Arena Tour (2025-2026)

Reportage de Jeremy, concert de Rouen, le 21 novembre 2025

NE RÊVE PAS DE TA VIE, VIS TES RÊVES

C’est par cette phrase que je commencerai mon IndoReportage.

Comment ne pas commencer l’article par raconter mes débuts avec Indochine ou plutôt quand je re-découvre Indochine.

J’ai connu comme bon nombre de personnes de ma génération (1986) le groupe avec l’album PARADIZE, puis ALICE & JUNE. Les années ont passé et j’ai rencontré ma compagne à qui j’ai fait découvrir des chansons du groupe.

Ensemble nous avons découvert l’album TREIZE. Ma compagne tombe enceinte et l’album nous accompagne jusqu’à l’arrivée à la maternité où la voix de Nicola nous accompagne jusqu’à la salle d’accouchement pour donner naissance à la première de nos filles.

Ma fille grandit et notre famille s’agrandit avec l’arrivée de notre seconde petite fille et la sortie de BABEL BABEL que nous découvrons ensemble. Nous envisageons de nous rendre sur l’Arena Tour au moi de Mai. Malheureusement pas possible de décrocher la moindre place. Finalement, nous réussissons à obtenir des places pour ce fameux vendredi 20 novembre 2025. Nous décidons ensemble de faire la surprise pour ma fille aînée et lui offrir une place pour ses huit ans.

Le 20 novembre, je tombe sur la publication Indo Reporter, proposant de vivre une journée exceptionnelle. Je quitte mon travail à 18h00 et remplis le formulaire très vite dans le train qui me ramène à mon domicile. En arrivant je mets ma compagne dans la confidence qui me répond ne rêve pas tu ne seras jamais pris, j’avoue je n’y croyais pas non plus.

Le 21 novembre, je pars au boulot et je me décide à répondre à tous les appels, je mets en confidence une partie de mes collègues de travail qui me charient un peu puis à 11h47 un appel privé. Antony qui travaille pour Indochine, me contacte, j’ai le souffle coupé, je réponds, ma collègue lève la tête et semble étonnée comme moi. Il me demande si je peux être présent ce jour à 15h00 au Zénith. Je n’arrive pas à y croire, je pose mon après-midi et quitte mon travail. Sans rien avaler, je quitte mon domicile et gagne le Zénith où je patiente au lieu de rendez-vous. Le groupe arrive, je ne parviens pas à les distinguer.

A 15H00, j’aperçois une personne, une dame vêtue d’un manteau rouge, elle s’avance, je comprends qu’il s’agit de la deuxième gagnante. Elle s’appelle PASCALE. Elle est aussi affolée que moi.

A 15h20, se présente à nous Antony. Il se présente et d’une gentillesse nous emmènent avec lui. Nous pénétrons par l’arrière du Zénith et pénétrons dans la salle.

La scène d’Indochine est là et quelle scène, on dirait qu’elle est trop grande pour le Zénith. Antony nous dit que la scène est adaptée en fonction des salles et qu’elle peut être encore plus grande.

Elle est impressionnante, composé de trois scènes. A, B et C, la plus petite mais pas le temps de les regarder tout de suite. Ludwig apparaît sur la scène A, puis Boris, Marc, oLi et enfin Nicola. Tous très concentrés, Antony nous demande de ne pas faire de bruit. Pascale et moi sommes pétrifiés, impressionnés, j’ai des frissons et une envie de pleurer de joie. Le groupe est là. Il répète alors une chanson de 1983 que je ne connaissais pas et que je découvrirai dans son intégralité pendant le concert : RAZZIA. Nicola très concentré, joue, écoute et demande à ses équipes des réglages. Antony m’explique que les balances de la première date sont très importantes, pour éviter les couacs.

Le groupe joue ensemble puis Nicola et Boris passent sur la scène C, une petite scène qui change de place en fonction des dates et des salles. Nicola est devant moi, j’ose à peine le prendre en photo pour ne pas le déranger. C’est tout à fait l’image que je me faisais de lui, perfectionniste, très entouré, il regarde son équipe, confirme que sa voix s’entend bien. Le groupe enfin sur la scène A, je reconnais les notes de No Name, Le Chant des Cygnes, les balances prennent fin. Nicola se prépare à quitter la scène puis revient faire ses dernières répétitions au piano.

Le groupe part s’isoler dans les loges, Antony nous propose de monter sur la scène. WOUAH quel pied. Nous n’en revenons pas, nous foulons la scène d’Indochine. Un immense écran se trouve derrière nous, il fait la largeur de la scène A.

Composé de LEDs, je n’ai jamais vu un écran d’une taille comme celui-ci. Le sol de la scène est lui même un écran, c’est complètement fou. On avance devant l’emplacement de Boris avec la setlist et quelle setlist, le concert va être fou. Je m’avance jusqu’au pied de micro de Nicola.

Impressionnant : Les gradins, la fosse, pour la salle me semblent gigantesques. Le proscénium est très long, la scène B très grande, plus grande que les tournées précédentes. Je trouve cela cool car elle très proche des gradins et cela permet au public qui ne peux aller en fosse de voir le groupe de près et avoir des interactions avec Nicola. C’est une chose que j’apprécie avec Indo, c’est la simplicité, la proximité avec l’ensemble du public. Pendant que Pascale et moi contemplons la scène, les techniciens couvrent les instruments pour éviter les dépôts de poussières qui peuvent perturber le fonctionnement des instruments.

Nous descendons à l’autre bout de la scène. Direction le ventre de la bête. L’arrière de la scène. Dans la pénombre, des techniciens s’activent, des kilomètres de câble électriques, on se demande comment les techniciens arrivent à se repérer, là on ne branche pas une simple guitare sur un ampli. En levant la tête on aperçoit l’écran, immense et courbé à la base. Deux escaliers au centre permettent d’accéder à la scène, je vois déjà dans ma tête les membres du groupe concentrés, près à monter pour rejoindre le public. On arrive au rack des instruments, je reconnais une Fender jaguar d’oLi puis ses autres guitares.

Elles sont usées, preuve qu’ils les affectionnent. On avance parmi les techniciens, on s’arrête devant les guitares de Nicola, je reconnais sa guitare favorite : sa Falcon noire, puis celle utilisée pour la nouvelle tournée. A côté se tiennent les basses de Marc à qui j’ai croisé le regard et qui ma saluée pendant les balances. On finit par les guitares de Boris qui portent toute un nom dont certains que je garderais pour moi. Encore une fois cela correspond à l’image que je me faisais de l’homme ROCK N ROLL. Chaque membre du groupe a son backliner, qui se charge de ses instruments afin qu’ils sonnent juste à chaque instant. Antony nous explique que chaque backliner actionne des effets de guitares en coulisses afin de donner un son différent à l’instrument, sans que les membres du groupe aient besoin de le faire. Au milieu de tout ce petit monde qui s’affaire se trouve une petite loge, c’est la loge rapide de Nicola, qui s’en sert pendant le concert pour se changer. J’aperçois les micros du groupe, rangés prêts à être utilisés. 80 personne travaillent chaque soir sur la tournée.

On quitte la scène, direction la BLACK ZONE, le calme y règne. J’aperçois Lou, la nièce de Nicola, en train de se préparer pour sa première partie. J’aperçois la loge de Nicola, fermée. Je l’imagine allongé entrain de lire un livre entouré de ses guirlandes et effets qui lui sont chers.

On nous conduit au Catering de la tournée et partageons un café. La pièce conçue par le Zénith reçoit l’équipe de restauration du groupe, la table est mise pour le groupe.

Nous redescendons près de la scène et échangeons longuement avec Antony avant d’aller chercher ma compagne et ma fille afin de nous placer aux crash-barrières avant l’arrivée du reste du public.

Dehors il fait froid, je retrouve ma famille, ma fille ne comprend toujours pas pourquoi elle est là. Elle me regarde et me demande pourquoi je porte un pass à ma veste, je lui demande de lire. A la lecture du nom du groupe elle me dit c’est Indochine, je lui réponds oui tu vas voir Indochine avec Maman et Papa. Le Mari de Pascale est également là ; Nous rentrons de nouveau par l’arrière du Zénith.

A 18h30 ouverture des portes, le public se précipite sur les crash-barrières, une période d’attente commence, le stress monte je sais que moi et Pascale allons rencontrer le groupe, Antony nous le dit. Lou fait sa première partie. Je dis à ma fille que je vais rencontrer le groupe, elle n’y croit pas. Comme d’habitude avec Indochine la mise en scène est calculée, Progressivement sur l’écran de la scène apparaît la tour de BABEL. La tension mon pour moi, Antony se tient près de la scène B, il me regarde sérieusement et m’indique de sa main 05 minutes.

Ca y est 20h25, on nous extrait de la fosse, on y est.

On remonte vers la BLACK ZONE, un nuage d’encens a envahi le couloir. J’aperçois Boris qui passe dans le nuage. Antony nous explique que le groupe est concentré et que les quelques minutes que nous allons passer avec eux vont aller très vite.

Ils arrivent, tous très concentrés, les ears en place, Nicola s’avance devant moi, il me sert la main en me disant bonjour, le reste du groupe arrive et nous entoure. oLi, Marc, Ludwig et Boris, que je remercie d’avoir tiré mon nom dans la liste des participants, Selfies, photos de groupe, ce moment hors du temps avec des artistes qui paraissent simples. Les signatures sur le passeport… Puis puis il est temps de rejoindre la scène pour le groupe, ils descendent ensemble puis nous les suivons, sous la scène guidée par les lampes torches nous nous positionnons à proximité, je suis très ému de les voir monter, j’en ai la chair de poule en revivant le moment. J’entends le public hurler, puis c’est le moment Ludwig, oLi, Boris, Marc et Nicola montent ensemble GO !!!!!!!! . Nous repassons de l’autre côté, je surkiffe, je retrouve ma femme et ma fille qui a des paillettes plein les yeux.

Nicola est là, comme un showman, une bête de concert, un homme habité, il enchaîne avec les autres. Ma Vie est à Toi, No Name, Falcon en main, pied sur l’enceinte retour de scène, c’est lui le patron derrière le groupe est en harmonie avec lui.

On enchaîne les tubes de BABEL BABEL, puis vient la suite sur la scène B, des chansons que ma fille connaît moins, elle passe la tête par dessus la crash-barrière. Elle découvre de ses oreilles d’enfants l’absolu bonheur d’un concert. Ma compagne discrète, est heureuse d’être là, je le sais… elle apprécie le moment. Mao Boy, Ladyboy, Punker, le puissant Alice & June, J’ai Demandé à la Lune.

On approche de la chanson La Vie est à Nous. Je vois des enfants sélectionnés pour monter sur la scène. J’aimerais tellement que ma fille en fasse partie, tout un symbole pour moi, puis le responsable de la sécurité se présente et saisie ma fille délicatement et la place sur l’escalier. Il la guide, tout le staff est bienveillant avec elle.

Ma fille monte, je pleure, je pense que ma compagne aussi. Sans peur, elle frappe au signal de Nicola qui l’encourage, confetti, moment hors du temps ma fille sourit, sautille et me fait coucou depuis le proscénium. A la fin de la chanson chaque membre du groupe passe devant ma fille et a un petit geste d’attention c’est super gentil. Je ne suis pas sûr qu’elle réalise le moment qu’elle vient de vivre, c’est aussi cela l’innocence d’un enfant.

Le concert se poursuit à un train d’enfer, Trois Nuits par Semaine, j’ai ma fille dans les bras, Nicola passe devant nous s’arrête, je vois qu’il me reconnaît et me salue en souriant.

Un petit tour par la scène C ; Je me met à la place des fans dans les gradins qui ont vu Nicola de très près. Puis vient le final, L’Aventurier, flammes, confettis, Ma fille et moi donnons tout, on profite jusqu’au bout, le concert se termine par En Route Vers le Futur, simplement en douceur.

Voilà il est temps pour moi de finir, place aux futurs IndoReporters, j’ai pris plaisir à l’exercice. Encore merci au groupe et à l’homme de l’ombre. C’était mon rêve, mon rêve Indochinois.

Jeremy

Retour