Reportage de Camille, concert d'Amnéville, le 19 février 2025
Mercredi 19 février 14h03, devant le galaxie depuis l’aube, encore un peu fatigués du concert gigantesque de la veille, nous étions sur nos chaises avec Marjorie profitant des rares rayons de soleil qui trouvaient le courage de percer les nuages, lorsqu’un numéro masqué s’affiche en appel entrant sur mon téléphone. Ayant participé la veille et ne pensant pas du tout pouvoir être sélectionné, je montre l’écran de mon téléphone l’air agacé à mon acolyte encore de la pub !, RÉPOND !! me dit-elle d’un ton ferme et déterminé. Sans plus attendre, je m’exécute.
Oui bonjour c’est Antony je cherche à joindre Camille (oh mon dieu!), mon cœur s’accélère, je regarde une dernière fois Marjorie en lui faisant signe de la tête et ensuite mon esprit s’embrouille. Je bois les paroles d’Antony qui m’explique qu’oLi nous a tiré au sort, Manon (la seconde sélectionnée) et moi, il m’indique le lieu du rendez-vous ainsi que l’heure. Je l’écoute attentivement mais parallèlement mon esprit est en train de jouer un Glory Hole (en référence au final de Paradize) tellement je suis heureux !
Alors c’est à quelle heure ?! me demande-t-elle à la fin de l’appel.
Je ne sais plus ! 15 h ? Non non 15 h30 je crois ! À moins que ça soit 16 h ? Je sais plus, c’est pas grave on y va !
Je suis à la fois le plus heureux du monde mais à la fois aussi stressé que si j’allais passer un entretien d’embauche.
Il est environ 15h30, je vois arriver Manon avec ses proches. Nous faisons rapidement connaissance et notre stress commun augmente à mesure des minutes qui passent, la tension est palpable. Chaque minute défile et semble paraître une éternité .. Antony nous rappelle nous donnant un deuxième point de rendez-vous car le groupe a eu un contre-temps et nous devons nous dépêcher pour ne pas louper le début des répétitions. Quelques secondes après être arrivés sur place nous voyons les vans des garçons arriver. Quelques secondes plus tard, Antony arrive et nous dit qu’ils sont déjà en place et qu’il faut qu’on court pour arriver à temps.
En un claquement de doigt, le stress s’envole, on ne réfléchit pas et nous courrons tous les trois jusqu’à l’intérieur de la salle. Là encore, pas le temps de réfléchir on rentre et nous voyons déjà Boris, Marc, oLi, Ludwig et Nicola sur la scène. Instruments à la main, concentrés, Marc esquisse un signe de la main en notre direction. La répétition débute par Les Nouveaux Soleils. Tous très concentrés ce n’est qu’une répétition instrumentale car Nicola doit préserver au mieux sa voix avant chaque show. Une fois celle-ci finie Nicola demande si il y a un autre morceau à répéter, Boris, Ludwig et oLi répondent par la négative, Marc en revanche souhaite revoir Tes Yeux Noirs. Pour précision, Antony nous explique que les arrangements pour cette dernière sont modifiés depuis qu’ils l’ont jouée le 14 février à Orléans.
Voici donc les 3 garçons avançant sur la scène B pour Tes Yeux Noirs. Ils en profiteront pour nous saluer à ce moment précis. La grandeur de cette seconde scène m’impressionne de par son gabarit, haute et imposante. Antony nous précisera qu’il s’agit d’une taille nécessaire pour y accueillir la batterie et le clavier d’oLi, en-dessous.
Une fois la chanson terminée les garçons partent en loge le temps pour Antony de nous expliquer les détails techniques. Il évoque Nova, ce plafond led géant que jamais personne n’a su réaliser auparavant. L’écran central qui n’est utilisé qu’à 20 % de sa capacité lumineuse. Ce même écran qui permet de rendre ce show immersif tant au niveau de la fosse que des gradins. Bien que concentrés sur tous ces détails techniques, je vois arriver sur ma gauche Nicola. Un tchek lancé il nous explique en chuchotant qu’il ne peux pas trop parler pour préserver sa voix. Dans ma tête, je me dis en même temps, 4 soirs par semaine, chaque semaine!… C’est fou ! Comment font-ils pour garder l’énergie et effectivement la voix toujours aussi parfaite.
La simplicité et la fluidité de cet échange me font sauter de joie, je ne le montre pas mais une deuxième fois Glory Hole tape dans ma tête (je casse même les guitares !).
J’ai interrogé alors Antony au sujet du rythme et de l’hygiène de vie, il me dit que pour garder le rythme c’est une hygiène de vie irréprochable : beaucoup de repos, des repas sains, pas d’after, au lit « tôt » et même sur des jours off c’est kiné, sport et repos.
Un rythme de vie très impressionnant et rigoureux. Antony nous confie aussi que le groupe met un point d’honneur à retrouver leur famille respective sur les deux jours de off pour mieux repartir ensuite.
Une fois Nicola parti, nous continuons d’écouter Antony, les chiffres impressionnants tombent : 27 semi-remorques, 300 techniciens. Une grande famille, qui évolue dans une ambiance très joviale, nous assure Antony. D’ailleurs, personne ne part au travail, ils vont tous en colo, je trouve cela amusant. Nous voyons tout de suite que malgré le nombre impressionnant de personne sur cette tournée la sympathie et la bonne humeur ainsi que la bonne organisation sont présentes, chaque personne passant à côté de nous, nous saluent. Les techniciens ont chacun un rôle et le font les uns après les autres ou avec les autres comme une fourmilière organisée et fluide.
Antony nous dirige sur scène. Nous montons les quelques marches et alors là. Souffle coupé. L’immensité de la scène est encore plus impressionnante vue de là. La salle vide me glace ! Mais ils n’ont plus peur de monter sur scène ? Antony rigole, il nous dit vous verrez tout à l’heure ils sont tous très détendus, ils n’ont plus peur.
Nous apprenons que la scène est composée d’écrans qui doivent souvent être dynamisés manuellement avec des coups de pied ou même des marteaux quand il sont repérés par des points rouges lumineux. Nous voyons la set-list du soir, les prompteurs et l’environnement dans lequel le groupe évolue. N’oublions pas l’encens de la marque ESTEBAN, allumé à chaque début de concert. Cette odeur m’est désormais familière depuis un certain nombre d’année.
Une fois le tour de scène fini nous passons de l’autre côté du rideau. Et alors là, wah la seconde claque, tout y est, le son les lumières, des câbles par milliers… nous passons à côté des guitares et même si nous les voyons changer en concert les voir rangées ainsi, me fait quelque chose.
La régie est immense des centaines de boutons des écrans sans oublier les portes bonheurs du groupe tout y est encore une fois la précision jusqu’au moindre détail tout y est pour qu’ils se sentent bien et ça reste impressionnant. Nous voyons la loge de «dernière minute» où encore une fois tout est à sa place de façon organisée logique et claire.
Nous passerons ensuite par la cuisine et le Catering. Il nous propose très gentiment de manger ou boire quelque chose mais trop de stress pour avaler quoi que ce soit.
Nous finirons par entrer dans la Black Zone un endroit où le silence est de rigueur. Nous y apercevons la loge d’Emilie, Nicola et la dernière Boris, oLi, Ludwig et Marc. Une belle odeur s’en dégage. Un calme olympien qui, nous-même nous apaise. Nous voyons passer Aude dixit la petite fée du groupe, elle veille à ce que rien ne manque dans les loges pour le groupe. Un peu plus tard, nous y verrons aussi sortir la kiné qui s’occupe de tout le monde.
Nous ressortons pour retourner dans la salle toujours aussi vide ou presque, les techniciens terminent les derniers réglages écran. Ils s’affairent au nettoyage, ranger et préparer pour que tout soit impeccable dans quelques heures. Nous parlons des tenues bleues des techniciens, du son, des différentes salles et un long moment sur le prix des places que le groupe s’engage à faire le moins cher.
Nous lui posons la question de la set-list Antony nous confie que la volonté du groupe et qu’il y ai quelques chansons différentes pour ne pas lasser les personnes qui viennent plusieurs fois et qu’en général la set-list définitive était envoyée par Nicola la veille.
Encore une fois je me rends compte du travail qui suit pour tout mettre en place en un après-midi sur les jeux de lumière, du son, des images et encore bien d’autres éléments dont je n’aurai connaissance évidemment.
Il s’agit d’un travail permanent de la part de toute l’équipe qui ne cesse de modifier, améliorer et évoluer chaque moindre détail de ce show ! Époustouflant !
Antony nous fait part également de la vigilance du groupe et notamment de Nicola à propos du bien-être des fans : pas de prix plus chers pour être mieux placé notamment en fosse. Personne n’est favorisé, un respect profond pour les personnes qui les suivent depuis des années et les années à venir. Si un souci remonte à leurs oreilles lors de l’attente du concert ou autre ils feront tout leur possible pour que cela ne se reproduise plus, cela va jusqu’à la température dans les gradins !
Nous voyons la sécurité se rassembler, Dernier point ensemble avant ce soir nous dit Antony, la pression monte en moi. C’est bientôt…
Avant que les portes n’ouvrent nous avons le temps privilégié d’aller au Merchandising, pas de foule et un temps pour choisir et essayer, quel luxe ! Là encore je remercie l’équipe qui ne déroge pas à la règle, ils nous saluent, nous mettent à l’aise et nous conseillent. Les achats sont effectués, Antony nous dirige à nos places, d’abord en gradins pour Manon ce qui me permet de prendre de la hauteur et de voir la scène vu du haut puis à mon tour en fosse. Encore un petit temps à échanger sur les tournées précédentes qui me remue énormément de bons souvenirs. La discussion s’écourte. Les portes vont ouvrir.
Antony me dit à tout l’heure et quelques minutes plus tard Marjorie me rejoint à la barrière. Encore tremblant, je tente de lui expliquer tout ce que je viens de vous expliquer !
20h20, alors que The Salinger bat sont plein, l’agent de sécurité me sort de la crash barrière et j’attends patiemment (ou pas) qu’Antony vienne me chercher. Il arrive avec Manon et nous allons directement devant le Catering pour y attendre le groupe. Les secondes paraissent des heures mais très rapidement nous les voyons arriver très détendus, ils arrivent puis nous disent bonsoir nous signent les autographes et nous faisons quelques photos. Nicola nous demande si cela nous a plus. Oh bien sûr ! Si il savait à quel point je garderais cela en mémoire, mais un simple oui tremblant sort de ma bouche. J’aurai eu temps de choses à leur demander mais être à leur côté m’a tellement impressionné que je n’ai simplement pu que les regarder sourire et enregistrer ces images à jamais !
Nous les suivons ensuite derrière la scène où nous entendons le public impatient.
Encore une fois les voir détendus, rigolants et se techecker les uns, les autres à quelques secondes de monter sur scène me fait dire que ce groupe n’est pas n’importe quel groupe. Ils sont là, ils sont bien là et la puissance sur scène n’est pas un faux semblant, c’est bel et bien réel ce sont des émotions sincères que chacun d’eux laissent rayonner sur scène, alors pourquoi laisser place au stress ?
Voilà la fin de l’intro de Babel Babel arrive et je vois Ludwig suivi de Boris et enfin Marc monter les escaliers sous les tonnerres d’applaudissement du public en folie. Il est temps pour nous de regagner nos places respectives et de profiter de ce show dont je ne vous ferai pas les éloges car quoi que je pourrais en dire cela sera bien en de ça de la réalité. Comme on dit depuis si longtemps … Indochine ça ne s’explique pas ÇA SE VIT !
J’oublie sûrement beaucoup d’informations transmises qui me reviendront au fur et à mesure mais je tiens vraiment à remercier la sympathie et le professionnalisme d’Antony pour toutes ses explications. Je tiens aussi, à remercier toute l’équipe technique, de sécurité et bien sûr un immense merci au groupe INDOCHINE de rendre cela possible !
Au moment où j’écris ces quelques lignes après le 5ième concert de l’Arena Tour pour moi et pas moins d’une soixante de date depuis Le Petit Tour d’Alice & June, je peux vous certifier une chose : Indochine reste une passion bien plus importante, ils auront jouer un rôle crucial dans ma vie, dans mes rencontres et dans mon épanouissement personnel. L’aventure ne s’arrête pas là, l’arena tour continuera pour moi. Alors merci ! Merci de me rendre vivant.
LENTENGRE Camille