Reportage de Gaëlle V., concert de Toulon, le 20 octobre 2006
Je ne suis pas encore rentrée d’Indochine...
12h00, me voilà partie de Marseille, direction Toulon, je prends MissBoris au passage, circulation dense dans Marseille (pour pas changer), Toulon indiqué sur notre gauche, sur notre droite et en face… très pratique pour se décider. Nous arrivons enfin sur place vers 13h45 et nous rejoignons quelques fans déjà présents.
Vers 17h, je reçois un appel inconnu, je devine presque instantanément de qui il peut s’agir et en effet, il se trouve que c’est un certain Alain… il n’a pas besoin de m’en dire plus, je suis sélectionnée.
Je rejoins l’accès des artistes avec Marjo, ma camarade IndoReporter et Alain nous fait entrer. Il nous explique les conditions à respecter et ce qui va se passer durant notre visite.
Il nous donne notre pass VIP et nous entraîne à l’intérieur des locaux du Zénith, des montagnes de flight cases se dressent derrière la scène. Alain nous informe des précautions à prendre notamment à faire attention à ne pas se prendre les câbles dans les pieds.
C’est une incroyable organisation que l’on a souvent du mal à s’imaginer, nous autres, spectateurs. Trois semi remorques pour 100 tonnes de matériel, des cuisiniers qui s’affairent aux cuisines, des ingénieurs du son aux tables de mixage, des techniciens qui bossent depuis très tôt le matin pour tout installer et que tout soit parfait… On nous montre les guitares d’oLi et Nico, ainsi que celles de Boris de l’autre côté.
On nous fait monter sur scène pendant les balances du groupe, je pose un pied sur l’herbe, qui, bien que factice, me semble très moelleuse… Je suis entièrement plongée dans l’univers d’Alice & June et passe derrière les faux arbres dénudés puis rejoins les membres du groupe, fais un bonjour à tout le monde.
Marco, fidèle à son emplacement près des fleurs rouges, Matu au clavier, François à la batterie et oLi et Boris aux guitares… Cela semblait tellement improbable de se retrouver un jour au milieu d’eux dans ce magnifique décor et rien que pour nous sur cette herbe si verte… Aujourd’hui encore, j’ai toujours du mal à réaliser.
Nous faisons ensuite un petit tour un peu partout et découvrons dans la salle de repas, un pot de Nutella égaré sur la table… Au moins, on ne manque de rien ici ! Nous accédons aux loges de Berline qui assurera notre première partie ce soir.
Je les avais déjà vus en juin dernier à La Maroquinerie, en première partie d’Asyl. On discute un moment puis ils partent faire leurs balances. Nous croisons quelques Indo boys dans les couloirs et en profitons pour parler quelques minutes pendant leur pause.
Nous allons nous placer aux barrières avant l’ouverture des portes au public et quelques vigiles en profitent pour nous taper la causette et nous dire que l’on devrait plutôt porter des strings à la place de nos culottes ou boxers… Désolées pour eux mais nous ne sommes pas des rôtis de porc quand même !
La salle se remplit et Berline entame son show. Barbie est enceinte de 6 mois mais parvient tout de même à jouer avec sa guitare sur le côté de son ventre.
Ils nous jouent des chansons très entraînantes et cela parvient à chauffer la salle. Ils quittent la scène et les techniciens installent le rideau noir destiné à tomber sur scène à la fin de l’intro.
La tension monte. L’intro débute et les cris se font entendre. La fille au tambour apparaît sur le rideau, rejointe par d’autres avec ce son de tambour entêtant qui nous fait toujours cet effet à l’intérieur, comme une montée d’adrénaline.
Tombée de rideau… Hystérie du public. Un voile blanc nous sépare toujours du groupe mais plus pour longtemps. Le concert débute par Dunkerque, un peu surprise car je trouvais Les Portes Du Soir très appropriée pour nous permettre d’entrer directement dans le nouvel univers d’Indochine. Les chansons se succèderont et seront toutes aussi merveilleuses. Certaines ont une grande puissance en live comme Monte Cristo.
Les anciennes chansons sont toujours un pur bonheur pour nous, qui n’étions même pas encore nés (dixit Nicola) ; les codes gestuels dans les chansons, toujours surprenants quand c’est toute une salle qui s’y met… Que ce soient Trois Nuits par Semaine ou Miss Paramount, tout le monde s’y met ensemble et reprend les paroles en chœur, les trois doigts levés ou les doigts des deux bras qui s’agitent en l’air.
Les images retransmises sur le fond de scène nous surprennent toujours autant et témoignent du bel impact visuel dont le groupe est capable. Le set acoustique comprendra Révolution, Salômbo et La Colline Des Roses, des chansons toujours aussi intenses. Punishment Park est le moment attendu par les fans pour pouvoir se voir sur les écrans : des vidéos et des photos de fans prises pendant l’attente de l’ouverture des portes et assez osées pour certaines.
Le public surprendra le groupe, Toulon est en chaleur et bien que le concert n’affiche pas complet, il y aura une certaine émotion qui se dégagera entre le groupe et ses fans. Indo provoque, Indo fascine, Indo aime ses fans et nous le fait savoir. Talulla viendra achever ce sublime concert et Nicola invitera quelques fans à monter le rejoindre pour de tendres étreintes qui laisseront des filles en pleurs. L’émotion aura atteint son summum. Il n’y a jamais de mots assez fort pour pouvoir décrire ces moments-là.
Le show est à présent terminé et nous regagnons le point de rendez-vous fixé par Alain pour retourner en Backstage. On patientera dans de confortables canapés pendant le repas du groupe, toujours aussi émues de se retrouver là. Et vous vous rendez compte ? Même les IndoBoys mangent des carottes râpées !! Waaa le scoop (joke)…
Pour finir cette soirée, autographes, photos et bisous pour tout le monde ! Ben oui, Boris avait oublié mon bisou en descendant de scène, ça se rattrape comme il dit !
Le hall d’entrée est vide, le merchandising a déjà tout remballé. Je comptais acheter le nouveau tee-shirt dessiné par la fille d’Oli tout juste sorti le matin même, car en arrivant avant le concert, on m’avait dit qu’ils n’étaient pas encore prêts pour les ventes… J’arrive trop tôt ou trop tard à chaque fois mais ce n’est pas grave, les achats compulsifs se feront la semaine prochaine.
Retour jusqu’à la voiture, des pensées qui défilent plein la tête et en tee-shirt sous une grosse averse mais qu’est-ce que c’est bon de se sentir heureux !
Un merci très spécial aux deux Alain. Je ne suis pas encore rentrée d’Indochine… A lundi et mardi pour de nouveaux concerts !
Gaëlle V.