Alice & June Tour (2006-2007)

Reportage de Christelle, concert de Montpellier, le 6 mars 2006

Alice venait de vivre un vrai cauchemar. Partie de Strasbourg samedi soir, arrivée à Montpellier lundi matin, soit plus de 30 h de train. La neige, curieuse, était malheureusement venue, elle aussi, assister à la nouvelle tournée d’Indochine Alice & June Tour. Bloquée pendant des dizaines d’heures à Belfort, l’issue lui avait semblé fatale.

Mais Alice n’avait pu se résoudre à faire demi-tour, maintenant, si près de son but. Peu importait comment, il fallait qu’elle y soit, d’autant que maintenant elle venait d’apprendre qu’elle serait IndoReporter, et elle en avait tellement rêvé… Dans ses oreilles, les musiques la bercent.

Le Zénith Sud, Montpellier, enfin. Le soleil caresse son visage. C’est le début de l’après midi, mais déjà Alice sent l’excitation monter en elle. Fabien l’accueille chaleureusement, puis lui remet un Pass, objet tant convoité au sein des fans. Elle ne le remerciera jamais assez. Il la guide, elle le suit. Ils poussent ensemble Les Portes.

Un magnifique spectacle s’ouvre devant elle. Ils sont tous là, en pleines répétitions. Elle découvre une scène verdoyante, une végétation morte ou vivante selon les angles. Elle prend soudain conscience qu’elle est là plantée en plein milieu de la salle, seule devant eux.

Pas de photos, l’instant est trop magique, elle rêve ? Non, tout cela est bien réel, ils jouent pour elle ! Les morceaux raccourcis s’enchaînent vite, trop vite à son goût. Si seulement cet instant pouvait se figer. Elle découvre les décors, les éclairages, les films… Tout semble tout droit sorti d’un conte pour enfants. Et puis ça y est, ils ont fini. Elle n’oubliera jamais cette intimité ! Le groupe se retire, sa gorge se resserre.

Fabien réapparaît, accompagné de June. Tout comme Alice, elle aura l’honneur et la fierté de faire partager ses émotions aux fans. Elles savent leur chance. Elles font connaissance puis partent à la conquête du Zénith. Qui n’a jamais rêvé de visiter une grande salle avant un concert ? Elles font un petit tour du côté de l’IndoStudio, et immortalisent leur joie ! Elles assistent aussi à la balance d’AqME, qui assurera ce soir la première partie d’Indochine.

Il est maintenant tant de prendre place devant les barrières, avant que les fans n’entrent. Alice se place du coté d’oLi, et June, celui de Boris. Il n’y aura pas ce soir de meilleures places que les leurs.

Des cris et voilà la foule qui déferle sur elles. Alice connaît ces heures insoutenables à attendre devant les salles, quel que soit le temps. Elle se sent un peu mal à l’aise mais c’est un concours, elle a le droit de savourer sa victoire. Les fans pronostiquent sur des notes douces.

AqME chauffe le public avec d’excellents morceaux, même si tous sont là pour Indochine, les fans sont réceptifs. Le groupe fait son show puis se retire. Les techniciens changent le décor tandis que le rideau se baisse.

N’est ce pas le bruit d’un tic tac d’horloge ? La Promesse. Alice se prépare, elle sait que le rideau meurt d’impatience. Mêlés à la musique, des battements de tambour résonnent.

Une petite fille projetée sur le voilage orchestre tout. Les fans hurlent, ils n’en peuvent plus, 3 longues années à attendre… Et puis le rideau tombe laissant entrevoir un miracle.

Le décor s’offre au public. Sous leurs propres applaudissements, ils reconnaissent Dunkerque, nouvelle version.

Les musiciens portent de belles tenues style baroque, un nouveau au piano, et quel piano. Tout ancien ou du moins qui en donne l’illusion.

Nicola porte un pantalon court et ample avec une chemise ouverte, tout en noir, avec un petit foulard rouge en guise de brassard. Ils semblent tous avoir voyagé dans le temps, surgis d’une époque victorienne sans doute. Puis Les Portes du Soir s’ouvrent, le public connaît les paroles par cœur.

Et Nicola fait place à Alice & June. Déjà un grand succès, il faut dire que cet hymne annonçait le nouvel opus, quelle responsabilité. La foule est déchaînée. Alice & June, séparées par l’avancée de la scène, se sourient. Les guitares électrisent l’atmosphère, la croix de Paradize trône sur l’écran géant.

C’est Marilyn, un hymne à la vie. Nicola s’approche, Alice lui temps la main, il la touche, puis sa bague Paradize l’interpelle, il lui sourit, elle est heureuse ! Et voilà qu’ils enchaînent avec Adora, un petit clip sur les écrans accompagne la chanson.

 

Toujours cette cadence rapide, Nicola propose de faire du sexe et les fans reprennent avec lui, surexcités ! Punker. Un superbe morceau pour suivre, il s’agit d’Atomic Sky. Un grand moment, plein d’émotion.

Vient Gang Bang, un clip avec des petits écoliers, un public toujours chaud. Cinquième titre du nouvel album déjà, voici Ladyboy.

Sur l’écran géant, un médaillon et à l’intérieur des dizaines de petits oursons roses en peluches courent dans une plaine. Nicola fait chanter son public sur des lalalala…

Un système solaire projeté, Alice reconnaît J’ai Demandé à la Lune. Elle n’arrive pas à retenir ses larmes jusqu’au bout. Elle qui pensait qu’Indochine n’était qu’une aventure…

Voilà Morphine, avec ces deux jeunes filles qui se promènent, un thème poignant, qui concerne beaucoup de gens. Qui n’a jamais été triste au point de penser à…. Un duo pour suivre, celui de Melissa et Nicola pour Le Grand Secret. Le clip est projeté toujours au travers du médaillon, l’idée est vraiment très belle.

Puis le public a droit à Un Homme dans la Bouche. On ressent une certaine complicité entre Mr Eliard et Nicola, illusion ou réalité ? Voici un morceau qu’Alice adore, c’est June. Une jeune fille dans une baignoire, loin du monde, cherchant à se délivrer. Très beau film. Boy, voici Mao Boy, un succès qui s’adresse aux générations de fans devenus parents.

Ca remue dans la fosse, les guitares de 3 Nuits par Semaine, quel succès. Ce n’est pas en boîte mais au cinéma qu’Indochine les emmène faire un tour. Tous ces bras en l’air donne toujours une dimension extraordinaire. Miss Paramount.

Le groupe se retire quelques instants, juste le temps aux techniciens d’installer les projecteurs, et les tabourets en bout de scène, sur l’avancée. oLi dE SaT, Boris et Nicola, guitares à la main, entament un medley : Juste Toi et Moi, Justine, Sweet Dreams, Salômbo et La Colline des Roses.

 

Ils reprennent leur place sur la scène et entament Punishment Park. Une surprise attend les fans. Sur l’écran, au travers du médaillon, chacun peut s’admirer, photo, vidéo… voilà à quoi servaient les images de l’IndoStudio. Merci à l’instigateur du projet et au réalisateur de la séquence. Effet réussi !

Petite douceur, déjà la fin approche. Voici Pink Water, un très beau morceau, même chanté seulement par Nicola.

 

MERCI INDOCHINE

Il se retire puis réapparaît pour L’Aventurier, le plus grand héros de tous les temps ! L’Hymne d’Indochine par excellence. Merci, merci, merci.

Voilà, c’est avec Black Page qu’ils clôturent le spectacle. Alice est heureuse elle adore ce morceau, elle chante aussi fort qu’elle le peut, demain elle n’aura plus de voix…

Le groupe salut son public, le remercie, puis se retire définitivement. Les lumières se rallument, plus de rappel. C’est à chaque fois pareil, c’est toujours trop court.

Alice & June repartent main dans la main le cœur et la tête pleins de souvenirs… vivement Reims…

Christelle

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