever…

Comment est-ce qu’on atterrit après une journée comme celle-là ?

Comment on retourne à la réalité après avoir vécu un rêve éveillé ?

Il était une fois un mail envoyé pour tenter ma chance, mais sans y croire un seul instant.

Il était une fois un appel masqué vers 12h45 qui aura soudain arrêté le temps.

Bonjour Julie, c’est Antony d’Indochine… Tremblements, sourire immense, sidération, joie.

Un coup de karma qui s’inverse, le soleil brillait soudain aussi fort dans le ciel que dans mon cœur. Je ne réalise pas tout à fait ce qui va arriver, je flotte sur un nuage avec, de temps en temps, les larmes au bord des yeux quand j’envisage cette chance folle. Je suis IndoReporter.

Ma première pensée va à ma sœur. Comme une évidence. C’est la première à prévenir. Elle qui était fan et qui m’aura fait écouter du Indochine dès toute petite. J’aurais tellement aimé pouvoir partager ce moment avec elle.

Et puis, dans la foulée, je pense fort à toutes les personnes rencontrées par notre passion commune pour le groupe et qui sont devenues ma bande de potes. J’ai alors en tête tous les merveilleux moments passés ensemble lors des tournées précédentes, le froid des longues attentes d’hiver et la chaleur de leurs sourires, mais aussi tout l’impact qu’ils ont eu dans ma vie depuis qu’on s’est rencontré. Indochine nous a réuni pour le meilleur et pour le pire, mes salauds préférés !

J’ai aussi pensé à mon amoureux et mon amie qui m’accompagnaient ce jour-là. Vous voir si heureux pour moi n’a rendu que ce moment plus beau.

Vous étiez toutes et tous avec moi là-bas. Je n’ai jamais cessé de penser à vous. J’avais autour de moi tous les souvenirs de moments vécus ensemble grâce à Indochine et l’émotion n’en était que plus forte.

Arrivée à l’heure (ouf !) et au bon endroit (deuxième ouf !), je rencontre Sophie, ma collègue IndoReporter du jour, surexcitée comme moi par ce que nous nous apprêtons à vivre. L’émotion partagée rend le moment encore plus intense. On en profite pour faire connaissance, partager notre ressenti que les mots ne semblent pas pouvoir définir. C’est une belle rencontre. Nous attendons sans réaliser ce qui va arriver, chaque minute semble prendre une éternité.

Et puis soudain, un van. Antony arrive et, avec toute sa sympathie, nous accueille et nous emmène. L’aventure commence.

Je me souviens du soleil qui se reflète sur l’entrée backstage et de mes mains qui tremblent quand je colle mon pass sur mes vêtements. Mais aussi de tous ces visages souriants croisés dans l’entrée et qui nous saluent. On sent que l’ambiance ici est excellente et bienveillante.

Je me souviens de nos premiers pas derrière la scène puis dans l’immense salle vide de l’ING Arena de Bruxelles. De ce sentiment impressionnant face à cet endroit gigantesque où résonneront bientôt des milliers de voix. Et puis soudain, des notes de musique. Tokyo Boy s’affiche sur l’écran. Son intro résonne. Le groupe est là, à faire les balances. Je suis si heureuse et je pense immédiatement à mon amoureux qui adore cette chanson et qui va être si heureux de l’entendre en live.

Antony nous souffle que le spectacle n’est que pour nous. On réalise notre chance et l’émotion est évidemment immense. Je me souviens alors d’avoir voulu profiter au maximum, de mon sourire impossible à retenir, de mes pas de danse inévitables et d’un échange de regards et de joie avec Marco qui dégage décidément toujours autant de bonnes ondes.

Direction la deuxième scène pour la suite des répétitions. Et là, surprise. Les premières notes du Lac. Une chanson qui a une importance particulière pour moi, qui me rappelle cette fois ma bande d’amis bretons. Je me souviendrai ici de mes larmes impossibles à retenir et de cette impression étrange que cette setlist semble faite de tous ses souvenirs que j’ai amenés avec moi.

Je me souviens aussi du sérieux de ces balances. Du travail minutieux du groupe et des équipes pour que tout soit parfait ce soir. Du calme aussi qui résonne entre les chansons dans cette immense salle vide et qui, chaque fois, me saisit d’émotion.

Punker démarre. Je me souviens de mon impression de vivre soudain si fort. Je ne vois pas comment il serait possible de ne pas danser. Sophie et moi sommes décidément sur la même longueur d’ondes. On est deux spectatrices qui vivons pleinement le rêve. Nous dansons ensemble, libérant cette joie qui nous envahit au point que Laura, la photographe, nous dira plus tard qu’elle pensait qu’on se connaissait tellement on avait l’air d’être en symbiose à ce moment-là. C’est un souvenir précieux de plus qui m’accompagnera longtemps grâce à Indochine. Pendant le concert, plus tard, il ajoutera au bonheur d’entendre cette chanson, et je pense que ce sera le cas à chaque écoute.

Je me souviens de la fin des balances et de Nicola qui va saluer chaque membre de l’équipe autour avant de venir nous dire bonjour dans un murmure pour préserver sa voix. Je ne peux lui dire que merci parce que l’émotion est intense. Dans ce simple merci, pourtant, il y a beaucoup. Il y a les moments difficiles que mes écoutes d’Indochine réussissaient à apaiser quand j’étais ado. Il y a la solitaire qui s’est ouverte aux autres autour d’une même passion pour le groupe. Il y a les concerts intenses vécus sur différentes tournées depuis si longtemps maintenant et qui, chaque fois, me donnaient le sentiment de vivre vraiment.

C’est encore sous le coup de cette émotion qu’Antony nous emmène sur la scène. J’ai le sourire jusqu’aux oreilles et les yeux encore embués. C’est si impressionnant de se tenir là où le groupe va jouer ce soir. J’envoie un selfie à mes proches pour partager ma joie. Je n’en reviens toujours pas. L’écran est immense et la scène et l’avancée elle-même s’éclairent et nous laissent imaginer le spectacle que nous allons vivre. Je lève les yeux sur ce tapis de 12 000 LEDs au plafond qui est absolument sidérant. J’essaye de profiter de chaque seconde de cet instant unique.

Je me souviens ensuite de la visite côté technique. De cette immense famille internationale qui accompagne la tournée (300 personnes en tout, 80 par soir en général), de leur sympathie et de leur travail si essentiel. On ne félicitera jamais assez les équipes techniques qui, depuis 2 mois, sont loin de leurs proches pour nous permettre de vivre des concerts grandioses. Je me souviens de leur petit autel avec des objets personnels pour faire de ces coulisses un petit coin de chez eux. Mais aussi des guitares de chaque membre du groupe, toutes nommées et toutes soigneusement raccordées, nettoyées et préparées entre les morceaux par deux backliners qui font un travail fou. Je me souviens des petits confettis soufflés entre les immenses écrans, de l’essentiel de chaque poste et de la cohésion agréable de toute l’équipe. Un immense bravo à toutes les personnes qui travaillent sur cette tournée. Vous êtes absolument formidables.

Direction le Catering, autre place essentielle à toute cette production. C’est qu’il faut nourrir toute cette petite ville ! Leurs repas sains et délicieux qui correspondent à chacun, notamment vegan pour Ludwig, sont en effet primordiaux. On y est encore une fois très bien accueilli. Le temps de boire un petit verre et d’apprendre plein de petites informations, on croise alors oLi dE SaT qui nous salue naturellement et, là encore, seul un merci chargé d’émotions m’échappe des lèvres. Je vis un rêve.

Je me souviens qu’on a évoqué d’éventuels projets Alice & June +20, un nouveau Single à venir, une autre surprise ce soir avec la présence de la fille de Boris qu’on aperçoit dehors avec son père, ou encore du rythme fou que cette immense tournée pour les équipes. On y croise aussi Alain, garde du corps de Nicola, qui est vraiment le digne représentant de la bonne humeur sur place, même s’il ne l’assumera pas.

Je me souviens ensuite de la Black Zone, lieu des loges où le silence règne, où tout semble apaisé. Je me souviens de l’encens qui nous embaume et qui, à chaque fois, m’évoque l’odeur des débuts de concert. Je me souviens du groupe au fond qui échange sous les guirlandes de lumière de leur loge et de cette chance incroyable que j’ai de vivre ça.

Retour à la salle, toujours vide, toujours si impressionnante. Répétitions de Marlon pour la première partie, lumières et ambiance déjà en place. On profite de cet instant pour échanger nos contacts avec Sophie. Parce que ce qu’on a vécu est si particulier qu’on va avoir besoin d’en reparler par la suite. Nous croisons alors Laura, la photographe, que je remercie pour ses photos et vidéos qui nous font rêver. Tout le monde est si gentil avec nous !

Direction le hall d’entrée le temps d’échanger quelques révélations, notamment sur l’affiche de l’Arena Tour et ses nombreux easter eggs, le temps d’une discussion fort sympathique avec Antony qui, décidément, est d’une bienveillance incroyable.

Puis petite visite au Merchandising pendant que les files s’agrandissent devant les portes vitrées. On mesure notre chance. Vraiment. Petits achats, évidemment, et puis nous contactons les gens venus avec nous pour qu’ils nous retrouvent à l’entrée. Antony les amène avec nous dans la salle avant que les portes n’ouvrent, permettant non seulement qu’on vive le concert ensemble, mais aussi de partager quelques minutes avec eux dans cette salle vide. J’ai envie de leur dire tellement de choses, je suis encore bouleversée. Je leur montre quelques photos et ça rend tout de suite les choses si réelles.

Les portes s’ouvrent et j’attends désormais avec le cœur qui tambourine 20h25. Ce moment où nous serons soulevées au-dessus de la barrière pour aller rencontrer le groupe avant leur montée sur scène.

20h00, la première partie démarre. Je danse, je chante. Puis, de temps à autre, je regarde l’heure et j’ai les larmes qui montent quand je réalise ce que je m’apprête à vivre.

20h20. Il reste 5 minutes, je ne retiens plus l’émotion. C’est bientôt. C’est intense.

20h25. Il est l’heure. Rapidement passées de l’autre côté, nous filons en backstage avec l’envie de sauter et danser mais aussi avec les mains qui tremblent et le cœur qui bat si fort.

Quelques minutes à attendre. Les documents à dédicacer qui sont prêts. L’émotion à son paroxysme. Ils arrivent.

Je me souviens que tout passera si vite, mais que c’était formidable. Je me souviens d’avoir demandé de signer d’abord un autographe pour ma sœur. Que je passerai après, parce que le plus important c’était elle. Je me souviens d’avoir parlé d’elle, puis de mon chéri qui a réalisé de belles photos de la tournée précédente qu’on a imprimées avant de partir pour les faire dédicacer. Je me souviens de Nicola qui signe sa photo pour lui puis qui me demande un selfie. Les mains qui tremblent pour prendre la photo qui restera un souvenir inoubliable pendant que mon carnet de chansons Alice & June circule pour être signé. Une petite photo également avec Ludwig et Boris. Puis une photo avec tout le groupe. Plus de temps malheureusement pour un selfie avec Marco et oLi, il est l’heure que le groupe prenne les instruments et monte sur scène.

Je me souviens alors de cette belle ambiance, à la fois zen et joyeuse derrière l’immense écran. Je me souviens des pas de danse des membres du groupe et des checks de routine pendant que, de l’autre côté, la salle commence à vibrer et crier. C’est si impressionnant ce bruit de foule, cette joie immense qui résonne de 15000 fans. On mesure notre chance à nouveau.

Le groupe monte, on nous ramène de l’autre côté des barrières. Et c’est parti pour 2h30 de pur plaisir ! 2h30 de chants, de larmes et de danse avec, encore bien présente, cette immense joie d’avoir vécu un moment si formidable. Je suis ébahie devant les jeux de lumière, entre les bracelets portés par toute la salle et le plafond. Une constellation lumineuse qui nous en met plein la vue. Ravie de partager Tokyo Boy avec mon chéri. De lever haut le poing sur Le Chant des Cygnes. Ravie aussi de ruiner ma voix comme à chaque fois sur Electrastar. Il y a aussi les larmes inévitables sur Le Lac. Toujours. Mais aussi sur Annabelle Lee où, même sans le voir, je sais que mon cher tonton m’accompagne sur l’écran. La tendresse de la dernière chanson avec Leïa, la fille de Boris à ses côtés pour les chœurs finira le concert en beauté.

Des floutch-floutch (ma façon affectueuse d’appeler les confettis) partout, des étoiles plein les yeux, c’est la fin d’une journée folle. Nous nous disons au-revoir avec Sophie et nous quittons la salle. Je réalise à nouveau ce que j’ai vécu et je pleure encore.

C’était le meilleur concert de ma vie. C’était aussi sans aucun doute une de plus belles journées de ma vie.

Un immense merci à Indochine de nous offrir cette opportunité incroyable, mais aussi de nous faire vivre tant d’émotions depuis si longtemps. Vous accompagnez nos vies et rendez le monde plus beau.

Merci aussi à Antony qui nous a si bien accueilli et accompagné sur cette journée folle, qui a subi nos émotions parfois difficiles à contrôler avec une patience impressionnante. Merci évidemment à toute l’équipe pour leur sympathie, leur bonne humeur (oui, surtout toi Alain) et leur bienveillance. Vous êtes des gens formidables et on sent la bonne énergie qui circule en backstage où je me suis sentie vraiment bien à chaque instant. Merci à Laura pour les photos souvenirs incroyables.

Merci aussi à mon chéri et mon amie pour m’avoir accompagné au point de rendez-vous et d’avoir partagé cet instant fou avec moi. Merci à ma sœur d’avoir toujours écouté du Indochine, à ma June d’avoir créé des Indo rencontres, à ces amitiés qui en sont nées. Merci aussi à mon autre amie qui n’a pas pu venir cette fois, mais qui m’aura surement porté chance. Vous étiez toutes et tous avec moi à chaque instant. Je vous aime, putain.

C’était mon rêve incroyable. Je vous souhaite à toutes et tous de le vivre, vous aussi.

Julie

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