Arena Tour (2025-2026)

Reportage de Giulia, concert de Lausanne, le 17 mai 2025

Une journée inoubliable – 17 mai 2025

Mon mail était prêt depuis des mois. Je comptais les jours avant la venue d’Indochine en Suisse. Cette fois, j’avais envie d’y croire. J’en parlais autour de moi, malgré les remarques du type : Giulia, tu nous saoules, t’as une chance sur des milliers. Mais moi, j’y croyais vraiment. Peu importe ce que les autres en pensaient.

Samedi, 12h55. Je récupère ma maman à la gare de Lausanne. Nous allons déjeuner ensemble pour célébrer cette journée que je pressens déjà comme spéciale. L’heure avance et je me dis que, probablement, ce ne sera pas pour moi cette fois. Ce n’est pas grave, l’excitation du concert me comble déjà pleinement. Puis, mon téléphone sonne. Numéro masqué. Il est 13h01.

Je sais… sans vraiment y croire.

Mon cœur s’emballe.

Bonjour Giulia, c’est Antony…

À partir de ce moment, tout devient flou. C’est la femme de Marc qui a procédé au tirage au sort et j’ai été l’une des plus rapide à envoyer le mail. Antony me le redira plus tard, mais j’ai déjà oublié une bonne partie de notre échange tant l’émotion est forte.

Rendez-vous est pris à 15h30, entrée des artistes. Après avoir repris mes esprits, acheté du chocolat et vérifié dix fois mon trajet, je me rends à la Vaudoise Arena. Je croise quelques fans et je ressens une immense gratitude.

Je suis arrivée un peu en avance. À l’extérieur, quelques membres de l’équipe profitent du soleil, qui se fera rare pour le reste de la journée. L’énergie semble encore calme avant la frénésie du soir. Je fais la connaissance de la deuxième chanceuse du jour et nous nous prenons dans les bras. J’ai 16 ans à nouveau. Je suis là, pleinement présente.

Les vans noirs arrivent. L’émotion me submerge. Nicola, oLi, Boris, Marco et Ludwig filent vers les coulisses. Antony nous rejoint, nous passons le contrôle et suivons leur trace… dans le labyrinthe.

La salle vide est immense. Je suis frappée par la concentration de chacun et par la rigueur de Nicola. Il supervise tout dans la bienveillance. Nous avons droit à quelques notes de College Boy, une surprise pour la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.

Après les répétitions, ils partent se reposer. De notre côté, nous montons sur scène. C’est vertigineux. Je réalise à quel point il faut déployer une énergie incroyable pour atteindre jusqu’au dernier rang. Et pourtant, ils y parviennent à chaque fois. Je jette un œil à la setlist, voulant garder un peu de surprise. Un détail me fait sourire, l’encens et les roses rouges et blanches un peu partout sur scène. Antony nous parle ensuite de l’écran qui prolonge la scène, de la chaleur qu’il dégage et du plafond Nova qui réagit à nos bracelets.

Nous découvrons ensuite les coulisses, le son, la lumière, les instruments, les guitares soigneusement étiquetées avec leur nom. Cela représente près d’une trentaine de camions. Je n’y connais pas grand-chose mais chacun semble parfaitement savoir ce qu’il a à faire. Tout fonctionne dans le calme, l’efficacité et le respect. L’organisation est impressionnante.

Puis, nous accédons aux espaces privés, les loges, la salle du kiné, les zones de repos. On chuchote pour ne pas déranger. Ce moment de silence, presque suspendu, fait du bien. L’odeur des huiles essentielles apporte une sensation d’apaisement.

Au Catering, c’est plus de 300 repas froids qui sont prévus pour les équipes qui démontreront tout après le concert alors qu’en temps normal, ils sont environ 80. Je me dis que c’est un véritable restaurant, capable de s’adapter à tout le monde.

La journée défile, les anecdotes et les informations s’enchaînent, juste le temps de boire un verre que nous allons assister aux répétitions de Minuit Machine.

Je recroise plusieurs visages. Tout le monde s’active dans tous les sens, le responsable de la sécurité donne ses derniers ordres, les secours sont arrivés. Je ne mesurais pas tout le travail fourni en coulisses. On dirait une immense fourmilière. J’en ai presque le tournis… En pensant à mes jambes lourdes, je demande à Antony combien de kilomètres il parcourt par jour. Je n’ai pas ma montre mais environ 12 km !

Je prends conscience de tout le sacrifice, de l’engagement et surtout de la passion qu’il faut pour faire vivre une telle tournée.

À 18h30, je retrouve mes parents et mes proches en gradin. Ce soir, je choisis de partager ce moment avec eux et de ne pas aller devant. Indochine, c’est aussi cela, des instants forts, entre générations. 

À 20h20, Antony vient me chercher. Nous traversons les coulisses, le crash et je ressens que l’énergie est intense. La salle est comble, prête à vibrer.

Puis vient le silence, l’attente… Les yeux rivés sur une horloge… tic tac…

Ils arrivent !

Pour être honnête, la suite, je m’en souviens par bribes. Le sourire ne m’a pas quittée. J’étais là, pleinement et profondément heureuse. Le temps de faire quelques photos, de signer quelques autographes, de leur dire merci… Puis, nous les accompagnons jusqu’à l’arrière de la scène. Les derniers échauffements, les checks… Showtime résonne. Le public crie. Des frissons me traversent. Ils montent un par un sur scène. Le concert commence.

L’Amour Fou, Le Chant des Cygnes, La Belle et la Bête, Canary Bay, Miss Paramount, Tes Yeux Noirs… la setlist est parfaite. Chaque chanson me touche. C’est une communion, une transe, un moment hors du temps. PUTAIN DE CONCERT !

Ce 17 mai 2025 restera à jamais gravé en moi. Le rêve d’une petite fille devenu réalité, après plus de vingt ans.

Merci Antony, pour ta générosité.

Merci à toute l’équipe pour votre passion, votre bienveillance et votre travail colossal.

Merci Laura, pour ton talent de photographe et ta douceur.

Merci Indochine, pour tout ce que vous donnez.

Indochine, ça se vit. Et selon moi, la recette de ce miracle, c’est un peu de chacun de vous, de nous… et beaucoup d’amour. <3

MERCI et à bientôt !

Giulia

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