Reportage d'Aude, concert de Clermont-Ferrand, le 26 avril 2025
Dans les coulisses d’un rêve nommé Indochine
Inconditionnel
Ma passion pour le groupe Indochine remonte à 1989, et depuis plus de 36 ans, elle n’a cessé de prendre de l’ampleur. En tant que fan inconditionnelle, je me souviens encore de mes premières découvertes musicales avec leurs albums, qui ont marqué ma jeunesse et façonné une grande partie de mon identité. Indochine, ce n’est pas juste un groupe, c’est une véritable histoire d’amour avec la musique, une passion que j’ai partagée avec mon mari, qui, peu à peu, est devenu un fan à son tour. Aujourd’hui, c’est mon fils de 12 ans qui me suit sur cette route, une route pavée de concerts, de souvenirs et d’émotions uniques.
Indochine fait partie intégrante de ma vie, et cela ne fait aucun doute : tout le monde autour de moi le sait. Dès qu’une occasion se présente, je m’empare de mon appareil photo pour immortaliser ces moments qui, pour moi, sont précieux et magiques.
Le côté collectionneur fait également partie de cette passion. J’ai commencé dès l’adolescence, achetant les CD, les goodies et tous les objets liés à leur univers. Aujourd’hui, cette quête continue. Ma collection ne cesse de s’enrichir, mais certains objets manquent encore à l’appel, et je suis toujours à l’affût des pièces rares qui viendront compléter ce puzzle qui m’est cher.
Les concerts font également partie de ma vie. J’ai arrêté de compter après 100 concerts, mais chaque concert reste aussi intense et magique que le premier.
Chaque événement est une occasion de vivre intensément la musique, de partager des moments inoubliables avec d’autres fans et de renforcer ce lien spécial qui unit Indochine à ma vie.
Nirvanesque
Samedi 26 avril, aux alentours de midi, je me rends avec mon mari et mon fils chez des amis pour partager un déjeuner. Nous sommes encore portés par l’énergie du concert auquel nous avons assisté la veille. En fond sonore, leurs chansons continuent de résonner, prolongeant un peu la magie de la veille.
Mon téléphone est en charge dans la cuisine lorsqu’un appel en numéro privé retentit. Je demande à mon mari de décrocher. Depuis plusieurs jours, je m’étais inscrite pour tenter d’être IndoReporter sur plusieurs dates de l’Arena Tour, sans trop y croire, mais avec l’espoir d’être appelée.
Mon mari répond et me dit : On demande Aude. Je prends le téléphone, une voix me dit : Bonjour Aude, c’est Antony, je travaille pour Indochine. Tu as été choisie pour être IndoReporter. Mon cœur explose. Je saute de joie comme si je venais d’avoir les résultats du bac !
Antony m’indique l’heure et le lieu du rendez-vous, et m’apprend que c’est Boris lui-même qui m’a sélectionnée. Je n’en reviens pas. Merci, mille fois merci.
Le reste du repas se déroule dans une euphorie totale. Mes amis sont émus et heureux pour moi. Ils savent à quel point Indochine occupe une place centrale dans ma vie. Être choisie pour cette expérience unique, c’est toucher du doigt un rêve, c’est atteindre le Graal.
Démentiel
Le rendez-vous était fixé à 15h30, à l’entrée des artistes. Mais pour être honnête, je ne tenais plus en place tant j’étais impatiente ! Arrivée un peu en avance, j’attendais dans la voiture avec mon mari et mon fils, garée juste devant le poste de sécurité. Le temps semblait suspendu, jusqu’à ce que je voie arriver Laura, l’autre IndoReporter. Je sors aussitôt pour la rejoindre : c’est le moment de faire connaissance, et le courant passe tout de suite entre nous. Quelques minutes plus tard, Antony arrive. Il nous accueille chaleureusement, puis procède aux formalités : vérification de l’identité, du billet, et enfin, distribution d’un badge autocollant pour que le personnel sache qui nous sommes. L’excitation monte… la visite des coulisses peut commencer !
Onirique
Dès les premiers instants, l’immersion est totale. La salle est vide, baignée d’un silence presque sacré. Seuls les techniciens et les membres du groupe occupent l’espace. Je n’aurais jamais imaginé qu’un lieu aussi vaste qu’un Zénith puisse dégager une telle intimité.
Nous avons l’immense privilège d’assister aux balances pour les titres : Station 13 et Morphine. Les musiciens nous saluent d’un petit signe alors qu’ils sont en pleine répétition. C’est impressionnant de les voir travailler, peaufinant chaque note, chaque son. Le contraste entre la puissance de leur musique et le vide de la salle crée une atmosphère unique.
Au début, j’ai peur de déranger, de troubler cet instant de concentration. Mais très vite, les mots chaleureux d’Antony et la bienveillance du groupe me mettent à l’aise. Ils sont concentrés, mais accessibles. Nicola, quant à lui, chuchote pour économiser sa voix avant le show, un détail touchant qui montre à quel point chaque geste est maîtrisé.
À la fin des balances, Nicola prend le temps de venir nous saluer avec un petit check. Un simple geste, mais un moment inoubliable, un cadeau en soi.
Captivant
La visite se poursuit avec Antony, qui nous guide avec passion. Il nous emmène sur la scène, un espace encore plus impressionnant lorsqu’on y pose le pied. Face à la salle vide, on prend conscience de ce que les artistes vivent chaque soir : une montée d’adrénaline, une responsabilité, une magie.
L’écran et le sol sont entièrement constitués de LED. Antony nous indique qu’ils ne fonctionnent qu’à 20 % de leurs capacités. Le plafond, appelé Nova (constitué de 12 000 LED), est accordé avec les bracelets lumineux des spectateurs. C’est une véritable prouesse technologique. Les équipes mettent 48 heures pour monter ces décors.
Au sol de la scène, la setlist est de la soirée est là. Un petit coup d’œil s’impose même si avec les répétitions, nous connaissons déjà les titres de la soirée.
La visite continue : on fait une pause par le Catering où l’on prend une boisson tout en écoutant Antony nous dévoiler quelques informations sur des projets futurs, le 3ème Ssingle qui allait sortir, le deuxième tour de la tournée qui va changer un peu, les 20 ans de l’album Alice & June qui approche, et d’autres surprises… Toutes ces informations éveillent la curiosité.
Hallucinant
Nous passons ensuite de l’autre côté de la scène pour découvrir l’envers du décor. Antony nous a présenté le rôle de chacun. C’est là que nous avons réalisé combien de personnes œuvrent dans un esprit de fraternité pour rendre chaque concert unique.
Nous avons pu observer les instruments du groupe (guitares soigneusement rangées, chacune portant un prénom), comprendre le fonctionnement des lumières, et découvrir la gigantesque console utilisée pour piloter tout le matériel pendant les spectacles, ainsi que la loge rapide de Nicola, qu’il rejoint si besoin au cours du show.
Incroyable
Après un passage incontournable par le stand du Merchandising (où l’une des vendeuses me reconnaît). Avec Laura, on en profite pour faire quelques emplettes : pour ma part, j’ai craqué pour le tote-bag et le t-shirt avec les quatre dates de Clermont-Ferrand, un indispensable pour garder un souvenir de cette journée unique. Bien entendu, j’en profite pour faire tamponner mon passeport (déjà le 8ème concert pour cette tournée !!!)
Puis Antony attire notre attention sur des détails très précis de l’affiche de la tournée. J’en avais déjà repéré quelques-uns, mais il faut avouer que j’ai encore découvert plein de choses ! Chaque recoin de cette affiche semble cacher un clin d’œil, une référence… Je suis sûre que vous aussi, vous en avez remarqué, ou qu’il vous en reste encore à découvrir.
On découvre également la Black Zone, un espace privé (loges, kinés, salle de sport), situé au premier étage où règnent calme et tranquillité. Nicola dispose d’une loge personnelle, tandis que les autres membres du groupe optent pour une loge partagée.
Numineux
Nous assistons aux répétitions de Minuit Machine, la DJ chargée de la première partie ce soir. Antony en profite pour nous parler des premières parties prévues tout au long de la tournée. Il partage aussi plein d’anecdotes sur les goûts musicaux des membres du groupe, leurs habitudes en tournée… Un vrai moment privilégié.
Il est bientôt 18h15 : le moment est venu d’aller prendre place pour le concert. Antony nous propose alors de retrouver nos accompagnants afin de rejoindre la fosse. Une chance incroyable nous est offerte : choisir notre place dans un Zénith encore totalement vide… Nous allons donc chercher l’accompagnant de Laura à l’entrée des artistes. Antony lui donne des conseils pour choisir la meilleure place. De mon côté, j’ai préféré rester en gradins avec mon mari et mon fils, pour partager ce moment tous les trois en places assises.
Extraordinaire
La première partie touche à sa fin quand Antony vient me chercher en gradin pour vivre un moment que je n’aurais jamais imaginé. Il récupère Laura, et ensemble, nous empruntons le chemin entre la fosse et le public, un instant surréaliste, ponctué de félicitations de quelques fans, qui rendent l’expérience encore plus irréelle.
Nous arrivons au bas des escaliers. L’attente semble interminable. Et puis… le groupe descend. Ils sont là, tous, impressionnants dans leurs tenues de scène. Place aux dédicaces : mon billet du jour, mon passeport, et le CD Babel Babel deviennent des souvenirs inoubliables. Vient ensuite le moment de la photo, avec tout le groupe réuni, comme dans un rêve éveillé.
En coulisses, nous partageons les instants précédant leur montée sur scène. Rien à voir avec ce que j’avais pu imaginer : ils sont détendus, souriants. L’un après l’autre, ils rejoignent la scène, portés par un tonnerre d’applaudissements.
Antony nous raccompagne à nos places. Le show commence : 2h30 de pure folie.
Merci à Antony, et merci au groupe, de nous avoir offert ces moments magiques. Ce jour restera gravé à jamais dans ma mémoire.
AUDE