Reportage de Fabien, concert d'Amiens, le 9 décembre 2009
C’est parti pour mon quatorzième concert de cette tournée...non, cette fois-ci ce sera THE concert...
Je quitte Tours, la ville où je viens d’assister au concert d’Indo la veille… Me voilà sur autoroute, la fatigue s’installe, j’arrive à Amiens, Fabien, un ami de ma région (le Nord, et oui, je suis ch’ti), m’attend dans sa tente, dans laquelle je me suis vite endormi, il est 5h30… 8h30, la société de sécurité employé pour le Zénith, nous réveille pour mettre en place le barrièrage, j’ai les yeux encore collés…
On range notre matériel, et pendant ce temps, toutes les personnes présentes sur place commencent à se coller près de l’entrée où la sécurité a commencé à placer les barrières, alors je monte sur une barrière et je prends la parole en expliquant qu’à chaque concert une bonne solidarité se créée, que personne ne se double et tout le monde se respecte, alors gentiment, je leur propose de les classer par ordre d’heure d’arrivée avec un numéro sur leurs mains, personne n’émet d’opposition (la veille à Tours, j’ai fait la même chose)…
Barrièrage fini, on se retrouve à l’intérieur, le beau temps n’est pas au rendez-vous, alors nous confectionnons des tentes de fortune… je revois des personnes que j’ai rencontré sur la tournée, on discute de choses et d’autres, le temps passe…
Nous arrivons sur les coups de 12h, j’ai faim… 12h30, mon portable sonne, numéro privé, je décroche : oui bonjour, Fabien ?… Alain Picon, vous savez pourquoi je vous appelle ?. Quand on connaît l’univers d’Indochine, tout le monde sait qui est Alain Picon… Je me doute, c’est pour l’IndoReporter ?, – oui, voilà on vient d’effectuer le tirage au sort et vous en faites parti, donc je vous donne rendez-vous à 17h30 devant l’entrée, par contre il n’y aura pas de balances, vous n’êtes donc pas obligé d’attendre devant, venez à 17h30 – ok, mais je suis là depuis cette nuit et je reste avec les amis avec qui je fais l’attente depuis plusieurs concerts, je serai là à 17h30, merci à tout à l’heure.
Je raccroche et une joie énorme m’envahie, 17 ans pendant lesquelles je me suis dit, un jour peut-être je les rencontrerai, et là, un coup de téléphone et ce rêve se réalise… Je ne sais plus où donner de la tête, je ne sais plus à qui parler… Je vois Séverine et Véro, je leur annonce la bonne nouvelle, elles sont contentes pour moi, Séverine m’explique un peu car elle a été IndoReporter à Rouen… Je pars manger avec Christian, que beaucoup de monde connaît dans l’attente d’Indochine… J’appelle ma soeur pour lui annoncer la bonne nouvelle car elle me rejoint après son travail pour le concert…
Le temps est long, je stresse, je me pose des questions, je suis sur mon nuage, je discute avec tout le monde (Christelle, Benoît, Fabien, Laetitia, Eveline, Maman (elle se reconnaitra), Christian, Véro et Séverine, sans oublier tout ceux que j’ai pu rencontrer) car aller à un concert d’Indochine cela se passe en 3 phases, Avant, Pendant et Après…
Avant le concert, tu rencontres des personnes super, des liens se créent, une solidarité, un respect et une gentillesse de tous… Pendant le concert, la joie Indochine pour laquelle on est tous venus… Et Après le concert, discussions, échange de coordonnées, se revoir sur une autre date de la tournée, et j’en passe… Je tenais à souligner ce point des 3 phases, c’est quelque chose d’énorme !!!
L’heure fatidique arrive, je laisse les amis dans l’attente et je vais rejoindre l’entrée, où là je rencontre Cindy la deuxième IndoReporter… Alain arrive et nous accueille, nous donne nos pass, et nous fait entrer dans l’enceinte du Zénith.
Nous arrivons dans la fosse, où tout le monde travaille et la première partie fait ses balances… Alain nous explique le fonctionnement de la scène, taille de la scène en hauteur, en largeur… Le montage des rampes de lumières, des vidéoprojections, des écrans… Le nombre de personnes qui y travaille (60 personnes), un grand coup de chapeau à vous tous, les hommes de l’ombre (merci de votre sourire à notre passage devant vous)…
Ensuite nous passons en backstage, nous visitons tous ce qui est backline, les guitares d’oLi, les guitares de Nicola, la petite loge cachée pour se remaquiller, se détendre entre deux morceaux, Alain nous présente la personne qui s’occupe des guitares d’oLi et de Nicola.
Puis le système informatique qui sert pendant le concert…
Nous montons sur scène, nous voyons les instruments du groupe, Alain nous emmène à l’avancée de Nicola, et quand tu lèves les yeux, que tu vois le Zénith vide et tu te l’imagines plein, même de la scène, impressionnant !!!
Alain nous explique les prompteurs…
Nous passons de l’autre côté de la scène vers le régisseur du retour son et de la personne qui prépare les guitares de Boris… Il nous explique le déroulement du retour son qu’ils ont, comment le groupe peut communiquer avec eux autrement que par des gestes…
Alain nous explique aussi pour tout ce qui est du son façade, comment les enceintes sont placées pour que tout le public ait le même son… Ensuite nous passons vers l’arrière scène, et là, des mètres, des mètres et des mètres de câbles, impressionnant tout ce qu’il y comme câble, les flight-cases disposés derrière la scène…
Quand tu vois tout ça, tu dis : Indochine, c’est une grosse machine quand même… Alain nous emmène au catering, où là aussi, ils ont leur propre cuisinier et cuisinière et transporte tous leurs provisions de nourriture et de matériel pour réaliser leur repas dans tous les Zénith où ils passent…
Après tout cela, nous passons dans un couloir qui donne sur l’extérieur et là, le bus du groupe vient d’arriver, il est un peu plus de 18h15, nous voyons passer oLi, Matu, François et Marc, avec le petit sourire en passant… Nicola ? On ne l’a pas aperçu et je savais que nous ne le verrions pas… Alain nous fait visiter le bus du groupe, et là, pas trop de bruit car Boris dort encore…
A partir de là, nous repartons dans la salle pour nous placer avant l’ouverture des portes… Alain demande à Cindy où elle veut se placer, et moi il me dit : toi, je sais où tu te mets, comme d’habitude devant Boris dans le coin !, comme quoi, il reconnaisse les personnes…
Nous sommes placés, l’ouverture des portes a commencé, 18h30, ma sœur et des amis avec qui je faisais l’attente ce matin me rejoignent… Ils me posent quelques questions dont je leur donne les explications… Nous patientons, comme à l’habitude, la première partie Lipstick Traces arrive, 19h30, et commence leur show pour une durée de 30 minutes…
20h15, ils ont terminé et place à la petite fourmilière, qui s’active pour mettre en place la scène d’Indochine le tout sur une musique d’ambiance et quelques coins du public qui essaie de mettre l’ambiance en tapant des mains, en clamant Indochine… Le grand rideau noir est installé… 20h30, les musique d’antan se font entendre, 4 au total, l’avant-dernière que tout le monde connaît et qui résonne : Parlez moi d’amour… Ca y est, les lumières s’éteignent, la radio des chansons d’antan se brouille, le Meteor tombe sur le Zénith d’Amiens, les sirènes de guerre hurlent, la couronne de sirènes apparaît et se fait entendre de plus en plus fort…
Les têtes de politiciens apparaissent, les dirigeables passent par Amiens et là… Le cavalier et son cheval, tous les deux protégés par un masque à gaz, apparaissent au milieu de l’écran, hurlements du public, son entrée en scène vous donne des frissons…
Il se laisse voir et nous par la suite, sommes éblouis par des lumières stroboscopiques, l’image sur le rideau se brouille, le cavalier et son cheval ont disparu, il fait noir dans le Zénith, quand soudain… Un homme assis dans un couloir, à l’enfantillage…, Ça y est Nicola envoie les premières paroles, le public chante avec lui, toujours sous ces lumières stroboscopiques… Fin du premier couplet (on va dire a cappella presque) une seconde ou deux d’attente et ce fameux rideau noir qui se ride à sa tombée, où jeux de lumières s’illuminent et éclairent le groupe à son début de concert…
Comme à son habitude, tout s’enchaîne jusqu’à environ 4 morceaux… Go, Rimbaud Go !, Marilyn, Republika (Boris la tête levée, les yeux fermés sur le solo à la fin, excellent), Little Dolls (et là, Nicola réveille encore plus le public en demandant si ça va Amiens ??), sur chaque morceau je regarde tout, le groupe, musicalement et techniquement je suis bouche bée à chaque fois…
Nicola nous dit 2 – 3 mots pour ensuite enchaîner sur Play Boy (tout le monde suit Nicola sur le claquement de main et même sur le refrain), Punker, Drugstar (j’adore l’énergie et la concentration de François avec ce sourire, mais quel pêche), Le Lac, Le Manoir…
J’ai Demandé à la Lune (petit clin d’oeil à Boris, tu sais pourquoi), après ce morceaux grosses acclamations du public pour continuer en douceur avec Tes Yeux Noirs accompagné par Matu au piano et Boris au ukulélé, où là, c’est le public qui chante ce morceau…
Nicola demande à tous ceux qui ont un portable de l’allumer pendant le morceau suivant… Et là c’est La Lettre de Métal, et quand tu es devant la scène près de la barrière et que tu te retournes, le frisson, tu as des milliers de lucioles, un ciel d’étoile, une pluie de météores qui s’annonce au loin !! Géant !!!… Un break a lieu sous un bourdonnement des enceintes, Boris se fige devant nous dans le noir, se fait acclamer, le groupe revient en scène, Nicola en dernier, les images apparaissent sur les écrans comme un cycle pour ne faire plus qu’un écran et là commence Un Ange à ma Table…
Ce morceau commence doucement sur la voix de Nicola, pour continuer sous le son des guitares électriques d’oLi et de Nicola ainsi que l’acoustique de Boris, la basse de Marco, lequel fait ses improvisations…
et Matu qui gère le côté informatique et ses claviers et enfin François qui envoie avec sa batterie, après la partie calme, passons aux rythmes endiablés que peut provoquer Indochine… S’en suit Alice & June, on ne retient plus le public et Nicola le sait, les bras levés au premier son de la guitare d’oLi et Boris suit avec…
Ce dernier se lâche… Excellent !!!… La douce voix de Théa se fait entendre pour annoncer Popstitute, la folie du public continue qui n’a qu’une envie, aller faire un tour au Paradis… Enfin l’apothéose avec le grand retour depuis le Paradize Show des anciennes dans un Club Meteor remanié de toute beauté avec pour début You Spin me Round et dans sa continuité Canary Bay, Les Tzars, Des Fleurs pour Salinger, Adora et enfin pour terminer ce medley, Mao Boy... Grandiose !!!
De nouveau un break sous l’acclamation du public qui en redemande… oLi arrive seul avec sa guitare électrique, tout doucement il fait glisser quelques notes sur son manche, Nicola le rejoint dans l’accord, le rythme s’accélère, avec Indochine il ne faut pas être anorexique de la musique car ce morceau l’est… et June 2 arriva… L’enchaînement fut soudain quand Boris d’un signe du pouce au restant du groupe nous annonce au rythme de ces deux dernières cordes cette fameuse intro de 3 Nuits par Semaine que tout le monde reconnaît… Nicola commence ce morceau et le public continue avec lui…
Les gestes sont connus de tous sans parler du refrain… Break électro, Nicola s’approche de son avancée et rejoint le public en se mettant sur les barrières, tenu bien sur par Joachim et Casimir qui à eux deux gèrent la sécurité du groupe… Nicola finit ce morceau sur un refrain explosif…
Ensuite nous sommes tous invités à la fanfare avec Nicola et le reste du groupe pour Junior Song, et nous finirons calmement avec Bye-bye Valentine, où un à un les musiciens quittent la scène pour laisser Nicola finir avec le public… Les 5 écrans sont descendus un film se voit en continu sur ces écrans, un enfer, plus rien à l’horizon, cette vallée est détruite, l’avion fumant va se cracher au loin, c’est le film de la peur, une scène où la guerre est passée par là, on pourrait le résumer par une vallée infernale ??… Le groupe remonte en scène, les cris du bébé se font entendre et là, tout se coupe, nous sommes dans le noir pour une fraction de seconde, tout se rallume en même temps que les musiciens font crier leurs instruments sur le son de L’Aventurier, toutes les lumières sont en fonction, pour nous tous c’est le bouquet final !!! …
Boris se déchaîne, Oli pareil, Nicola est dans tous ses états et exténué par la force donnée sur ce concert, Matu, Marco se lâchent et François suit Boris pour faire crier la guitare et la batterie comme il se doit !!! … Incroyable !!! … Fatigués par toute cette énergie donnée, que ce soit Nicola ou le reste du groupe, ils viennent nous dire au revoir sur un Dernier Jour à Amiens… Le concert est terminé, mais le public réclame après mille merci de Nicola et les remerciements du groupe… Alors nous sommes repartis pour un ultime… Electrastar !!! … Oui, ça fait mal, de se dire que c’est la fin du concert…
Concert terminé, nous sommes accueillis, ma soeur et moi même par Casimir et Joachim, qui nous font entrer au catering pour l’after… Nous nous installons avec Cindy et son mari. Casimir nous dit que le groupe sera là dans une dizaine de minutes…
Pendant cette attente Alain nous rejoint et nous rapporte nos affaires que nous lui avons laissé avant le concert, dont ma guitare… J’avais demandé à Alain, s’il était possible de la faire signer par Nicola sachant qu’on ne le verrait sûrement pas, il m’avait répondu qu’il allait voir avec lui et à ma grande surprise quand il m’a rendu ma guitare, Nicola l’avait signé sur le caisson, énorme !!! …
Nous discutons avec Alain quand Boris arrive, et il ne peut s’empêcher de jouer à la guitare, alors il la prend et nous fait un p’tit truc rapide…
Marc arrive et salue tout le monde, discussion avec lui aussi et enfin oLi, Matu et François arrivent à leur tour, discussions (il faut dire que j’étais vachement impressionné par tous).
Dédicaces, dont ma guitare (merci à vous tous) et photos… Alain leur rappela qu’il fallait être dans le bus à telle heure et le dernier qui nous quitta fut Boris. il partit sur sa note préféré le La… Nous continuons de discuter avec Alain, qui nous explique pourquoi Nicola n’est pas présent et je trouve cela compréhensible… Les au revoir se font et nous nous dirigeons vers la sortie du Zénith pour regagner nos voitures, ma guitare à la main et un rêve de 17 ans qui s’est réalisé…
MERCI… Alain pour ta gentillesse, ta sympathie, notre guide !!!
MERCI… Boris, oLi, Marc, Matu, François pour votre gentillesse, votre sympathie, votre écoute et pour ce concert et les autres que j’ai pu vivre !!!
MERCI… Casimir et Joachim que j’ai pu rencontrer au fil des dates que j’ai pu faire, de votre sérieux et de votre attention envers le public dans la fosse !!!
MERCI… au 60 personnes qui travaillent sur la tournée du Meteor Tour, sans vous il n’y aurait pas de concert !!!
MERCI, MERCI, MERCI, MERCI !!!!!!
A toi Nicola, si tu me lis, MERCI, pour ces concerts, de la dédicace, d’avoir tenu la barre d’Indochine et que ça puisse continuer… Malheureusement nous ne t’avons pas rencontré pour au moins tout simplement te le dire de vive voix, alors nous te l’écrivons… MERCI !!!
Fabien